A quelques jours de la rentrée universitaire 2007/2008, une grande pression s'exerce sur les services compétents des œuvres universitaires de la wilaya de Constantine qui connaissent, semble-t-il, l'une des plus fortes demandes de ces dernières années, si l'on en croit les avis recueillis auprès des différents niveaux de ces institutions, chargées, rappelons-le, d'assurer essentiellement le gîte, le couvert et le transport des étudiants résidant loin du chef-lieu de wilaya et répondant aux conditions régissant l'octroi des avantages y afférent. Concernant le premier créneau, la capacité théorique d'accueil des 16 résidences et annexes de la wilaya de Constantine est approximativement de 27 000 lits, sachant que ce chiffre est calculé sur la base d'un hébergement idéal de deux lits par chambre. Or, en plus des étudiants, déjà bénéficiaires d'une chambre, la direction des œuvres universitaires de Constantine Centre et son homologue, en charge des établissements du secteur d'El Khroub, doivent faire face à 8 723 nouvelles demandes d'hébergement déposées par des étudiants fraîchement reçus au bac 2007. « Pour faire face à ce déficit entre offres et demandes, nous explique El Hadi Mebarki, directeur des œuvres universitaires d'El Khroub, la seule alternative offerte a été de placer, dans les chambres les plus spacieuses, entre trois et quatre étudiants ou étudiantes. A mon niveau, nous gérons 3 résidences filles, dont 3 sont situées à Ali Mendjeli et les deux autres respectivement à Aïn Smara et Zouaghi. Nous avons également en charge 3 résidences garçons domiciliées à la nouvelle ville Ali Mendjeli et à Zouaghi, en sus de 3 annexes garçons. Leur capacité d'accueil est globalement de 16 070 lits, dont 8 425 lits pour les seules résidences filles. Nous faisons face à la veille de cette rentrée scolaire à 22 619 demandes d'hébergement. Nous enregistrons, de ce fait, un déficit de 6 070 lits, lequel a été comblé par le moyen du dédoublement ; une procédure qui ne présente, en l'occurrence, aucun inconvénient, en raison de la grande qualité des résidences situées sur le pôle universitaire de Ali Mendjeli et qui sont, par conséquent, très appréciées par leurs pensionnaires ». Au chapitre du transport, talon d'Achille de ce secteur, 191 bus sont mis à disposition. Un nombre théoriquement suffisant, dit-il, si ce n'est la mauvaise qualité des prestations de service matérialisée par des bus souvent en panne. Et c'est là que le bât blesse, quand on sait qu'un seul bus, resté en rade, est synonyme de galère pour des centaines d'étudiants. Autre problème évoqué par notre interlocuteur, la dispersion des sites universitaires et l'éloignement des points de ramassage, à l'exemple des lignes reliant les localités de Didouche Mourad, Aïn Abid, Aïn Smara et El Khroub aux différents campus et instituts rattachés à l'université Mentouri. « A raison de 6 rotations par jour et par bus, tient-il à préciser, les bus, affectés à cette tâche, effectuent quelque 1 800 rotations par jour ouvrable, soit 433 800 rotations dans l'année, en considérant le fait que l'année universitaire compte 241 jours ». Question restauration, la capacité des infrastructures et le nombre des agents chargés de ce travail sont considérés comme autant de gages permettant aux étudiants de se restaurer dans des conditions acceptables.
