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Plumes et châtiments
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2007

Comment appréhender cette liaison qui se fait, parfois, entre écriture et folie ? Si la biochimie du cerveau ne dit pas grand-chose sur cette question, si tant est que le cerveau serait le siège du bon sens, on peut, néanmoins, être fou délirant et continuer à écrire.
Nous avons des exemples probants en Gérard de Nerval (1808-1855), Friedrich Hölderlin (1770-1843), Antonin Artaud (1896-1948) et autres. En revanche, faire de la littérature et commettre l'acte définitif, voilà qui dérouterait les esprits les plus équilibrés, les plus éclairés, le beau ne se mariant jamais au vilain. Dans une explosion de fureur, Dick El-Djinn (778-850), l'un des plus beaux fleurons de la poésie abbasside, trancha la tête de sa bien-aimée. A l'image du maure Othello, il prêta oreille à ceux qui le jalousaient pour sa réussite en poésie et en amour, transformant ainsi son acte définitif en une véritable légende. Il n'eut de cesse après son forfait de chanter la beauté de sa bien-aimée jusqu'à la fin de ses jours sans, toutefois, être inquiété par les tenants du pouvoir, sinon par sa propre conscience. Aux Etats-Unis d'Amérique, William Burroughs (1914-1997), n'écoutant que ses passions, commit, en 1951, le même forfait sur la personne de son épouse. Quelques années plus tard, il échafauda toute une théorie autour de son crime, prétendant, avec ses amis de la beat génération, que la littérature ne pouvait pas aller sans risque. Le cas le plus typique en ce domaine est celui du philosophe français, Louis Althusser (1918-1990), qui, en 1980, assassina son épouse par strangulation. Althusser, c'est bien connu, demeure encore le ponte de la réflexion marxiste dans tout le monde occidental. On le savait maniaco-dépressif depuis le début des années cinquante. Toutefois, sa puissance de raisonnement n'a jamais soulevé de suspicion sur sa vie privée, ni dans son entourage familial et universitaire, ni au sein du corps médical. Dans son livre autobiographique publié après son internement, L'avenir dure longtemps, il fait la relation de son crime, mais, d'une manière narrative, selon certains essayistes, qui fait penser à la technique du nouveau roman. En d'autres termes, il est là sans se sentir responsable de son forfait, et il est absent en même temps. En dépit de tout, on continue à s'intéresser à ses travaux philosophiques. Où peut-on donc classer ces grands écrivains dont le but premier est celui d'atteindre tout ce qui est beau et exact en ce bas monde ? Contre vents et marées, nous demeurons attentifs, voire subjugués par leur puissance de raisonnement et leur recherche frénétique de l'absolu. Avec chacun d'eux, nous avons l'impression d'être dans le compartiment d'un train qui menace de sortir de ses rails pour quelques secondes, — n'est-ce pas là le temps que dure le geste criminel ? — et qui reprend aussitôt sa place sur la voie ferrée. L'agitation qui s'empare alors de nous est grande puisque nous nous trouvons dans l'impossibilité de dire en quoi est faite cette liaison existant entre le bon sens chez tel écrivain ou autre et sa folie.

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