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Elections locales du 29 novembre à Béjaïa
Les partielles étaient passées par là…
Publié dans El Watan le 24 - 11 - 2007

La ville de Béjaïa s'apprête à vivre une compétition électorale indécise le 29 novembre. Le pouls faiblard de la campagne jusqu'à présent et l'absence de tout signe d'engouement annoncent des seuils d'abstention qui, comme vérifié lors des partielles de novembre 2005, met en pièces la logique des favoris.
Cette cité au destin de capitale, comme persiste encore à s'émouvoir une certaine littérature touristique, n'est depuis longtemps que l'ombre de cette prétention. Son potentiel naturel, réel quant à lui, ne participe tout compte fait qu'à souligner davantage les gros gâchis commis avec souvent le sceau de l'irréversible par-dessus le marché. Une cité contournée par le développement, comme la wilaya l'est par l'autoroute Est-Ouest, s'insurgent les politiques dans une attitude qui tient à la fois du besoin de se dédouaner des ratés cumulés et du constat réel d'une absence criante d'option claire de la part des pouvoirs publics. Une ville au tissu urbain tourmenté qui ne sait plus dans quelle direction s'étendre tant les excroissances « spontanées » (un mot délicat des urbanistes pour dire les fuites en avant ravageuses dans le secteur) ont tout englouti, diluant peut-être à jamais cette harmonie qui pouvait préserver le tempérament de l'ancienne capitale des Hammadites. Les autorités se sont ainsi longuement gratté la tête pour trouver un site où mettre les quelque 3000 logements échus à la commune sur le million national annoncé par Bouteflika, avant de se résigner à prendre le risque de compromettre l'avenir de l'aéroport, et le confort de ceux qui seront appelés à occuper les lieux, et planter le projet à un battement d'aile du tarmac. L'on ne connaît pas non plus de bilan positif à l'APC qui, depuis au moins deux mandats, a été incapable de mener à bout une opération de réhabilitation d'un parc de loisirs sis au cœur de la ville, de faire reverdir des espaces verts rasés par ses bulldozers, avec une étonnante énergie, au motif qu'ils étaient illicites. Contre-performances également sur le plan de la consommation de budget puisque la commune cumulerait un reste à réaliser, de la section équipements, qui s'élève à pas moins d'un milliards de dinars aujourd'hui. Les défis qui attendent les prochains élus sont à l'identique, les mêmes élémentaires charges publiques qui se dressent depuis longtemps devant les édiles locaux du pays avec des prérogatives de plus en plus incertaines. Défis si évidents qu'ils sont repris en chœur par les prétendants devant des citoyens privés du luxe d'attendre des programmes spécifiques et invités le plus souvent à soupeser les degrés de détermination des uns et des autres pour se résoudre à un choix. Amélioration du cadre de vie, rapprocher l'administration du citoyen, aménagement des espaces de loisirs… des génériques alignés comme autant de démarches techniques par les candidats qui ne suffiront sans doute pas à pomper les suffrages ailleurs que dans les fiefs, de plus en plus approximatifs d'ailleurs des soutiens et des militants.
Une mandature à blanc
Le règne presque absolu du FFS sur la municipalité de Béjaïa, parti vainqueur des joutes locales depuis l'ouverture démocratique, semble avoir vécu. Les partielles du 24 novembre 2005 n'ont en effet permis au parti de Hocine Aït Ahmed qu'une petite seconde position, partagée au demeurant avec le RCD. Le FLN venait un peu de renaître de ses cendres en profitant du fort taux d'abstention (19%), pour placer cinq élus à la mairie sur les 23 mis en compétition et prendre les commandes pour près de deux ans de règne. La mosaïque gigogne de l'APC sortante, mais surtout les rififis récurrents à l'intérieur de la majorité ont simplement tétanisé l'institution au moment où la région devait faire face à l'impératif de reprise après des années de dèche profonde induites par les troubles du fameux printemps noir de 2001. Fait symptomatique, le dernier acte de cette calamiteuse mandature, intervenu le jour même où les élus sortants devaient partir en congé spécial en vertu de la loi, fut la suspension par le wali du premier responsable de la commune (au fait un membre de la majorité nommé en remplacement du maire élu à la suite d'une autre suspension) au motif que les négligences de l'APC ont livré la ville tel un vulgaire douar aux inondations. Cette portion de mandat durant laquelle le FFS et le RCD se sont contentés d'observer la majorité FLN s'entre-déchirer et se donner en spectacle, pour éventuellement en tirer les dividendes lors de ces locales, n'est finalement assumée par personne et c'est justement pourquoi l'opinion tend un peu à l'attribuer à tout le monde. Il demeure certain cependant que l'ex-parti unique, qui ne se voyait diriger la commune que dans ses rêves les plus audacieux, aura raté l'occasion de tirer profit de son accession inespérée à la tête de l'APC avec seulement 2528 voix sur les 15 686 votants de l'époque (le nombre des inscrits était de 82 599) et consacrer cette envolée chère à ses cadres en campagne selon laquelle « la région ne saurait être le monopole de personne ». Il aura déçu jusqu'à ces fameuses clientèles qui malheureusement s'agglomèrent dans le sillage des mandats assumés à la tête des institutions locales. Le FFS qui préfère penser à l'accident de parcours dit avoir été pénalisé par l'abstention qui a marqué les partielles. Il bataille sans grande énergie pour d'abord remuer son électorat théorique et recouvrer la suprématie perdue. Rien n'est moins évident cependant quand on sait dans quelles conditions, encore une fois, la structure a préparé le rendez-vous et accouché de sa liste. En fait de deux. Celle émanant de la « base » et celle adoubée par la direction nationale. Celle sur laquelle devraient se prononcer les électeurs serait une combinaison des deux. Dans l'imbroglio, l'on sait seulement que M. Chabati, le maire FFS au deux mandats successifs (1997- 2002 puis 2002-2005) n'a pas sa photo et son nom sur la liste affichée dans les rues, alors que son nom figurerait bien sur celle retenue par les services de la wilaya. Un cas d'espèce dont on ne s'encombre pas outre mesure.
Confusion
Du moins en apparence au nom d'un certain « nif » partisan qui fait que l'on taise pour l'heure son ressentiment pour l'intérêt suprême du parti. Pour une fois, le discours de campagne ne se leste pas des gros concepts politiques chers au FFS, exercice laissé à la direction du parti, mais tente plutôt de centrer sur les attentes des habitants de la ville lors de ces sorties de proximité où l'amabilité des gens peut être prise pour de l'adhésion. Embusqué, le RCD, qui croit dur comme fer que les vents ont tourné en sa faveur localement, compte bien tirer son épingle du jeu. Il sent encore vigoureuse la vague qui l'a fait bon premier durant les législatives du 17 mai dernier, même si, lui aussi, n'a pas échappé aux coupes claires subies dans la forêt de son électorat traditionnel et révélée par la structure de l'abstention lors des partielles. Le parti n'a pas eu à gérer la collectivité locale, ce qui, théoriquement, lui permet d'appréhender l'échéance avec un sigle beaucoup moins cabossé par l'épreuve que ses concurrents. Au demeurant, ses animateurs ne reviennent pas trop sur la participation du parti à l'assemblée sortante. Sans doute parce que deux de ses anciens élus, dont sa tête de liste, le 24 novembre 2005, ont claqué la porte et re-tentent la compétition sous d'autres couleurs. Rachid Mansouri, sur la liste RND, et M. Aïssanou, à la tête de la liste FNA. L'expérience des partielles n'aura été impunie pour personne décidément. Le RCD a 19 députés pour appuyer une démarche de développement à enclencher dès le maire du parti élu, promet la campagne, en misant sur un « opérationnel », M. Chekal (un indépendant qui a rejoint le parti, il y a une année), pour faire entendre que « le moment est venu de voir la ville de Béjaïa retrouver son âme ». Une ville qui, comme toute la région, défend encore le RCD, paye les frais de ses accès de fronde via un plan de « contre-développement » mis en marche par un pouvoir central revanchard. Dans la petite foule des outsiders, le RND donne encore la démonstration que ses dirigeants sont particulièrement doués pour le « recrutement ». Il a déjà réussi à retourner de nombreux élus indépendants pour leur épingler le pin's du parti, durant la dernière mandature. Pour les locales du 29 novembre, le parti d'Ahmed Ouyahia propose une liste qui pompe dans ce même réservoir flottant des indépendants. A sa tête, Brahim Tiab, un entrepreneur qui, avec d'autres un certain moment, a représenté l'aile rationnelle des archs. Le PT, pour sa part, a confié la tête de sa liste à Allaoua Mouhoubi, ancien élu transfuge du FFS et meneur d'une liste indépendante lors des partielles de 2005. Les nouvelles dispositions de la loi concernant les candidatures indépendantes, et consistant notamment à l'exigence du recueil des signatures de parrainage, sont pour beaucoup dans la constitution de ces listes, auxquelles il faudra ajouter celle du FNA, parti qui n'a pu briguer les sièges de la commune lors des précédentes élections. Aucune liste indépendante n'a pu d'ailleurs postuler pour cette échéance alors qu'elles furent trois à tenter l'épreuve lors du dernier rendez-vous électoral. La combinaison endossée souvent pour juste passer l'épreuve des urnes, comme il s'est déjà vérifié par le passé, a pour effet d'accentuer la confusion puisque pour reprendre le mot d'un citoyen : « Les candidats se retrouvent recrutés comme lors des mercato du championnat national du football. » La région qui ne s'est finalement emballée pour ces joutes que durant ces quelque deux folles années du début des années 1990 n'a pas de raison particulière, cette fois-ci encore, de changer d'attitude. C'est la sixième fois que cet électorat, foncièrement rétif, est invité à donner sa voix depuis 2002, toutes élections confondues. Une moyenne de plus d'une élection par an qui galvaude sévèrement la valeur du rendez-vous. Une impression de lassitude, aiguisée par l'absence de signes significatifs de changement dans la cité, traverse les propos de ceux qui sont appelés à élire leur maire à la fin du mois.


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