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Réforme et modernisation du système financier algérien
Beaucoup reste à faire pour améliorer le contrôle des banques
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2008

Le volume des crédits accordés par les banques algériennes au titre du financement de l'investissement ne cesse d'augmenter et devrait poursuivre une courbe ascendante pour l'exercice en cours, tout comme le montant des ressources collectées par ces même banques. C'est du moins ce que nous a fait savoir une source proche de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF).
Annaba : De notre bureau
Malgré une bancarisation plus que limitée, une augmentation de 15 % des portefeuilles a quand même pu être enregistrée au cours des deux précédents exercices (2005 et 2006). En matière de contrôle qu'il soit interne ou externe aux banques, plusieurs mesures entreront en vigueur dès 2008. Elles concerneront le système bancaire dans sa globalité, lequel est actuellement structuré en six banques publiques dont la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP), une institution publique d'assurance agréée pour exécuter les opérations de banques, prés d'une dizaine de banques privées, quatre établissements financiers dont un public, deux sociétés de leasing et une banque de développement. Les mesures prises pour éviter les détournements et autres formes de délinquance bancaire qui ont, faut-il le noter, éclaboussé la place financière nationale ces deux dernières années, se rapportent à la mise en place d'une cellule de vigilance au niveau de l'ensemble des banques. Aussi, l'ouverture du marché bancaire va permettre le développement de l'esprit d'alerte, ont souligné les responsables de l'ABEF. C'est ce que confirme également le professeur Nacereddine Ziani, commissaire aux comptes diplômé des universités américaines, " l'arrivée de banques internationales sur le marché financier national va être d'un grand apport pour les banquiers algériens. En matière de mesures prudentielles et de gestion des risques, nous aurons beaucoup à apprendre d'eux. De par leur longue expérience sur le marché des finances internationales, ils ont réussi à développer un esprit d'alerte ". Selon lui, le système de contrôle et de suivi sera renforcé quand on sait que prés de quatre centrales à risques sont actuellement en montage au niveau des de toutes les banques commerciales. Il s'agit de grandes machines informatiques au niveau desquelles seront concentrées toutes les données sur la clientèle. D'après notre interlocuteur, des investissements seraient également engagés dans la sécurité des systèmes d'informations à l'effet de permettre aux banques de s'adapter à toutes nouvelles formes de fraude. Un code de déontologie est, par ailleurs, en cours d'élaboration, a indiqué M Ziani. Ce code servira d'appui au comité de discipline et d'éthique professionnelle existant. Pour ce qui est du contrôle interne déjà en vigueur au niveau des banques primaires, cet économiste et financier de formation s'est interrogé sur son efficacité : " D'abord, il faudrait que la banque d'Algérie définisse avec exactitude la mission des banques primaires. Puis, est-ce que les contrôleurs affectés au sein des banques sont des spécialistes. Ont-ils suivi les formations appropriées ? ". En matière de contrôle externe devant être assuré par les commissaires aux comptes, les dispositions du code de commerce sont claires. Toutes sociétés commerciales, banques ou institution financières sont tenues de désigner des commissaires aux comptes. Ces dispositions sont certes respectées, estime notre interlocuteur. " Mais, avec seulement deux commissaires aux comptes désignés par chaque banque primaire, peut on aboutir à des bilans fidèles et fiables ? ", s'est-il interrogé encore une fois. Pour cause, le réseau de chaque banque s'étale sur une moyenne de 400 agences avec des données comptables toutes centralisées au niveau de la structure mère.
Manque de formation
Pour parvenir à un contrôle efficace, M Ziani préconise la mise en place de sous structures de contrôle de proximité au niveau de chaque agence bancaire. Comme il exhorte les structures concernées à prévoir de mettre sur pied un institut de formation et de perfectionnement au profit de sa corporation. Car, ajoute-il, " je peux affirmer que la quasi-totalité des commissaires aux comptes désignés pour le contrôle des comptes sociaux des banques ne sont pas initiés au système de gestion des banques. C'est-à-dire une méconnaissance totale dans l'activité bancaire. Donc ils sont dans l'incapacité de mener à bien la sensible mission qui leur est confiée ". En effet, depuis l'avènement de la profession de commissariat aux comptes (1988), l'efficacité des commissaires aux comptes et experts comptables n'a été prouvée qu'au niveau des sociétés commerciales. En la matière, les banques et les assurances demeurent les deux secteurs les plus fortement touchés par le manque de formation spécifique. C'est là le souci majeur de la profession qui compte aujourd'hui prés de 5000 commissaires aux comptes et 300 experts comptables. D'ailleurs, le problème avait, pour rappel, été abordé lors de la conférence des experts comptables et commissaires aux comptes tenue à Nairobi au mois de septembre 2006. Les représentants de l'Algérie y avaient soumis un plan d'actions axé sur la formation et pour lequel une aide de 45 millions de dollars avait été sollicitée. La création d'un institut de formation de l'expert comptable est inscrite dans ce plan d'actions étalé sur quatre années. Soit une moyenne de 1 millions de dollars/an. Avec la mise en place il y a prés de 10 ans du marché interbancaire des changes, l'ouverture du marché bancaire national aux capital étranger, l'arrivée d' investissements directs étrangers et la multiplication des transactions internationales que cela suppose, beaucoup reste à faire pour l'Algérie en matière de gestion des risques et de mesures prudentielles bancaires, notamment en sa qualité de membre du FMI, a noté M Ziani. La réforme bancaire actuellement engagée, avec la loi relative à la monnaie et au crédit comme cadre institutionnel, a certes permis de renforcer les banques publiques existantes ainsi que la création de nouvelles banques et établissements financiers. " Mais, qu'en est-il de l'efficacité des systèmes de contrôle interne et externe actuels ? " a conclu le commissaire aux comptes.


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