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« Place aux initiatives réfléchies »
Réhabilitation ou destruction de la Parisienne à Alger
Publié dans El Watan le 08 - 01 - 2008

Pour être plus précis et parce que l'on ne peut rester indifférent quand on lit des contrevérités
Beaucoup d'immeubles construits au début du siècle dernier (La parisienne a été construite en 1904) sont appelés à disparaître pour la simple et unique raison que d'un point de vue strictement technique, il n'existe pas de procédés ordinaires pour les conforter sérieusement et à un coût raisonnable. Les murs porteurs en pierres et les planchers à voutins en briques sur poutrelles métalliques ont vieilli. Les premiers se sont fissurés et parfois disloqués et comme ils sont dépourvus de chaînages ou de structures métalliques ou en béton armé sur lesquels on peut agir pour les conforter, ils finiront par s'effondrer tôt ou tard et immanquablement si un séisme comparable à celui du 21 mai 2003 devait se reproduire. Pour ce qui est des poutrelles métalliques, ces dernières sont complètement rouillées jusqu'à s'effriter dans la main. Si l'Etat, sur la base d'expertises (parfois plusieurs comme pour La Parisienne), a décidé de procéder à la démolition de certains bâtiments, c'est d'abord et avant tout parce que son rôle premier est de préserver ses populations et c'est le cas pour l'immeuble La Parisienne qui, même sur le plan architectural, ne mérite certainement pas d'être conservé, parce que d'une banalité architecturale affligeante, avec ses balcons d'un mètre de large qui ceinturent la bâtisse et dont la facture se rapproche plus d'un immeuble de rapport que d'un édifice haussmannien comme se plaisent à le dire certains.
L'action du temps et des hommes
De surcroît, il s'agit véritablement d'un bâtiment qui a mal vieilli et constitue une réelle menace pour les riverains. Rien ne lui aura été épargné ni l'effet du temps ni l'action des hommes, il y a lieu de rappeler qu'un mur porteur essentiel a été démoli par un ex-occupant du rez-de-chaussée et entraîné l'affaissement de plusieurs planchers, à telle enseigne que l'architecte que je suis se demande même, au regard des multiples dégradations et autres fissures aussi larges et nombreuses et des planchers complètement vermoulus, comment ce bâtiment tient encore debout !Il y a lieu ici de rendre un hommage appuyé aux ingénieurs du CTC qui, au lendemain du tremblement de terre de 2003, ont travaillé nuit et jour et effectué parfois dans les pires conditions un travail colossal souvent dangereux et de qualité qui s'est traduit par des expertises exhaustives portant sur des centaines de bâtiments et c'est peu que de dire aujourd'hui à ceux qui essayent de les dénigrer qu'ils sont à la fois immodestes, présomptueux et indélicats. On peut être attaché à tout faire pour conserver certains bâtiments particulièrement représentatifs d'une partie de notre passé et notamment de la période coloniale et je suis le premier à souscrire à cette passionnante et noble démarche (je signale à l'intention des lecteurs que je sais de quoi je parle, car ayant occupé le poste d'architecte en chef des monuments historiques durant deux années au ministère de la Culture), mais de grâce il faut à tout le moins envisager que les initiatives prises dans ce domaine soient mûrement réfléchies et non pas susciter une réaction de rejet global en s'évertuant à vouloir tout conserver, le bon et le moins bon, les bâtiments ayant une réelle valeur architecturale et représentative d'une époque et les autres d'une architecture plus que banale et dont certains menacent par leur vétusté que ne se produisent de véritables hécatombes. On aura remarqué sur la presse ces derniers jours une focalisation persistante sur un immeuble en particulier La Parisienne, alors que les chiffres donnés par la wilaya d'Alger en termes de programmation font état de (70) bâtisses à démolir en plus des 560 bâtisses qui ont déjà fait l'objet de démolition. Ceci nous amène légitimement à penser que si derrière la démolition de La Parisienne il y a autant de réactions outrées, c'est certainement qu'il y a quelque chose qui dérange comme par exemple le rejet de toute action d'où qu'elle vienne sauf pour... ! Quand on songe à La Casbah et à d'autres lieux (classés patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco) ayant subi les pires outrages et qui n'ont suscité que de modestes réactions !
Pour un classement par le ministère
Faut-il rappeler que le plus urgent pour les amoureux des vieilles pierres et la seule façon de les protéger, c'est d'abord et avant tout de les proposer au classement par le ministère de la Culture. C'est à cette seule condition que l'on pourra épargner, conforter et entretenir les monuments dignes de l'être pour garder trace de notre patrimoine et s'apposer de droit à son altération. Mais en même temps est-il raisonnable enfin que la rue Didouche Mourad, au demeurant aussi étroite et insignifiante qu'une petite rue de province, ne répondant ni aux nécessités de l'heure ni à un urbanisme prospectif d'une ville moderne de surcroît une capitale, doit rester ainsi ad vitam aeternam ? Que non ! Tous les urbanistes éclairés vous diront qu'il faut réhabiliter ce qui peut et doit l'être en effectuant le choix du meilleur qu'il faudra conserver pour sa valeur historique et notre mémoire et ce qui doit être détruit et faire l'objet d'une restructuration pour offrir à nos concitoyens une rue digne d'une capitale du XXIe siècle. C'est ce que d'aucuns ont entrepris sous d'autres cieux et il suffit de se référer à la transformation d'un Paris moyenâgeux par le Baron Haussmann qui l'a durant dix-sept années profondément remodelé et embelli pour devenir cette ville lumière si célèbre dans le monde entier et qui fut pourtant affectée des mêmes problèmes qu'Alger aujourd'hui avec ses quartiers surpeuplés, incommodes, embouteillés, sales et ses nombreux immeubles vétustes qu'il a détruits pour percer ces fameuses larges et belles avenues d'aujourd'hui ; quid de New York - Stockholm ou Berlin !
PAS DE PREJUDICE AU PATRIMOINE
Au-delà et dans toutes les villes d'Algérie, le même problème est posé et s'il y a un légitime et ô combien noble attachement à empêcher toute réalisation médiocre et dissonante de nature à porter préjudice à notre riche patrimoine, c'est seulement aux prix de l'exigence de bons architectes et d'un cahier des charges rigoureux et seulement cela ! Pour le reste, j'ai la naïveté de penser qu'après quarante années passées dans ce métier et avoir réalisé en Algérie et à l'étranger quelques centaines de projets, je pense n'avoir de leçons à recevoir de personne et offrir un ouvrage d'une bien meilleure facture que cet immeuble devenu hideux qui semble préoccuper tant de personnes dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles ignorent tout de ce dossier, et je promets aux nostalgiques qu'ils y retrouveront ce qu'ils pensent avoir perdu à jamais. Vous aurez compris qu'ici je fais allusion aux croissants chauds de l'époque. Quant à Monsieur Marhoum, je lui sais gré de m'avoir rappelé la nécessité d'apposer un panneau signalétique signifiant la consistance des travaux et autres informations utiles au niveau du chantier et le rassure pour ce qui est de la disponibilité de tous les documents justifiant ma présence sur le site.
L'auteur est : Architecte - urbaniste - promoteur
Les titres des deux contributions sont de la rédaction


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