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Quand le moi se fond dans le moi social
Publication. Art et Engagement
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2008

Et pour prouver cette relation presque charnelle entre l'acte de création sous sa forme culturelle voire intellectuelle, une brochette d'artistes, et pas des moindres, ont montré, chacun dans son domaine artistique propre, cet « engagement-dépendance ».
Les actes de ce colloque de haute facture intellectuelle ont donné « corps » à un petit livre édité dernièrement par les éditions ANEP et Dar El Gharb à l'occasion de la quatrième commémoration du décès de l'écrivain-journaliste, Abdelhamid Benzine. Un homme de lettres, un spécialiste de la musique, un metteur en scène, une philosophe, une enseignante « belle artiste », des journalistes, et une sociologue, ont brillamment disséqué l'osmose entre l'art et l'engagement. Ce regard artistique croisé s'est déroulé sous le regard avisé de Ahmed Akkache, compagnon du défunt écrivain, qui a planté le décor avec sa question-programme : « L'artiste, l'intellectuel en général, peut-il être neutre ? » La réponse de Akkache coule évidemment de source. L'esthétique de l'art ne devrait pas sacrifier la fonction politique et sociale de cet éveilleur de conscience qu'est l'artiste. Tour à tour, les conférenciers appuieront le postulat de Ahmed Akkache, en le démontrant via les différentes expressions artistiques que sont le cinéma, la littérature, la musique, le théâtre et la peinture. Nadira Laggoune Aklouche n'y va pas par quatre chemins : « L'art est un engagement, et être artiste, c'est déjà être engagé par rapport à soi et par rapport au monde dans lequel il vit… », assène-t-elle d'emblée. Pour cette enseignante des beaux-arts, l'artiste doit s'impliquer dans les enjeux de son époque et de son environnement « autrement il renierait une partie de son statut particulier dans la société ». Un point de vue que Jean-Pierre Lledo appuie sans réserve en tranchant que « c'est un pléonasme » que de parler d'art et d'engagement. Florence Morali, elle, résume ce lien « organique » entre l'art et l'engagement par cette formule géniale, à savoir que « l'art pille la rue et la rue ne cesse de reprendre à l'art lui restitue après l'avoir transformé dans un éternel va -et-vient ». Mustapha Benfodil rame également dans la même direction analytique, mais il met un sérieux bémol sur l'acte d'engagement qu'il refuse de confondre avec l'embrigadement. L'auteur de L'Archéologie du chaos (amoureux) ne veut point enfiler l'attirail du boxeur dans le ring littéraire. Pour lui, la liberté de l'artiste — au sens philosophique et esthétique —, est au-dessus de toute considération. Il refuse de succomber à la tentation d'être constamment « en colère dans le texte » pour faire dans le politiquement ou le médiatiquement correct. « Pour moi, sans la liberté, point d'émancipation, point de développement et surtout, point de création… », conclut Benfodil dans une intervention coup de gueule, qui réclame une « Ar(t)mistice » entre l'écrivain, c'est-à-dire l'artiste et le grand public. Benfodil plaide pour une sorte de manifeste contre l'écriture « sous contrat » pour mieux jouir de sa liberté et de son art. Rachida Triki, elle, aborde la problématique sous un angle philosophique, en postulant que « la pratique des arts est un champ de remise en question continuelle des modes institutionnalisés de sentir, de penser et de vivre ». Elle rejoint la notion de liberté défendue par Benfodil en estimant que l'engagement de l'artiste, d'après elle, réside dans le fait qu'il transgresse « l'expérience ordinaire en se libérant des évidences et en exhibant l'absolue contingence des choses qu'il ouvre à une vision critique des phénomènes socioculturels ». Brahim Hadj Slimane souligne de son côté que la musique algérienne est « un exemple parfait de l'impact et de la force qu'elle peut avoir sur les prises de conscience ». De Kateb Yacine, à Matoub Lounès, en passant El Anka, le conférencier à montré l'engagement politique, jamais démenti, de nos artistes et musiciens au point ou certains comme Matoub l'ont payé de leur vie. Amine Khaled pose enfin son regard de journaliste sur l'histoire des rapports entre l'artiste et les institutions. Une histoire rythmée par des attractions-répulsions selon que l'artiste cède aux appâts que lui tendent les institutions culturelles. Sa conclusion est que l'artiste se trouve à présent dans une posture « délicate » en ce sens que l'engagement, d'après lui, se fait assez souvent pour « une confort intellectuel et/ou commercial » au détriment de la dimension artistique. C'est dire que ces artistes nous offrent un panorama d'idées édifiant, voire… engageant pour qui se soucie de l'art, tout court.

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