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Traduction en Tamazight d'un recueil de poésie arabe
Cerise rouge sur Waggens Amellal
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2008

Les éditions Tira de Béjaïa, dirigées par le romancier et poète Brahim Tazaghart, viennent de livrer leur première production. La traduction en tamazight — réalisée par le patron de la jeune boîte lui-même — d'un recueil de poèmes exhalant fort la sensualité et la métaphore fleurie d'une certaine poétique arabe moderne.
Le recueil de la poétesse syrienne Maram El Masri, Karaza Hamra ala Bilatin Abyad (Cerise rouge sur un carrelage blanc), paru aux éditions l'Or du temps (Tunis) en 1997, a été déjà traduit en français, en allemand et en anglais et lui a valu le prix Adonis du Forum culturel libanais en France. La traduction de Brahim Tazaghart, Taknisya zeggaghen ghef waggens amellal, est la première du genre d'un texte arabe, du moins de poésie contemporaine, dans la langue de Si Muh U Mhend. Un choix loin d'être fortuit selon le traducteur. « Entamer l'activité de l'édition par la production d'un livre dans les deux langues nationales de notre pays est une manière de suggérer qu'il est peut-être tant de sortir des confrontations linguistiques non seulement improductives, mais qui compromettent toutes constructions intelligente de l'avenir », explique Brahim Tazaghart, qui a eu à rouler sa bosse dans les rangs du Mouvement culturel berbère (MCB). Le choix est donc aussi militant, même si, soutient-il, la motivation est d'abord littéraire. Le coup de cœur est également lié à la substance thématique du texte traduit. Les vers de Maram El Masri sont beaux de la beauté du nouveau souffle imprimé à la poésie arabe par les Adonis et autres Nizar Kabbani. Les poèmes, qui tiennent parfois en quelques mots criblant le blanc des pages, languissent d'attendre l'amour qui ne vient pas ou passe pour se briser les ailes contre les remparts qui réduisent les êtres aux soliloques. Une poésie de la solitude et des plaisirs rêvés, celle aussi des petits détails de la vie qui résonneront d'autant plus bruyamment que le silence des absences et des affaissements existentiels distend l'espace et le temps. Le carrelage blanc est là, de marbre, froid, tandis que continuent à rougeoyer des passions sous les cendres. Ce sont ces passions là, déclinées en éclats, en bribes, à travers des tournures qui disent le charnel ou suggèrent l'érotique, qui mettent à l'épreuve l'exercice de traduction. Comment faire passer l'expression de ces élans dans une langue qui n'a vécu et survécu qu'au grand air incertain de l'oralité et qui a été très peu travaillée par les socs de l'écriture ? A fortiori celle intimiste qui peut dire le corps. C'est en ce point que la traduction de Brahim Tazaghart, au-delà des considérations techniques liées à la syntaxe, aux lexiques et aux backgrounds sémantiques et culturels, est intéressante dans la mesure où elle soumet la langue d'écriture amazigh aux limites actuelles de son évolution et de son ouverture. Même quand le traducteur se limite à une traduction juxtalinéaire, soit qui traduit au premier degré sans trop prendre le risque de mettre la frugalité structurelle et forcément contraignante de la langue amazigh, à l'épreuve des murmures parfois déconcertants à l'échelles de nos pudeurs linguistiques, de cette voix de femme venue du pays de Nizar Kabbani. Avis donc aux critiques et aux universitaires. Avant Cerise rouge sur carrelage blanc, Maram El Masri, née à Lattaquié (Syrie) en 1962, avait déjà publié Andhartouka bi hamama Bayda'a (Je t'ai menacé d'une colombe blanche), son premier recueil, en 1984. Sa dernière œuvre dans le genre est Andhour Ilayk (Je te regarde), éditée chez la Société d'édition et de publication de Beyrouth, (2000).
Maram El Masri Taknisya zeggaghen ghef waggens amellal, (Traduction de Brahim Tazaghart). Ed. Tira, mars 2008, Béjaïa


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