À l'occasion de la sortie nationale de son dernier album, Youyou des anges, le chanteur Djamel Allam a donné une conférence de presse, hier matin, à l'auditorium du théâtre de verdure Laâdi Flici. L'artiste est revenu sur la genèse de son dernier-né, un album qui a nécessité trois années de préparation. Il a bénéficié pour cela du parrainage des institutions culturelles publiques, ainsi que du soutien d'une dizaine de sponsors. D'emblée, le chanteur dira que cet album est un hommage à ses aînés qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes à la culture algérienne. La naissance officielle de son album, dira Djamel Allam, est une aventure à la fois humaine et artistique. En effet, pour les besoins de son nouvel album, l'artiste s'est entouré d'une pléiade d'artistes et de techniciens dont, entre autres, Sid Ahmed Aggoumi, cheb Khaled, Mohamed Lamine et Arezki Larbi... En outre, il a eu recours à sept studios d'enregistrement à travers trois continents. Youyou des anges est un intitulé significatif à plus d'un titre. Pour l'artiste, si le youyou est une expression de joie et de détresse, il n'en demeure pas moins que dans la chanson du regretté Farid Ali, elle est cernée par les diaboliques des anges qui protègent nos enfants et notre pays. Se définissant comme un bon mélodiste, Djamel Allam reconnaît qu'il a accumulé une multitude de sons musicaux dans sa vie. L'album en question est constitué de dix parties, rendant hommage à El Hachemi Guerrouabi, Ahmed Malek, Allaoua Zerrouki, Farid Ali, Djamel Amrani, Sadek Béjaoui. La plupart des textes sont signés par d'autres auteurs. Ne trouvant pas les mots adéquats pour définir la déchéance de ces jeunes voulant quitter leur pays au péril de leur vie, dans Harraga, on retrouve un morceau instrumental avec un cri à la fin. « La chanson est un moyen de propagande pour nous autres artistes », expliquera-t-il. La chanson, baptisée Hachemi et écrite par H. Djemaï, est un morceau dont Allam a voulu, comme un hommage pour ne pas oublier l'homme qui se cachait derrière l'artiste. A la question de savoir si la parution de cet album sera suivie d'une tournée nationale, Djamel Allam, révélera qu'une résidence d'une semaine-regroupant son orchestre et celui de l'orchestre symphonique national- sera montée prochainement, au niveau de l'établissement Art et Culture. Au final, un spectacle de deux heures sera à l'honneur. Abordant le thème du piratage, Djamel Allam indiquera que c'est un fléau nuisible, d'une part pour l'artiste et d'autre part pour le confort de l'écoute. « Il faut revenir à la qualité du produit », lancera-t-il, sur un ton persuasif. Il est à noter, par ailleurs, que Djamel Allam vient tout juste d'incarner un rôle dans le film Ben Boulaïd, de Ahmed Rachedi. Son intérêt pour le cinéma est tel qu'il a l'intention de préparer, un court métrage, pour le printemps prochain. L'artiste caresse également le rêve de publier un livre portant sur les différentes rencontres qu'il a faites tout au long de sa carrière de 35 ans, qui a été jalonnée de succès et de consécrations.
