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L'exemple kényan
Les chefs d'état africains face à la crise du Zimbabwe
Publié dans El Watan le 02 - 07 - 2008

Le 16e sommet de l'Union africaine (UA) a pris fin hier après deux jours de travaux sans que les dirigeants africains ne reprennent à leur compte les déclarations du gouvernement zimbabwéen et de ses porte-parole à l'endroit des responsables occidentaux, lesquels, il est vrai, n'ont pas manqué d'agressivité envers ce pays qui vient de faire l'actualité.
Ou encore ceux de l'opposition qui excluaient tout accord politique. Ils ont tout simplement envisagé, comme solution, un partage du pouvoir dans ce pays. « L'Angola a présenté au nom de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) un projet de résolution sur la mise en place au Zimbabwe d'un gouvernement d'union nationale », a indiqué un diplomate africain. « Dans l'esprit de certains chefs d'Etat, ce partage devrait se faire avec (le chef de l'opposition) Morgan Tsvangirai comme Premier ministre, mais cela n'est pas explicitement indiqué dans le projet de résolution », a-t-il ajouté, soulignant que « les débats sont très vifs et francs ».
On parlait hier avec insistance de l'exemple kényan même si certains trouvent à redire, mais les chefs d'Etat africains n'oublieront certainement jamais la situation dans laquelle les a placés le chef d'Etat zimbabwéen qui refuse tout simplement de quitter le pouvoir, alors même que l'Afrique en est depuis le sommet d'Alger en 1999 à faire la chasse, sinon isoler les régimes issus de putschs ; et il n'est pas inapproprié de le penser pour ce qui est du Zimbabwe, surtout que l'UA dispose de ses propres conclusions quant au déroulement du scrutin. En fin de compte, c'est l'UA qui a rallié de nombreux pays à sa position qui consiste à trouver un compromis. C'est le cas des Etats-Unis qui ont jugé hier qu'il n'était « pas trop tard » pour que le président Robert Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai parviennent à un règlement politique de la crise au Zimbabwe.
Bien que le numéro deux de l'opposition zimbabwéenne, Tendai Biti, a affirmé que le second tour de la présidentielle organisé vendredi avait « anéanti toute perspective de solution négociée », les Etats-Unis estiment indispensables des négociations entre les partisans de M. Mugabe et l'opposition, a indiqué à la presse un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey. « Je ne pense pas qu'il soit trop tard pour un règlement politique de cette crise », a déclaré M. Casey. « En fait, je ne pense pas qu'il puisse y avoir un règlement de cette crise sans passer par un processus politique. » Le porte-parole a ajouté qu'un gouvernement zimbabwéen devrait inclure M. Tsvangirai, rappelant qu'il avait remporté le premier tour de l'élection présidentielle avant de se retirer de la course en raison des violences politiques, et que les Etats-Unis jugeaient illégitime la réélection de M. Mugabe. « M. Tsvangirai a remporté le premier tour des élections (organisé le 29 mars), comme l'a confirmé la commission électorale du Zimbabwe », a-t-il indiqué. « Ce sont des faits et ces faits doivent se refléter dans toute solution éventuelle. » « Ce qui est clair pour nous, c'est que c'est un problème politique.
l nécessite une solution politique (...) qui reflète la volonté de la population zimbabwéenne, telle qu'elle s'est révélée au premier tour des élections », a-t-il conclu. Peu auparavant, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, rappelait l'exemple du Kenya comme possible solution. L'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait réussi à trouver un accord de partage du pouvoir à Nairobi, mettant fin à plusieurs semaines de violences à la suite des élections contestées de décembre, qui avaient ébranlé un des pays jusque-là considéré comme l'un des plus stables d'Afrique. « Ceci peut nous donner de bonnes leçons », selon M. Ban. Au Kenya, la sortie de crise était passée par la confirmation du président Mwai Kibaki à son poste et la création d'un poste de Premier ministre pour le chef de l'opposition Raila Odinga.
L'UA n'avait pas caché sa préférence pour une solution négociée entre le président zimbabwéen et Morgan Tsvangirai. Cette attitude s'explique en partie par un refus de s'aligner sur les anciennes puissances coloniales, mais aussi sur l'impératif pour l'UA de voir la situation au Zimbabwe s'améliorer et non s'aggraver, en faisant le pari d'amener M. Mugabe au dialogue avec l'opposition. Sans mentionner directement le projet de résolution américain à l'ONU sur des sanctions, le Commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, l'Algérien Ramtane Lamamra, a remarqué que « les sanctions ne sont pas le meilleur outil dont dispose la diplomatie moderne ». Le patron de la commission de l'UA, Jean Ping, a lui-même insisté à plusieurs reprises sur le fait que l'Afrique dispose de ses propres méthodes de résolution des crises et conflits qui, si elles diffèrent de celles de l'ONU ou de l'Occident, n'en sont pas moins efficaces à ses yeux.
Et puis, il y a ces crises qui n'en finissent pas, comme le cas de la Somalie en guerre civile depuis 1991. Pour la réussite de son plan de paix dans ce pays, conclu le 9 juin dernier, la Commission africaine a appelé la communauté internationale à contribuer à ce processus, notamment en garantissant les moyens nécessaires à sa mise en œuvre. Voilà donc un sommet qui s'achève avec une crise en plus, mais des recommandations qui cernent les véritables préoccupations de l'Afrique.


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