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Des Harraga qui reviennent de l'enfer
Publié dans Ennahar le 22 - 03 - 2009

Il s'appelle Zoubir Bouzina, 29 ans, à l'image des autres jeunes de son âge à la Cité populaire et populeuse Sidi Salem à Annaba. Comme eux, il a été emporté par son rêve. Le rêve de rejoindre l'Italie en compagnie de ses sept copains mais c'était les flots qui ont faillit les emporter vers la mort. Ils ont échappé à une mort certaine près des côtes de la Sardaigne, pour qu'ensuite ils connaîtront une autre galère ; celle de l'humiliation et de la misère, comme il l'a décrite lui-même. Zoubir raconte à Ennahar, après son retour de France il y a quelques jours, les détails de sa triste aventure telle qu'il l'avait vécu en compagnie de sept autres Harraga. L'aventure qui avait commencée à bord d'une barque qu'ils avaient acheté et équipé d'un moteur, d'une quantité de carburant, de la nourriture et d'un appareil GPS.
Nous nous sommes perdu en mer pendant trois jours
Zoubir se rappelle le départ à l'aube de la plage de Sidi Salem à Annaba. Il raconte qu'après avoir traversé quelques miles en mer, ils s'étaient perdu et ne savaient plus dans quelle direction ils allaient. « Nous sommes resté assis dans la barque pendant trois jours sans savoir quoi faire. Il ne restait plus de nourriture et nous avons commencé à paniquer. A un certain moment nous avions perdu tout espoir quant nous aperçûmes un bateau qui s'approchait de nous. C'était un bateau de plaisance sur lequel il y avait des jeunes italiens. Ils nous ont demandé si nous avions besoin d'aide et nous leur avons dit que nous étions perdu et que nous ne savions pas si l'appareil GPS fonctionnait bien. Alors ils nous informèrent que l'appareil marchait bien et que nous étions sur la bonne direction. Avant de partir ils nous ont donné de la nourriture et de l'eau. Quelques temps après, un hélicoptère apparaît et nous comprîmes que les jeunes italiens avait informé les gardes côtes.
Un navire des gardes côtes italien nous sauve de la mort
Zoubir poursuit son histoire « A la tombée de la nuit, la mer a commencée à s'agiter. Les vagues montaient dans tout les sens et l'eau commençait à remplir la barque. Il faisait noir et l'eau couvrait nos pieds. Nous avions compris alors que nous étions en danger et que nous allions nous noyer sans aucun doute. Mais après un moment, nous aperçûmes les lumières lointaines d'un bateau. Des signaux étaient lancés en notre direction. Notre moteur fonctionnait encore, alors nous nous sommes dirigé vers le bateau et il s'est avéré que c'était un navire des gardes côtes. Ces derniers nous ont fait monter sur le navire pendant que notre barque coulait. Nous avions été sauvés d'une mort certaine.
Nous avions passé trois jours passés au centre de Lampedusa. Ce dernier était remplit d'émigrés clandestins de toutes les nationalités qui vivaient dans des conditions très difficiles. Nous avions de la chance car c'était avant que le centre ne soit transformé en prison comme c'est le cas aujourd'hui. A l'époque, les clandestins sont relâchés après les formalités administratives. Ils nous ont alors relâché après nous avoir remis des billets d'avions pour rentrer chez nous dans un délai de 15 jours.
Arrivés à Napoli, nous étions huit. D'autres Harragas de Annaba se sont joints à nous, ils étaient dix. En ville, nous avions contacté des italiens qui ont accepté de nous louer des chambres. Chaque matin, nous nous rencontrons sur la placette Garibaldi où nous discutions de la faim qui nous rongeait et la nécessité de trouver à manger après que l'argent que nous avions se soit écoulé.
Nos souffrances ont durés un mois et demi. Un mois et demi de misère. Des africains et des maghrébins nous ont un petit peu aidé. Quelques uns allaient dans la mosquée de Napoli dont l'imam était italien. Après chaque prière, il faisait la collecte auprès des fidèles qu'il nous donnait.
Nous avions passé des journées entières à chercher du travail. Nous avions fait tout les magasins, les marchés de légumes, les quartiers où il y avait beaucoup d'immigrés mais en vain, aucun de nous n'a pu trouver un travail même pas celui de porteur. Notre souffrance a encore durée des jours et nous ne trouvions plus de quoi manger. Nous nous sommes mis à voler dans les grandes surfaces et alors, l'idée de rentrer au pays nous est venue. Certains ont proposé de partir pour la France, peut être que la bas nous pourrions trouver un moyens pour rentrer en Algérie.
Nous avons traversé les frontières à pieds
Il était impossible de rentrer en Algérie sans argent et sans billets d'avion. La seule solution c'était de se faire expulser et pour cela, il fallait rentrer en France.
Après des conseils que d'autres clandestins nous avaient donné, nous sommes parti en direction de la France. Nous avions prit le train jusqu'à la ville frontalière avec la France et là, nous avions continué le trajet à pieds. Nous marchions la nuit et nous nous reposions le jour. Nous nous cachions pour ne pas être vu par les gardes frontières ou par les passant. Nous avions traversé des forêts jusqu'à la ville de Cannes.
Nous avions pleuré et demandé à la police française de nous expulser en Algérie
Dès notre arrivée à Cannes, nous nous sommes dirigés vers le commissariat de police pour leur demander de nous envoyer en Algérie. Ils nous répondirent que cela ne relevait pas de leur compétence. Ils nous ont conseillé d'Aller à Nice.
Nous n'avions même pas un d'argent. Même pas de quoi payer le train, alors nous sommes monté dans un train en direction de Nice. Arrivés dans cette ville, nous nous sommes dirigé directement au centre de police pour leur demander de nous renvoyer en Algérie. Mais ils refusèrent et nous dirent que ce n'était pas possible puisque nous n'avions pas commis de délit. Certains d'entre nous pleuraient et suppliaient les policiers pour qu'ils nous expulsent en Algérie mais ils refusent. Ces derniers nous ont alors conseillé d'Aller à Marseille, car la bas, comme ils nous ont dit, il y a de forte possibilités de se faire expulser.
Des émigrés nous ont donné des cigarettes que nous avions revendu pour acheter de quoi manger.
Nous faisions des problèmes pour que la police nous expulse en Algérie
Nous nous battions dans la rue pour que la police nous arrête et nous expulse. Nous passions la nuit dans les rues jusqu'au jour où la police nous a arrêtée. Ils nous ont emmené dans une association qui s'occupe des jeunes vagabonds. Là, ils ont prit nos coordonnées puis nous donné des chambres où dormir. Il y avait beaucoup de jeunes algériens.
Nous étions surpris lorsqu'ils nous ont proposé de faire des études ou des formations. J'ai été orienté vers le métier de cuisinier mais j'étais obsédé par l'idée de renter au pays.
…A suivre


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