Des enseignants souffrant de troubles psychologiques, présentant les symptômes de la folie même, travaillent toujours malgré le danger qu'ils représentent, notamment sur les élèves pendant que l'administration joue le rôle de spectateur. Il est vrai que les années de violence et la décennie noire ou rouge ont été pour beaucoup de chose. Les scènes de terreur, les assassinats et le sang ont laissé beaucoup d'autres victimes d'un autre genre. Des personnes qui ont été choquées par les scènes de violence, parmi eux des professeurs et des instituteurs. « M. N. » enseigne dans une école primaire à l'est d'Alger. Elle souffre de troubles psychologiques et cet état influe sur son rendement et bien sur le rendement des élèves qui ont commencé à se plaindre de son comportement. Une de ses élèves raconte que celle-ci ne parlait que du terrorisme et de la décennie noire. Les lycées de la capitale et des régions touchées par le terrorisme comptent un très grand nombre de professeurs présentant des symptômes de folie. Le cas d'un professeur de philosophie est édifiant. « R. F. », connu par tous comme étant un fou, par son comportement, sa manière de marcher et de parler et ce, depuis une dizaine d'année. Toutefois, il exerce toujours son métier de professeur jusqu'à l'heure actuelle malgré les rapports présentés par ses étudiants. Les syndicats de l'éducation reconnaissent l'existence de cas de folie parmi les enseignants. Selon le chargé de communication du CNAPEST, Messaoud Boudiba, contacté par Ennahar, le syndicat a connu beaucoup de cas de professeurs et d'instituteurs ayant des troubles de comportement et présentant des symptômes de folie, mais qui continuent de travailler. Des rapports ont été envoyés aux instances concernées dans le but de trouver des postes adaptés à ces enseignants comme l'administration et afin de leur éviter la pression de la classe et des élèves qu'ils ne supportent plus. Selon notre interlocuteur, ces enseignants représentent un réel danger pour l'ensemble des élèves.