A l'approche du mois de Ramadan, on s'attend à une hausse sensible des prix des viandes rouges et blanches. L'information nous a été confirmée par M. Tahar Boulanouar, porte parole de l'Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA). « Une augmentation de 10% sur le prix des viandes est prévisible pour le mois de ramadan », a déclaré notre interlocuteur. Pour parer à cette hausse, le gouvernement autorise l'importation des viandes rouges pour satisfaire la demande des consommateurs et assurer la stabilité des prix pendant le mois sacré. « 300 millions de dollars sont consacrés annuellement pour l'importation de viandes », a avancé M. Boulanouar. Une action à laquelle l'UGCAA s'oppose. « On demande l'annulation des autorisations relatives à l'importation des viandes », a réclamé M. Boulanouar. « Celle-ci n'a jamais conduit à la diminution des prix », a-t-il précisé. Et d'ajouter : « En plus, l'importation nui aux producteurs algériens et les décourage ». Il explique dans ce contexte : « Les producteurs et éleveurs algériens affiliés à la Fédération Nationale des Eleveurs et Producteurs de Viandes (FNEPV), ont consenti beaucoup d'effort en matière d'investissement pour garantir une offre considérable en viande malgré l'insuffisance de la production nationale ». En effet, la production nationale est actuellement de l'ordre de 400 000 tonnes par an pour les viandes rouge et 300 000 tonnes par an pour les viandes blanches. Par ailleurs, ce responsable explique cette hausse par une flambé des prix de l'aliment bétail que les producteur ont du mal a supporter. « La hausse de plus de 50% sur le prix des aliments du bétail qui, faut-il le rappeler, passe également par le marché noir, est également l'une des causes qui contribue à l'augmentation du prix des viandes », a noté le même responsable. Dans ce contexte, M. Boulanouar propose à l'Etat de répartir la somme consacrée à l'importation, sur les producteurs et les éleveurs de bétails. « Cela permettra d'encourager les producteurs de doubler la production nationale estimée actuellement à deux millions de têtes de cheptels à l'échelle nationale », a expliqué le même responsable. « Ce qui permettrai de baisser le prix des viandes et contribuer à améliorer le pouvoir d'achat des petites et moyennes bourses », a-t-il conclu.