Dans un entretien accordé au quotidien Al Khabar, M. Belkhadem a indiqué qu'il ne sera pas nécessairement le Premier ministre, rappelant que la nomination de ce dernier était du ressort du président de la République. La Constitution ne prévoit pas la nomination de Premier ministre du parti ayant obtenu la majorité au parlement. L'interviewé a démenti l'information selon laquelle le président de la République aurait « donné des instructions » pour la présidentielle 2014 afin d'appuyer le candidat FLN, s'abstenant cependant de commenter son éventuelle candidature à la présidentielle. L'échéance « est encore loin », a-t-il argué à ce propos. A propos des dernières législatives (10 mai), les Algériens « ont rejeté le printemps arabe » et « ont choisi la stabilité », a indiqué le SG du FLN soulignant qu'il avait prédit que son parti remporterait entre 180 et 190 sièges. Il s'est dit satisfait de « la victoire aisée » de sa formation politique. En outre, il a annoncé que « 13 nouveaux députés de la liste des indépendants ont déposé des demandes d'adhésion » au parti, ajoutant leur avoir demandé de « patienter » jusqu'à l'annonce officielle des résultats du Conseil constitutionnel qui devra se prononcer sur les recours introduits. Le FLN atteindra avec ces 13 députés qui veulent le rejoindre 243 sièges et dépassera ainsi la majorité (la moitié +1) en terme de sièges dans la nouvelle APN. Dans ce contexte, M. Belkhadem a souligné qu'il proposera lors de la révision de la Constitution « l'interdiction du nomadisme politique » et « des listes d'indépendants » lors des législatives, ajoutant que sa formation proposera la révision des salaires des députés sans préciser, toutefois, s'il s'agira d'une augmentation ou d'une réduction. M. Belkhadem a également préconisé de « tenir compte de l'équilibre régional », soulignant la nécessité « de voir toutes les régions du pays représentées dans les postes de responsabilité ». Sur un autre plan, le SG du FLN a réaffirmé le soutien de sa formation au régime « semi-présidentiel » dans lequel le président de la République, le Premier ministre et le parlement, dont les missions sont bien définies, partagent les prérogatives. Il s'est, par ailleurs, dit favorable « à l'élargissement des prérogatives du parlement afin que le gouvernement représente la majorité parlementaire et soit responsable devant le parlement habilité à surveiller son rôle par le biais des commissions d'enquête et d'investigation ». Il a ajouté enfin que son parti refusait « la monopolisation des médias et de la publicité et rejette la partialité médiatique même si elle était en faveur de son parti », rappelant la prochaine promulgation de la loi sur la publicité et la loi sur le sondage d'opinion.