Durant l'été, la recherche d'un endroit frais et agréable se pose toujours principalement dans les zones lointaines des plages où le recours aux barrages et autres retenues d'eau s'avère la solution la plus probable. Mais, ces endroits constituent un véritable piège, notamment pour les enfants qui, échappant à la vigilance des parents, se jettent dans l'eau pour ne plus remonter. Les statistiques de la Protection civile sont éloquentes. Depuis le 1er juin de l'année en cours ces services ont enregistré 22 morts dont 8 dans les barrages, 7 dans les oueds et 7 autres dans les bassins et retenues collinaires. L'an dernier, 126 personnes ont péri dans ces endroits. La situation est dramatique. Chaque année des morts sont comptabilisés dans ces espaces d'eau. Le manque de piscines est à montrer du doigt. La Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya d'Alger avait pourtant décidé en 2006 de lancer l'opération « une piscine par commune ». Un projet partiellement réalisé puisque à ce jour seulement 20 piscines publiques et privées sont comptabilisées dans la capitale. Cette dernière à elle seule regroupe plus de 57 communes, les unes plus peuplées que les autres, sans oublier le nombre des vacanciers qui viennent des différentes wilayas du pays. Cette opération a pour but de permettre aux enfants surtout issus de familles modestes ne pouvant pas se payer le luxe de vacances au bord de la mer, de profiter de ces espaces. Près de quatre ans après le lancement de ce projet, le nombre de piscines réalisées se compte sur les doigts d'une main. Il s'agit des piscines de Kouba, Ouled Fayet, Birtouta et Bab Ezzouar où le nombre des adhérents est effarant. Pourtant les constructeurs de piscines existent bel et bien chez nous. A l'image de Polyor installé depuis 37 ans à Oran et qui commercialise deux types de piscines, ou encore Hydro Algérie et Magiline et Desjoyaux. Pourtant, la construction des piscines nécessite une assiette foncière réduite. Tout en reconnaissant que « le nombre des piscines reste insignifiant », le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger, M. Mohamed Khemici, affirmera que « plusieurs piscines seront fermées durant l'été pour subir les travaux de réhabilitation et d'entretien nécessaires ». Parallèlement à ces fermetures, des piscines aérées comme celle d'El Kettani et des Annassers ouvriront leurs portes aux estivants ».