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La Chine Une super puissance économique en mutation
Publié dans Horizons le 07 - 07 - 2012

Cela n'empêche pas la Chine, en compagnie des pays émergents de l'Asie, d'être véritablement le moteur principal de l'économie mondiale, même si les prévisions lui annoncent une contraction dont le rythme demeure inconnu. Avec un taux de croissance attendu pour fin 2012 de presque 9%, la Chine est une super puissance économique confirmée, mais ce grand pays a aussi ses boulets dont il mettra longtemps à se dépêtrer, notamment la réalité structurelle de la société chinoise qui crée des clivages incroyables et qui génère un grognement social assorti de questions de succession politique. Tout cela met des enjeux de portée mondiale en face d'enjeux internes que les décideurs chinois doivent pouvoir concilier tout en rassurant leur peuple et le reste du monde.
Tous les experts économiques avaient, pour la Chine, des prévisions inquiétantes au lendemain de la crise de 2008, lui prévoyant pour 2009 une baisse de la croissance en dessous de 6%. Ce qui équivaut, pour un pays qui s'est familiarisé avec une croissance au-dessus des 9%, à une véritable récession.
Il est vrai que pour un pays dont la croissance dépend à 70% des exportations et des investissements étrangers directs, le moins que l'on puisse en dire, est que son économie devient très vulnérable aux aléas économiques extérieurs, tout particulièrement lorsqu'il s'agit d'une récession qui risque de provoquer une forte contraction de l'économie mondiale. Mais la Chine, qui a su préconiser des mesures conséquemment proportionnelles à l'ampleur des effets de la crise mondiale sur son économie, possède également des atouts socioculturels uniques qui font sa force. En fait, ce monde rural constitué de plus de la moitié de la population et dont le bouillonnement social est redouté, est celui-là même qui fait la force de l'empire du Milieu dans les moments de crise. Sinon, comment expliquer que plus de trente millions de Chinois aient migré des villes vers leurs terroirs respectifs lorsque la contraction de l'économie mondiale commençait à faire se contracter l'industrie chinoise ?
2009, UN ENSEIGNEMENT POUR LA CHINE
Malgré sa toute-puissance économique et la vigueur de sa croissance, la Chine possède une structure sociale qui ne lui permet pas de s'imposer, réellement à l'Occident, comme un véritable marché de consommation à la mesure de sa démographie. La raison, une structure sociale archaïque, un système de sécurité sociale et de santé défaillant. C'est, aujourd'hui, la raison pour laquelle la Chine n'est pas encore la plus grande puissance économique au monde, qui demeure derrière des USA qui n'ont pourtant que 300 millions de consommateurs, mais, tout de même, des consommateurs au sens américain du terme. C'est-à-dire capables, à eux seuls, pour une économie productive comme celle des Etats-Unis, de créer une croissance interne conséquente. Autant dire qu'un milliard trois cent millions de Chinois réunis n'arrivent guère encore à consommer que 25% de ce qui est consommé aux USA. Pour la comparaison, un Américain a besoin de 300 litres d'eau pour sa douche quotidienne, alors que le citoyen chinois utilise en moyenne 60 litres d'eau pour ses besoins quotidiens. Qu'arriverait-il si le Chinois devenait aussi consumériste que le citoyen américain ? Il y a des équilibres que la nature ne saurait rompre sans quelque conséquence grave pour l'humanité. Il faut dire que le processus de transformation de la société chinoise, dans le cadre d'une euphorie urbaine à peine croyable, est déjà entamé et, pour l'exemple, encore une fois, les Chinois ont déjà dépassé, en 2010, les USA en termes de demande en véhicules, avec plus de 13 millions d'automobiles/an.
UNE ECONOMIE ROBUSTE, MAIS...
La Chine qui s'apprête à recevoir, vers l'automne de cette année, un pouvoir politique de 5e génération, comme cela se dit dans ce pays, semble, dans le contexte de persistance d'une crise dont on annonce des secousses majeures pour 2013, ne pas pouvoir renouer avec la croissance à deux chiffres telle qu'elle l'avait vécue auparavant, flirtant avec les 12 et 11% de croissance. Les prévisions pour les années à venir, et que des pays d'Occident envient à la Chine, avec des chiffres de croissance de l'ordre de 8 et 7%, ne sont pas pourtant de grandes perspectives pour ce pays aux chantiers sociaux et infrastructurels majeurs.
Malgré une économie robuste et une constance positive des indices macro-économiques, la Chine devra opérer des coupes déchirantes dans ses fonds destinés au développement social. Les « 30 glorieuses » de la Chine sont désormais derrière, de même que les 20 années de faste occidental relèvent désormais du passé. Mais là, ce ne sont que des prévisions et pour ce grand pays de 10 millions de km2, le miracle n'est pas dans l'émergence économique, mais dans la capacité permanente de surprendre.
LA CHINE, UN RECOURS SALVATEUR POUR L'OCCIDENT
Il reste que ce qui fait la vulnérabilité de la Chine fonde aussi un de ses atouts les plus importants. Pour les entreprises occidentales, dont celles essentiellement européennes, la Chine est l'horizon incontournable de la croissance économique et plus l'Europe ressentira des crises internes qui prendront en otages ses perspectives vitales de croissance, plus le recours à la Chine sera systématisé en matière d'investissements en quête de croissance. Grâce à cette perception fondée, au demeurant, sur des avantages comparatifs réels, la Chine a connu une croissance fulgurante qui lui a permis, en trente ans, de passer d'une puissance économique de 300 milliards de dollars à plus de 7 000 milliards de dollars et d'un PIB par habitant de 280 dollars à plus de 5 000 dollars. Mais pour maintenir le cap de la croissance et de la réussite économique, la Chine devra relever les défis de développement social sans tomber dans l'euphorie triomphante du consumérisme occidental, car le système tel qu'il est conçu en Occident a fait de la croissance économique l'otage de la consommation au point de générer, dans sa quête de résultats économiques et de performances liées aux engagements politiques, des Etats surendettés et des citoyens vivant largement au-dessus de leurs moyens.


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