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« Répandre la culture de la réconciliation »
Dr Mahmoud Chaalal, président de l'Union nationale des zaouïas d'Algérie
Publié dans Horizons le 04 - 08 - 2012

En tant que membre, pouvez-vous nous donner un aperçu historique sur la zaouïa ?
La zaouïa ou angle : héritière du Ribat ancien (des ouvertures islamiques) a été fondée en Ifriqiya (Afrique du Nord) à partir de la fin du XIe siècle. En effet, les premiers musulmans arabes ont, dès leur arrivée, établi des liens (Ribat) avec les habitants autochtones de ce pays. Ils étaient accueillis par les Amazighs nouvellement convertis à l'Islam et avaient implanté des Ribat au sein même de leurs nouvelles familles d'accueil. D'autres liens ont grossi les rangs des musulmans de cette nouvelle terre d'Islam par la suite. Comme les mariages. Le musulman arabe détenteur du Livre sacré (le Coran), du pouvoir spirituel et de la parcelle de grâce demandait en mariage la fille de l'Amazigh nouvellement islamisé, maître du sol et héritier du pouvoir temporel. Par ces liens du sang et du culte musulman, le M'Rabet de première génération a vu le jour. Bien sûr, il s'agit du premier musulman né au Maghreb de père arabe et de mère amazigh. Ce M'Rabet a guidé et soutenu les Foutouhat (ouvertures musulmanes) dans tout le Maghreb jusqu'en Andalousie. C'est dans la période de déclin de la civilisation musulmane que la zaouïa fut fondée en remplacement du Ribat dans un but ultime de résistance : pour sauvegarder la Parole Divine, la tradition de son Prophète (QSSL) et pour entretenir le Djihad contre les croisades menées par les Européens en pleine Renaissance.
Et les voies soufies...
Elles sont adeptes des zaouïas. Ce sont de véritables associations initiatiques à tradition islamique ayant pour mission de renouveler le message d'Allah aux hommes en tout lieu et en tout moment. Nous pouvons compter quatre grandes voies mères en Algérie avec leurs dérivées qui dépassent la trentaine :
une voie d'origine marocaine : la Chadilia et ses branches (Derkaouia, Aissaoui, Arousia, Cheikhia, Taybia ....).
Quel est leur nombre aujourd'hui et comment sont-elles organisées ?
Au niveau de notre association, nous estimons :
• Le nombre de zaouïas écoles (structure) à 380
• Le nombre de voies satellites des zaouïas à 35
• Le nombre de groupes adeptes des voies à 8.900 (il s'agit de véritables associations de 100 à 1000 familles dirigées par un Moqadem lié au cheikh de la zaouïa mère.
La personnalité civile de fait de la zaouïa et sa configuration organisationnelle de type géométrique lui confère une hiérarchie et une discipline qui lui permettent de développer et de consolider ses actions religieuses, philanthropiques, éducationnelles, voire même politiques. Elles lui permettent aussi d'étudier la communication et de diffuser l'information exacte. Son autorité spirituelle lui permet d'agencer et surtout de cimenter les éléments organiques qui la composent et l'animent.
Quel est le rôle joué par la zaouïa en Algérie ?
Le couple zaouïa-voies soufies en Algérie a depuis toujours accompli pleinement son devoir d'unification.
• Nul ne peut ignorer, cacher ou passer sous silence l'histoire des zaouïas à travers les âges.
• Nul ne peut nier ses différents djihad : (la Resistance ou petit djihad ; l'Epreuve ou grand djihad).
• Nul ne peut ignorer le rôle protecteur de la zaouïa pendant la longue époque coloniale qui a tenté de déposséder le peuple algérien de son identité et de sa patrie.
• Hier encore n'était-elle pas le support fidèle et indéfectible de tous les maillons de la chaîne de réconciliation nationale ?
• Hier encore n'a-t-elle pas sacrifié ses chouyoukh et ses disciples pour le droit à la vie et le retour à la paix en Algérie ?
Après l'Indépendance, les zaouïas ont été marginalisées, voire même occultées, dans certaines régions du pays. Cette sanction arbitraire ne les a pas détruites, bien au contraire elle les a consolidées et préparées à cette phase d'enracinement de la culture de la réconciliation. Bien sûr, les adeptes soufis ont toujours travaillé dans la dignité.
De nouveaux détracteurs de la zaouïa sont nés depuis quelque temps. Il s'agit des disciples de l'effet « a priori ». Ils essaient de mêler ces lieux sacrés du culte et du savoir à des « ouvroirs » d'orgies connues depuis la nuit des temps et orchestrées par des charlatans et une caste de gourous qui prétendent enseigner et pratiquer une science divine qu'ils ne possèdent pas.
Quelle est votre relation avec les autres courants ?
L'Union nationale des zaouïas qui a vu le jour en 2003 dans le cadre du mouvement associatif autorisé par la loi algérienne, a de très bonnes relations avec tous les courants islamiques agréés en Algérie. Ces courants occupent leurs espaces et nous, nous avons le nôtre. Ce qui nous lie, c'est notre mère patrie, c'est le Coran et la Sunna du Prophète (QSSSL). Au sein de la zaouïa, tous les courants politiques trouvent leur destin. Islamistes, républicains, nationalistes... se retrouvent et se lient par le pacte de l'Amour divin.
Que faites-vous pour contrer les mouvements religieux étrangers à notre société mais qui essayent de devenir de plus en plus influents ?
Le devoir des zaouïas est de répandre la culture de la réconciliation nationale dans toute la société, d'unir tous les Algériens et de les diriger avec sagesse dans la voie de Dieu.
*Médecin spécialiste en cardiologie exerçant à Mostaganem.


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