La décision de la direction d'Air Algérie d'augmenter les horaires de travail (de 38 heures à 60 heures par mois) pour le personnel navigant a suscité le courroux de cette catégorie. Des hôtesses de l'air et stewards ont menacé de faire grève. Pour apaiser cette tension qui risque de paralyser la navigation aérienne, la direction d'Air Algérie a invité le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) à une réunion, afin de trouver une solution qui pourra arranger les deux parties. La première réunion, tenue lundi dernier, s'est achevée par une entente. Les deux parties semblent, en effet, avoir placé l'intérêt de la compagnie au-dessus de toute autre considération. Les négociations devaient se poursuivre hier et aujourd'hui pour aboutir à un consensus qui éloignera le spectre de la grève. Selon Fodhil Bouzourane, membre du SNPNCA, lors de la dernière réunion, la direction a fait preuve de compréhension. « D'ailleurs la loi prévoit 38 heures de navigation aérienne », nous a-t-il confié. « Est-ce que nous avons les même droits et les mêmes conditions de travail que le personnel navigant des compagnies européennes qui du fait d'avoir des vols long courrier les oblige à travailler 60 heures ? », s'est interrogé le syndicaliste. Les compagnies européennes ont appliqué ce système de 60 heures par le fait qu'ils ont des destinations, comme Paris-Sydney, qui nécessitent plusieurs heures de vol. Tout porte à croire que le SNPNCA et la direction d'Air Algérie s'acheminent vers un consensus pour les autres revendications socioprofessionnelles comme l'augmentation de la prime en devises octroyée au personnel navigant qui n'a pas augmenté depuis 2004.