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Un « métier » révolu
Les tricoteuses
Publié dans Horizons le 13 - 01 - 2013

Il faut arpenter les différentes rues et ruelles de la capitale pour dénicher un magasin dédié exclusivement aux articles de mercerie. Et si par chance on trouve ce genre de commerce, les produits proposés n'ont rien à voir avec ceux d'antan. Les pelotes de laine aux couleurs chatoyantes ont totalement disparu des étals. De la rue Larbi Ben M'hidi jusqu'au Sacré-Cœur, en haut de la rue Didouche Mourad, les anciens magasins spécialisés dans la vente de laine ont disparu laissant place à d'autres activités, notamment au prêt-à-porter. A Meissonnier, sur la placette, une mercerie a été transformée en magasin de bijoux de pacotilles. « Les temps ont changé et la mercerie ne rapporte plus comme avant », dira le vendeur. « Il faut suivre la tendance pour survivre », a-t-il ajouté. Il y a quelques années, ce magasin était particulièrement sollicité par les couturières qui tissaient et brodaient, ainsi que les tricoteuses qui fabriquaient des vêtements en laine. Aujourd'hui, ces créatrices ont totalement disparu de la circulation. Même les vendeurs spécialisés dans les vêtements en laine ne sont plus d'actualité. Comme c'est le cas du magasin « Yasmina » considéré, dans les années 1980, comme la fierté des échoppes de l'Algérois. Dans cette boutique, la gent féminine trouvait de tout, les clientes avaient l'embarras du choix. Les vêtements en laine exposés dans la vitrine ne laissaient pas celles-ci indifférentes. La laine était en vogue dans un passé pas très lointain. Aujourd'hui, ces confections ont disparu. Cela fait plus de quatre ans que ce magasin spécialisé a laissé place à d'autres marques étrangères. Le fil, le jersey et le lycra ont détrôné la laine. De même à la rue de la Lyre et la rue de Chartres. Il y a quelques années, les merceries pullulaient. A « Zenket Laârayess », les vendeurs de laine étaient alignés l'un à côté de l'autre. Une virée dans ces quartiers du Vieil Alger, ramène à la nouvelle réalité. Les vendeurs de laine sont devenus un « vieux souvenir ». Ils font partie du passé. Les pelotes de laine se sont défaites avec le temps. Désormais, seuls deux merceries subsistent, où se vendent rubans, boutons, crochet et macramés. Chez « Louiza », ancienne mercerie du coin, une odeur de renfermé caractérise le lieu. De très jolies boites en plastique transparent ornent les étagères. Tout est soigneusement arrangé. Il y a des boutons, une variété de rubans colorés de différentes formes. Le plus captivant est la dentelle. Quant à la laine ? Le propriétaire dira : « Je ne vends plus de laine ». Les raisons ? Ce sexagénaire au tablier bleu regrette la disparition des « tricoteuses ». « Désormais, les gens préfèrent acheter tout fait », en a-t-il déduit. « Un pull en crochet importé lui revient moins cher que si elle le fait de ses propres mains », dira le bonhomme. « Le manque de couturières et de tricoteuses a fait que les merceries n'arrivent plus à faire vivre leurs propriétaires et ce ne sont pas les générations montantes qui vont prendre la relève pour perpétuer ce métier », s'est plaint ce vendeur.
Les enfants se vantaient de porter des vêtements tricotés par leurs mamans
Selon une cliente rencontrée sur les lieux, l'activité des femmes a changé. « C'est ce qui a fait que le tricotage a été délaissé », dira-t-elle. « On a plus de tâches à l'extérieur de la maison qu'à l'intérieur », a-t-elle ajouté. Selon Dalila, mère de famille, cela fait des années qu'elle ne tricote plus. « Je n'ai plus le temps ni la patience d'antan », dira-t-elle. Elles sont nombreuses les femmes à dire qu'elles n'ont plus la patience de faire ce travail qui, autrefois, était un passe-temps agréable. Pour sa part, Rabia, fonctionnaire, se rappelle les bons moments qu'elle passait à tricoter. « Avant on n'achetait pas les pulls, on les faisait à la main », nous dira la bonne femme avant d'ajouter : « On achetait une quantité de laine de différentes couleurs et on se mettait au travail ». « Les femmes s'échangeaient les idées et les modèles et la concurrence s'installait, pour voir qui a fait le meilleur travail, la plus belle écharpe ou le plus beau bonnet », se rappelle Radia. « Je tricotais même au bureau pendant les heures creuses », a-t-elle révélé. Et de poursuivre : « Les collègues redoublaient d'imagination pour faire de beaux points (el ghourza) ». Selon elle, depuis que la Société nationale des textiles a fermé, les pelotes de laine ne sont plus proposées à la vente. « Depuis, ce sont les produits chinois qui ont envahi le marché, et à moindre coût », a-t-elle regretté. L'ère est à l'industrie. Fini la machine à coudre, les aiguilles, les pelotes et fini l'époque où les enfants se vantaient de porter des pulls et des bonnets tricotés par les mains habiles de leurs mamans. La disparition des pelotes de laine a contribué à la disparition de certains modèles d'habillement. La liseuse pour bébé, les couvertures pour grands-mères, les gants, les moufles et les cache-nez en laine ne sont plus d'actualité. Ainsi, le tricotage a disparu, le prêt-à-porter en a eu raison.


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