Le ministère des Transports compte remettre de l'ordre dans le transport urbain pour améliorer les prestations de service après les récentes augmentations des tarifs. S'exprimant, hier, en marge de la clôture de la cession d'automne du Conseil de la nation, le premier responsable de secteur, Amar Tou, a reconnu que beaucoup reste à faire en matière d'amélioration des prestations de service. A cet effet, il a annoncé le lancement, à partir d'aujourd'hui, d'une opération de contrôle. « Nous nous engageons, à partir d'aujourd'hui, à effectuer un contrôle dans le prolongement logique des augmentations de tarifs, décidées dernièrement », a-t-il précisé. Aussi, pas moins de 260 inspecteurs vont contrôler les bus, à travers tout le territoire national. Toutefois, le ministre a précisé que leur travail sera, d'abord, pédagogique. Selon lui, il n'est pas question de retirer aux conducteurs les autorisations d'une manière inconsidérée. Mais, en cas de récidive, « nous sommes obligés d'aller vers le retrait de l'autorisation », a-t-il averti. Et ce n'est pas tout. « Nous allons contrôler, notamment l'hygiène, les sièges, les espaces intérieurs, le respect des capacités et des arrêts », a-t-il indiqué. Et si le ministère n'a pas procédé à ce genre de contrôle, immédiatement, après les augmentations des tarifs de transport, c'est pour laisser un peu de temps aux transporteurs de mieux s'organiser. « L'essentiel, c'est de ne pas sanctionner, seulement, mais d'amener ces derniers à respecter la réglementation en vigueur pour améliorer le service », note le ministre. Pour ce qui est de la manière, à la fois désordonnée et distincte, avec laquelle la nouvelle grille est appliquée par les transporteurs, M. Tou a averti qu'en cas d'infraction, la sanction ira jusqu'au retrait du permis de conduire. Il convient de souligner, à titre de rappel, que de nouvelles augmentations des tarifs concernant le transport collectif urbain et les taxis sont effectives depuis le 1er janvier 2013. Pour le transport collectif urbain de voyageurs, le ministère a fixé les tarifs à 20 DA (rayon de 10 km), 30 DA (20 km) et 35 DA (30 km).