« Le prix du poulet a tellement baissé chez les éleveurs que ces derniers risquent de baisser rideau », dit-il. Mais du côté du ministère de l'Agriculture et du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, on ne l'entend pas de cette oreille. Il n'y a pas longtemps, le poulet était inaccessible. Dans certains marchés, son prix a atteint les 360 dinars le kilo. Devant cet état de fait, les acteurs de la filière se sont penchés sur la question pour trouver les solutions à même de protéger les revenus des aviculteurs et en même temps préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Il y a quelques jours, un système de régulation de la filière avicole, appelé la triangulaire, a été également mis en place. Il regroupe l'ensemble des segments de la filière, à savoir les producteurs, les fournisseurs d'intrants et des abattoirs aussi bien publics que privés. L'objectif est de réguler la filière pour permettre aux producteurs de vendre le surplus de leur production à l'Onab pour qu'ils ne travaillent pas à perte. Par ailleurs, depuis août dernier, le ministère de l'Agriculture, en collaboration avec le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, a décidé de supprimer la TVA sur les matières premières. Cette mesure a été prise en commun accord suite au renchérissement du prix du poulet sur le marché. Cette disposition a, en effet, influé, selon un responsable au ministère de l'Agriculture, sur la filière dans son ensemble, dès lors des résultats positifs ont été enregistrés. Les chiffres sont éloquents. Pour le premier trimestre 2013, une production de 104.581 tonnes a été enregistrée contre 90.361 tonnes au 4e trimestre de 2012.