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Ambiance karkabou dans les rues d'Alger : Réminiscence d'une tradition perdue
Publié dans Horizons le 01 - 08 - 2010

Ni le temps qui passe, ni la modernité n'ont réussi à effacer leurs silhouettes familières de notre environnement urbain. Ils sillonnent inlassablement rues et ruelles donnant, à leur passage, un spectacle insolite et gai. Ils, ce sont les «descendants» du fameux Baba Salem, Gnawa ou Ouled Sidi B'lel, des noms qui signaient leur appartenance régionale. A leur passage, portes et fenêtres s'ouvrent. Et derrière eux, ils drainent un cortège d'enfants et de curieux. Les plus âgés des citadins se souviennent de leurs spectacles des rues. « Généralement, la troupe de Baba Salem était accompagnée d'un veau destiné au sacrifice. L'immolation se faisait à la demande d'un client dont le fils ou la fille était censée être possédée. La troupe se déplaçait, après une tournée en ville, chez son hôte pour une séance de transe destinée à guérir les malades», évoque Mohamed. D'autres se rappellent de la terreur qu'ils éprouvaient, petits, à la vue de ces hommes noirs ou métis en tenues mi-sahariennes, mi-modernes, la tête enturbannée, un collier de petits coquillages blancs autour du cou. Et pour cause, «Nos parents nous menaçaient souvent d'appeler Baba Salem quand on leur désobéissait», se remémore Hamid. Aujourd'hui, la curiosité à l'égard de ces troupes est tombée d'un cran, mais le genre ne laisse jamais indifférent. karkabou à la main, le goumbri, tambourin en bandoulière, deux hommes, la trentaine entamée, esquissent des pas de danse en tournant sur eux-mêmes tout en dodelinant du corps.
Le spectacle charme les passants de la rue Emir Abdelkader à Alger centre qui n'hésitent pas à lancer quelques pièces d'argent. Ali qui joue avec les castagnettes est le plus jeune des deux. Il est originaire de Tissemsilt. Chômeur, il accompagne son ami qui percute le tambour. «Mon objectif est de ramasser le plus d'argent pour faire vivre ma famille», avoue Ali. Leur trajet est toujours le même depuis le début de l'été : Place des Martyrs jusqu'à la rue Didouche Mourad. Le succès est aussi au rendez-vous. De temps en temps, des badauds ou des enfants exécutent des pas de danse avec Ali. «L'essentiel est d'amuser le plus de personnes possible pour ramasser le plus grand nombre de pièces», affirme Ali entre deux pas de danse. «J'ai deux enfants qui vont à l'école, par conséquent, je dois travailler quotidiennement», justifie-t-il. Alors quand il y a du monde dans une terrasse de café ou un salon de thé, les deux hommes n'hésitent pas y aller au devant, histoire de susciter l'admiration. Il faut dire qu'avec leur accoutrement, une longue djellaba bleu ciel, des sandales en cuir typique du sud, et le turban bien ajusté sur la tête, ils ne passent pas inaperçus. Exécutant des mouvements instinctifs sur son tambour, son camarade l'air sérieux, semble en transe. «Il ne veut pas être dérangé», observe Ali.
Le spectacle fait rejaillir de la mémoire du vieux Noureddine une profusion de souvenirs d'enfance. «Ça me rappelle la troupe de Baba Salem qui sillonnait, jadis, les ruelles de la Casbah. C'était une fête grandiose, un événement que personne ne veut rater tant il comporte une charge émotionnelle des traditions d'antan. Toutes les femmes se mettaient à la fenêtre attendant Baba Salem pour demander sa baraka en échange de quelques pièces», remarque Noureddine. Et puis il y avait cette odeur d'encens ou de benjoin que les troupes faisaient exhaler de loin pour attirer les bonnes ondes afin que les vœux soient exaucés. Au fil du temps, Baba Salem s'est évaporé dans la nature. Çà et là, des duos, comme une réminiscence, sortent du néant pour nous rappeler la musique du karkabou, les tenues traditionnelles et le message véhiculé à travers les siècles par les Gnawas.


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