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Regards croisés et complices sur Alger
Abed Abidat et Maud Grûbel exposent leurs photos
Publié dans Horizons le 08 - 06 - 2013

Symbole historique et mémoriel de cette capitale, la Casbah a inspiré Abed Abidat qui la « raconte » à travers une quarantaine de photographies réalisées en 2012 dont près de la moitié exposée autour du thème « J'irai voir la Casbah », un ensemble de séquences de vie, de tranches de vécu, d'expressions, de lieux symboliques, etc. 25 portraits et 20 paysages composent cette exposition qui n'est que le préambule d'un projet plus ambitieux et répondant au souci de contribuer à « un travail de mémoire » sur notre histoire contemporaine, explique l'artiste qui a à son actif un recueil de témoignages, publié en 2010 par la maison d'édition marseillaise « Images plurielles » et consacré aux massacres du 8 mai 1945. A travers ses œuvres réalisées en format argentique puis numérisées sur papier, le photographe exprime « un besoin de rencontre » d'autrui, et ses vis-à-vis, explique-t-il, « lui disent quelque chose » par le regard, le sourire, l'attitude, le silence, etc. C'est sans doute l'une de ses multiples caractéristiques, Alger a réussi à captiver le jeune artiste à la faveur d'un second voyage alors que le premier, effectué en mai 2012 pour les besoins de repérage, lui avait inspiré tant de désagréments, voire une « agressivité ». Assurant maîtriser davantage la technique du noir et blanc qu'il juge plus « expressive », Abed Abidat ne compte pas arrêter là son exploration des arcanes et autres ébahissements que délivre immanquablement la cité algéroise. Il envisage de monter une plus grande exposition itinérante qui visiterait plusieurs régions d'Algérie, en plus de l'édition d'un projet photographique en collaboration avec les éditions Barzakh. Né en France, Abed Abidat développe sa passion pour la caméra en intégrant la section photo de l'université de Provence à Aubagne. Il est l'auteur de plusieurs coffrets dont « Chibanis, Chibanias, portraits d'une génération sans histoire », consacrés à la première génération d'émigrés algériens en France.
« Alger ne laisse personne indifférent »
L'impératif d'un autre voyage à la capitale algérienne pour compléter l'œuvre déjà entamée à son sujet titille également l'Allemande Maud Grûbel qui, à travers sa collection photographique, « Lisières », exprime davantage la profondeur de ses sentiments que les personnes et les choses qui lui sont extérieurs. « Je ne prétends pas que l'Algérie, à travers sa capitale, est ainsi mais plutôt le sentiment qu'elle suscite en moi », souligne-t-elle avant d'expliquer les choix de ses instantanés qui consistent en des portraits mais aussi des formes humaines floues, des « bribes » de paysages, etc. Lorsqu'elle prend en photo un homme de dos, la posture, précise-t-elle, renvoie aux questionnements quant à l'attitude à adopter face à la vie, au présent et à l'avenir. » Faut-il rester, partir, à qui appartient-on ? », suggère-t-elle comme pistes de réflexion. Dans le cliché d'une maison abandonnée et qui tombe en décrépitude, c'est le vide qui « intéresse » la photographe dans la mesure où le néant interpelle encore plus que ce qui existe et que « ce qui a disparu interroge davantage que ce qui subsiste ». Qu'elle plaise ou pas, Alger ne laisse personne indifférent et pour Maud Grûbel c'est une ville ô combien « authentique », pleine de « lumière » qui dégage une « atmosphère » positive mais qui, par moments, devient « agressive ». Une impression que lui confèrent ses habitants mais qu'elle dit préférer à celles moins « nettes » que lui inspirent d'autres villes et qu'elle apprend à apprivoiser. Se définissant comme étant « narrative et poétique » plutôt que photographe documentaire, Maud Grûbel explique que le flou représente dans sa conception la « mémoire fantôme », elle-même étant dans une quête perpétuelle de compréhension des destinées et des parcours de vie de ses aînés. Née en Allemagne d'un père allemand, d'une mère née en Tunisie, d'une grand-mère d'origine sicilienne ayant vu le jour en Algérie, la jeune photographe est dans une démarche de « recherche », de « rencontre « et de « compréhension » de soi, en l'occurrence ce qui fait son identité multiple, mais aussi de l'autre. Comme Abed Abidat, Maud Grûbel projette une exposition plus élargie sur Alger qu'elle ferait découvrir au public algérien mais aussi étranger, puisqu'elle compte la monter dans d'autres pays en se fixant l'échéance de 2014 pour ce faire.


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