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Mourad Ferguene a des chansons à mettre dans les cœurs
Il est loin le temps de la boxe
Publié dans Horizons le 11 - 06 - 2013

Et c'est qu'il joue bien des vocalises, le Sieur ! Car, on ne saurait le départir de qualifiant de seigneur quand on voit que la carrure du boxeur n'a rien à envier à sa silhouette longiligne qui se mouvait alors dans de grands matches de boxe face à des signatures africaines, européennes... le sport lui colle aux muscles et le fait encore jeune. Une jeunesse avec laquelle il a brillé en champion d'Algérie, de 1975 à 1980, rien que ça !... Mais encore, lorsque ce fils de son père, Boudjemaâ Ferguene, allie la noblesse du sport à celle du chaâbi dans lequel il excelle. Une voix qui sied à merveille et des mains qui débarrassées de leurs gants après 34 combats, alors qu'il n'avait que 34 ans, égrènent avec un doigté de professionnel, les cordes d'une guitare qu'il brigue en toute occasion. Celles qu'il crée et celles qu'on lui demande de festoyer. Du ring à la scène, le rythme est là, omniprésent dans le corps et dans la tête. Pour démontrer que la boxe est tout à fait le sport noble par excellence et que même dans la violence des coups, on se doit de manipuler avec délicatesse l'exercice des répliques à assener à l'adversaire selon les règles de l'art. Eh bien, Mourad, en 34 ans de carrière et une fois ses gants rangés, rejoignait sa clique d'El Houma ou rangeait ses muscles dans une pièce de la maison natale à Bab El Oued pour s'adonner à son autre penchant, la chanson. La voix caverneuse montait alors en cadence dans tout l'appartement ouvert sur la baie d'Alger. Une fort belle manière d'entretenir sa passion héritée tout naturellement du maître du « qanoun », Boudjemaâ Ferguene. Lui qui incarnait de par son métier, le monde du chaâbi dans lequel la famille, du reste, a toujours trempé. Mourad en parle avec un sourire large comme ça, lorsqu'il replonge dans sa prime jeunesse, lui l'éternel jeune, pour se revoir empli de cette musique, dans l'entourage quasi quotidien du père, des artistes, tel qu'El Anka, Zahi, Aziouz Raïs... des mélodies qui lui reviennent spontanément car indémodables et comment en serait-il autrement de ce patrimoine populaire inépuisable ? Donc pour le jeune fan, énormément d'écoute de cette musique qui touche le for intérieur, « iqis » dans le jargon populaire. Une ambiance sans pareille des fêtes traditionnelles familiales connues sous l'appellation d'« El Ali », qui résonnait doucereusement dans tout le quartier à partir des terrasses d'immeuble d'Alger « leqdima ». Mourad résume cette aura dans laquelle baignaient tous les Algérois en cette atmosphère feutrée, « Khaloui » comme diraient les avertis, chargée d'émotion, de sensibilité dans un esprit de communion. Un moyen, le meilleur pour communiquer.
en classe avec les chyoukh
Non seulement Mourad y adhérait complètement épris de cette chanson populaire, mais il s'essayait en se hasardant à gratter sur sa guitare pour en sortir des airs connus de sa touche propre. Au point où il accompagnera les meilleurs sur scène, juste pour le fun : le Cardinal (El Hadj M'hamed El Anka), Amar Zahi, El Hachemi Guerrouabi, Mohamed El Badji... Des prestations qui lui ont valu de briller sous les lampions. De se faire remarquer et d'être réclamé par les connaissances pour animer leurs occasions festives. Mourad y prend goût et même loin des projecteurs, il retrouve dans l'intimité sa guitare et ose des sonorités bien à lui, encline vers des intonations universelles, latino, flamenco, tango, salsa... avec cette âme indéfectible du chaâbi à laquelle Mourad confie appartenir d'âme et d'esprit. D'autant qu'il avoue l'avoir dans la tête tout jeune. Et puis d'année en année et avec cette passion qui grandit en lui, il effleure non seulement du doigt mais de pensée ce rêve de tenter l'aventure d'un produit bien à lui. Une impulsion qui lui vient de tous ces textes, ces musiques qu'il s'est amusé à consigner sur des cahiers d'écolier. Qu'il rouvre à l'occasion, sans trop oser passer à l'acte d'en faire un enregistrement. Une complicité nait de ces retrouvailles avec son hobby. Il veut à présent la partager avec son entourage familial. Sa compagne lui susurre ce qu'il a toujours voulu entendre : faire de son travail, un album. Cet encouragement inattendu est cet élément déclencheur d'une audace qui lui manquait. Il tourne et retourne le projet et se met martel en tête. Il déflore son secret et fait part de son envie de partager avec d'autres ses émotions pétries de chaâbi. D'ailleurs, les paroles sont « taâ denya », ces choses de la vie propres au commun des mortels et des Algériens. Il y adjoint son tempo, M'yazen, pour que les amateurs du chaâbi, lui à leur tête, restent dans le ton, digest et léger, « fi la h'nana », en d'autres termes. Rassuré et confiant, il s'en va tracer la maquette de ce qui va être à la rentrée prochaine, le produit fini et ficelé sous le titre choisi de prime abord pour l'album sur sa chanson phare « Ma yabqa ghir essah » (A la finitude, il n'y a que la vérité qui survit). Une morale réfléchie par nos actes et nos dires, comme quand on se regarde dans une glace... des chansons à texte, dans le bon vieux acoustique. Et de préciser dans ce sillage qu'il n'est nullement motivé par l'argent. Il veut juste mener à bien ce qui lui a toujours tenu à cœur.Il chante, Mourad. Sur les textes signés Kaddour Frah, l'auteur de « Chemaâ » qui a fait le succès de Kamel Messaoudi. Quant à la musique, un bel orchestre l'accompagne, dont ce violoniste hors pair, il nomme Baziz Mounir, qui joue au Bouddha Bar à Paris. Mourad trouve en lui cette improvisation qu'il a en deuxième nature telle que ça le connait, lui. En partage donc, cette musique intuitive et instinctive qui fait la différence. Dans cette entité paroles et musique, il retrouve allègrement des sujets de la vie, la trahison, l'amitié,... un tout qui donne un sens à l'Homme, qui peuvent le changer, le démasquer, le faire respecter... et puis l'inévitable sentimental avec sa déferlante d'amour et d'amour... parce que Mourad confie qu'il demeure cet éternel amoureux né ! « El Gharami, celui qui l'écoute yatqas ! » Image l'artiste. D'ailleurs, sur le même ton, il le dédie à sa femme qui a beaucoup fait pour que sa moitié aille au bout de son rêve caressé il y a déjà deux ans.


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