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« Un débat public est nécessaire pour une sortie de crise »
Amar Takdjout, SG de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir
Publié dans Horizons le 20 - 07 - 2013

Est-il possible de relancer le textile ? La confection avance. Elle n'a pas encore récupéré ses parts de marché, mais elle bouge même si le privé n'existe plus. Par contre, il existe une quinzaine d'usines du secteur public. Le partenariat avec les Turcs va permettre d'avancer. Nous avons l'outil de production, une main-d'œuvre qualifiée et ils ont le savoir-faire. A partir de septembre-octobre, le partenariat va démarrer. Le fait que ces usines dégagent des bénéfices, c'est déjà pas mal. La filière du cuir arrive à s'en sortir puisqu'elle exporte les peaux brutes semi-finies. Il existe un marché à l'export et celui de la transformation.
Où en est le secteur aujourd'hui ?
Le textile ne bouge pas. C'est l'amont qui doit alimenter la confection. Donc, le confectionneur est appelé à importer le tissu et le transformer ici. La question qui se pose est de savoir si l'entreprise Texalg a une politique pour aller vers l'objectif d'alimenter le marché de la ménagère. Il n'est pas concevable de produire des couvertures, des draps, de la popeline, du lainage et ne pas savoir les vendre. Dans d'autres pays, les travailleurs sont impliqués. A titre d'exemple, en Allemagne, les travailleurs négocient et recherchent des plans pour sauver leur entreprise. A l'UGTA, nous sommes en train d'instaurer cette culture. Dans tous les pays du monde, les travailleurs s'intéressent à la courbe de l'entreprise. La réglementation ne l'interdit pas.
Le syndicat dénonce le retard dans le paiement des salaires. Avez-vous des chiffres ?
Quand des salaires sont versés le 15 du mois, l'inquiétude s'installe. Le paiement est centralisé. C'est l'entreprise qui paie les salaires des travailleurs des unités. Il ne faut pas attendre plusieurs mois pour réagir. C'est ce qu'on appelle une réaction d'alerte. Aujourd'hui, il n'y a pas de politique de pénétration du marché.
Quel rôle joue la filiale commerciale dans ce cas ?
Ses magasins ne sont pas encore ouverts. Il n'existe pas de représentants, et quand on crée un produit, il faut faire du porte-à-porte. Le représentant reste indispensable. Il n'existe pas de magasins témoins ni de dépôts de régulation. Pensez-vous que c'est rentable pour un client d'aller de l'Est à l'Ouest pour acheter sa marchandise, avec les frais de transport que cela engendre. Un produit existant à l'Ouest devrait se trouver à l'Est et vice-versa.
Le secteur est aujourd'hui sous l'emprise des importateurs s'accordent à dire les professionnels. Est-ce une réalité ou un prétexte ?
C'est un prétexte ! Il y a de la place pour tout le monde. Il est plus facile d'importer, et cela ne demande pas beaucoup de salariés. Il y a des passe-droits au niveau des administrations. C'est un secret de Polichinelle ! Et il y a beaucoup de gains et moins de dépenses. Bien évidemment, tout le monde trouve son compte mais ça ne va pas durer. La manne financière va disparaître. L'importation tous azimuts va disparaître. La meilleure façon de se faire de l'argent est de créer une entreprise. En tant que dirigeant syndicaliste, ce qui importe est que les usines ne ferment pas.
Mais il y a le plan d'assainissement engagé depuis deux ans...
Justement, j'interpelle le ministre de l'Industrie pour exiger des bilans. On a tendance à donner de l'argent depuis 2011 et il n'y a pas eu de halte pour demander ce qui a été fait. Il y a un plan d'assainissement financier qui se fait en effaçant les dettes bancaires, fiscales et parafiscales. Pour le fonds de roulement, les banques s'y sont mises. Il reste la formation. Les dirigeants disent qu'il n'y a pas de formation. Ils n'avaient pas à inviter les anciens à partir à 52 ans quand bien même ils ont fait leurs 32 ans de service. Quand on a des ingénieurs en textile et qu'on n'a pas formé, on les garde en attendant de former les jeunes générations. Il y a une incohérence. Dans chaque usine, il faut rappeler un ou deux ingénieurs pour l'encadrement. Il faut arrêter de donner de l'argent sans fixer un objectif de résultat. Le problème de l'entreprise Texalg est qu'elle n'arrive pas à animer ce groupe de 17 unités. On a recruté une vingtaine de cadres supérieurs dont 18 ont démissionné. Cette entreprise n'a pas de direction commerciale, ni de production, ni de création, ni des ressources humaines. Elle fait dans l'improvisation. Je réitère ma demande à la SGP, aux dirigeants de cette entreprise, aux directeurs des usines et aux secrétaires des syndicats des usines de nous retrouver autour d'une table pour discuter. Nous sommes des gens de dialogue.
Une grève illimitée est décidée à partir du 8 septembre prochain. Quelle est votre position ?
J'adhère à la décision du syndicat d'entreprise mais je suis ouvert au dialogue. C'est la position de la Fédération. Le syndicat est libre dans sa démarche. Il y a eu deux journées de protestation et les dirigeants n'ont pas daigné ouvrir la porte du dialogue. Quand on affiche du mépris vis-à-vis de la centaine de syndicalistes présents, on pousse vers la radicalisation. Il faut savoir que cette entreprise a vu son chiffre d'affaires régresser depuis avril 2011. Même en 2013, il sera catastrophique. La vie de cette entreprise est liée aux marchés publics. Elle ne vend pas un mètre de tissu au grand public. Elle est absente de l'espace commercial algérien. J'en appelle à un débat public. Cette opacité n'est pas normale. Notre préoccupation est l'outil de production, le travailleur et l'économie du pays.


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