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Othman Ibn Affan, 3e Calife de l'Islam / « Je ne veux pas être le premier calife à avoir versé le sang des musulmans » (3e partie)
La succession au prophète (QSSSL) et les premiers Califatsu
Publié dans Horizons le 30 - 07 - 2013


Voyant qu'Othman ne démissionnerait pas, les émeutiers décidèrent de l'assiéger. Le siège dura quarante jours. Au fil des jours, les conditions devinrent plus difficiles, les émeutiers n‘autorisaient même pas le ravitaillement en eau pour le Calife âgé. Il y avait d'autres hommes dans la demeure outre le Calife et sa famille. Parmi eux figuraient Hassan, Hussein, Mohamed bin Talha, Abdullah bin Zubair, Abu Huraira, Marwan et d'autres qui servaient de gardes au Calife. Ils eurent à affronter les émeutiers à plusieurs reprises ; pendant ces affrontements Hassan et Marwan furent blessés, les blessures de ce dernier étaient assez graves d'ailleurs. Mais les émeutiers évitaient de faire éclater une vraie bataille car du fait de la présence de Hassan et Hussein, les hommes des Banu Hâshim deviendraient leurs adversaires eux aussi. C'est pendant le siège que Othman envoya Abdullah bin Abbas à la Mecque pour diriger le pèlerinage en qualité de représentant du calife. Il envoya aussi des messagers aux gouverneurs provinciaux pour les informer du siège. Comme les difficultés augmentaient, Mughira bin Shaaba pria le Calife d'agir. Il lui soumit trois propositions. « Sors de ta demeure et combats les émeutiers », dit-il. « Tu as des hommes avec toi et le peuple de Médine se battra pour toi. De plus tu es dans le vrai et tu ne peux que gagner. Ou alors quitte ta maison par-derrière et éloigne-toi de Médine, pars à la Mecque. Les émeutiers ne pourront te faire de mal dans l'enceinte de la Ville Sainte. Ou alors pars en Syrie. Tu y seras en sécurité auprès de Muawiya qui te protégera. » Othman répondit : « Je ne suis pas d'accord avec la première solution parce que je ne veux pas être le premier calife à avoir versé le sang des musulmans. Je n'accepte pas non plus la deuxième car je ne veux pas représenter un danger pour la sainte cité de la Mecque. La troisième est tout aussi inacceptable car pour rien au monde, je ne quitterai le voisinage du Prophète. » La situation empirait chaque jour mais Othman était résolu à combattre le mal par la douceur, même au prix de sa vie. Il usa d'une seule et unique arme : des paroles calmes et douces. Il s'avança plusieurs fois sur le seuil de sa demeure pour parler aux émeutiers. Il leur dit combien il avait été proche du Prophète de son vivant, il leur rappela les services qu'il avait rendus à l'Islam. Mais l'auditoire restait sourd à ses propos, rien ne pouvait détourner les agitateurs de leurs sombres desseins. Comme le jour du pèlerinage approchait, leur anxiété croissait. Ils savaient que dans peu de temps les hommes partis pour le pèlerinage seraient de retour. Il se pourrait aussi que le Calife reçoive de l'aide venue des provinces. Ils devaient donc mener à bien leur plan dans les temps, autrement il serait trop tard. Il fallait agir vite. La demeure d'Othman était très grande. Hassan, Hussein, Mohamed bin Talha et Abdullah bin Zubair montaient la garde à l'entrée principale. Les émeutiers ne voulaient pas croiser le fer avec ces hommes et entraîner ainsi l'irruption de leur clan dans le conflit. Pour éviter cela, une partie des émeutiers sauta par-dessus le mur arrière de la demeure et parvinrent à l'endroit où se trouvait le vieux Calife. Les gardes postés devant l'entrée principale n'en savaient rien. Othman était assis, le Saint Livre devant lui, il était en train de réciter le Coran. Un des assaillants frappa le Calife à la tête. Un troisième le blessa de son épée. Naila, la fidèle épouse d'Othman, eut les doigts coupés en voulant protéger son époux. La nouvelle du cruel assassinat d'Othman suscita un grand choc chez tout le monde. Ali fut bouleversé par la nouvelle et revint en toute hâte à Médine. Après avoir tué le Calife, les émeutiers pillèrent sa demeure, ils se précipitèrent ensuite dans le trésor public et le pillèrent. Les gens pétrifiés d'horreur regardaient derrière leurs portes closes. Telle fut la fin d'Othman, l'apôtre de l'amour et de la paix. Il avait voulu empêcher l'effusion de sang, à n'importe quel prix. Il s'efforça de combattre la violence et l'injustice par l'amour et la bonté mais il échoua et dut en payer le prix par le sacrifice de sa vie. Othman occupa la fonction de calife pendant environ douze ans. Le Prophète (QSSSL) avait annoncé la venue d'une période de grands troubles qui accompagnerait la prospérité de la première ère de l'Islam. Et Othman avait été persuadé qu'il s'agissait là des malheurs annoncés. Ce fléau était inévitable, pensait-il, il pourrait au mieux le différer mais non l'écarter à jamais. Parmi, ses craintes, Othman gardait constamment en mémoire une autre annonce du Prophète (QSSSL) : « Une fois que l'épée sera dégainée parmi mes fidèles, elle le restera jusqu'au jour du Jugement. » Il y avait eu deux califes avant Othman. Leurs épées avaient combattu les ennemis de l'slam. Ils n'avaient jamais levé une armée contre des musulmans. Or dans le cas présent, c'étaient des musulmans qui s'opposaient à Othman. Les émeutiers n'étaient pas plus de 3000. Médine avait vaincu des armées bien plus nombreuses. Si Othman avait dégainé son épée, des centaines l'auraient suivi.

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