Les prévisions de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans) faisant état d'une éventuelle augmentation du prix du métal jaune si les taxes douanières ne sont pas supprimées et les cours mondiaux qui tendent à la hausse ont poussé beaucoup de citoyens à prendre les devants en achetant ce dont ils ont besoin. En effet, le prix du gramme de l'or tend vers la hausse pour se situer aux, à court terme, alentours de 10.000 DA. En d'autres termes, pour offrir une parure à la future mariée ou une simple bague pour officialiser une union, le concerné ne doit pas toucher à son salaire pendant plusieurs mois. Ces informations concernant cette augmentation, qui n'est pas la bienvenue, faut-il le souligner, aussi bien pour les bijoutiers que pour les citoyens, ont créé en quelque sorte la panique. Ainsi, pour les plus avisés, il s'agit d'acheter maintenant de l'or pour constituer la dot de la mariée ou simplement en prévision des jours difficiles. Un dicton populaire ne dit-il pas que l'or amassé servira plus tard à faire face aux aléas de la vie ? Certes, ce n'est pas le rush chez les bijoutiers, mais c'est connu, les Algériens sont passionnés de métal jaune. Ils profitent du prix actuel qui est de 4.600 DA le gramme pour l'or local et 5.200 DA pour l'or importé. Un couple qui va sceller son union l'année prochaine a préféré acheter maintenant les bagues de fiançailles et la parure pour anticiper toute hausse. Une autre mère de famille, qui a perçu un rappel conséquent suite à l'augmentation salariale, a préféré investir dans le métal jaune. Dans une bijouterie, elle a acheté pour ses quatre filles des boucles, des bagues, des sautoirs et des bracelets. « C'est le meilleur investissement, au moins, quand elles seront grandes, elles trouveront quoi mettre lors des fêtes et quoi mettre dans leur trousseau de mariée », indiquera-t-elle. Chez les bijoutiers de la rue Bab-Azzoun (Alger), l'heure est à l'étalage des parures et autres bijoux. La clientèle, les jeunes filles notamment, mettent beaucoup de temps pour trouver le bijou qui réponde le mieux à leur goût et à la tendance actuelle. Une autre bijouterie propose le paiement par facilité. Là également, la gent féminine férue de métal jaune a investi ses économies. Chaque fin de mois, une somme est versée, un moyen qui arrange les deux parties. Qu'il soit à 5.000 DA le gramme ou à 10.000 DA, l'or fascine toujours depuis la nuit des temps et aura, quoique l'on dise, quoique l'on fasse, toujours ses adeptes.