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Quand les moyens viennent à manquer...
Polyclinique de Khemis El-Khechna
Publié dans Horizons le 20 - 12 - 2013

Les conditions de travail inappropriées, les comportements parfois violents des malades, les insuffisances logistiques, le manque d'effectifs notamment parmi les agents chargés de l'orientation, de l'information et de l'accueil des malades, le nombre important de patients, sont autant de raisons qui freinent la mission de service public dans la polyclinique de Khemis El Khechna, la commune la plus peuplée de la wilaya de Boumerdes. Ici, tout fonctionne au gré des circonstances. Mais a priori, tout semble marcher normalement au pavillon des urgences sis au rez-de-chaussée où les malades - des hommes, des enfants et des femmes dont certaines ont des bébés dans les bras - assis confortablement sur les sièges dans la grande salle, attendent patiemment d'être consultés par l'un des deux médecins urgentistes. Rien ne semble perturber le travail du personnel soignant, surtout après l'affectation d'un agent de la police pour assurer la sécurité des malades et du personnel. Les consultations urgentes sont gratuites. Les autres consultations qui se font au 1er étage sont, par contre, payantes (50 dinars), hormis pour les personnes âgées, les bébés et les enfants de moins de six ans. Dans la salle d'attente, c'est calme. Il faut revenir dimanche pour voir la débandade », nous conseille l'agent de service. « Il est des jours où on se retrouve avec un nombre incalculable de malades qu'on ne peut pas gérer. Chaque malade s'estime être dans un état de santé grave et veut entrer en priorité, et la situation risque parfois de dégénérer », explique- t- il. Mais la bonne volonté et le dévouement du personnel soignant ne suffisent pas pour mener à bien la noble mission de prise en charge du malade. C'est ce qu'ont fait croire les hommes et les femmes en blouses blanches qui font de leur mieux pour soulager les malades et calmer leurs douleurs.
Exigences et urgences
« Le malade est en droit d'exiger un bon accueil, un bon traitement dans un endroit salubre et confortable, mais quand cela n'est pas possible, on n'y peut rien. Nous nous efforçons tant bien que mal de le prendre en charge comme il se doit mais dans la mesure du possible », dira un jeune médecin qui déplore le manque de moyens et de temps consacré à chaque malade. « Une bonne prise en charge, c'est d'abord et avant tout un bon diagnostic à travers un interrogatoire détaillé. Or, vu le nombre impressionnant de malades qui défilent chaque jour et l'impatience de certains d'entre eux, nous ne pouvons pas consacrer 20 minutes pour chaque cas conformément à la loi. Souvent nous sommes confrontés à des situations anarchiques parce que tout le monde réclame de passer en urgence et on se retrouve parfois avec quatre malades dans le bureau du médecin », explique le praticien qui précise que « très souvent, ce ne sont pas des cas urgents mais les malades et leurs parents ne comprennent pas cela, ils paniquent au moindre bobo et quand les vrais cas urgents se présentent tels que les victimes d'agressions à l'arme blanche, les cardiopathies, les menaces d'avortement, les accidents de la circulation, les traumatismes... on est déjà fatigués ou désorientés, surtout lorsqu'on n'a pas de médicaments pour secourir le malade sur place ». Un autre médecin ajoute : « C'est donc tout le personnel soignant qui est mobilisé autour de ce cas ». En effet, quand les moyens humains et matériels sont disponibles et quand la conscience professionnelle prime sur toute autre considération, le service public et, par ricochet, la prise en charge convenable du malade, sont assurés. Mais lorsque tout se fait au gré des circonstances, cette prise en charge devient aléatoire. Selon un médecin, « une seule ambulance ne suffit pas. Il arrive que des malades décèdent sur place ou en cours de route parce qu'ils n'ont pas été pris en charge à temps ». Et d'ajouter : « Il nous arrive de supplier la Protection civile pour une éventuelle évacuation ». Face à cette carence, les parents des malades en arrivent parfois aux mains.Le service public est un travail de groupe et quand l'un des maillons de la chaîne est défaillant, ça devient problématique. « Une bonne prise en charge commence par l'accueil du malade. Et c'est à partir de là que celle-ci commence », aime à répéter un malade. La majorité des patients se plaint de la longue attente, de la mauvaise prise en charge médicale et du manque de moyens, surtout lorsqu'il s'agit de transfert vers l'hôpital. A entendre parler les malades, les médecins et les agents de sécurité, on est tenté de dire que tout le monde a raison et tout le monde se rejette la balle. Pour cet agent chargé de l'orientation des malades, « il n'y a pas assez d'effectifs et ce manque se répercute sur la qualité de service et l'organisation, nous sommes les premiers vis-à-vis et nous subissons toutes les injures », dit-il. La polyclinique est dotée d'un service d'hémodialyse qui fonctionne trois fois par semaine, un service maternité sans gynécologue, un laboratoire d'analyses et un service de chirurgie dentaire.


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