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Les hôpitaux, entre déliquescence et espoir
Annaba
Publié dans La Tribune le 14 - 05 - 2013

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

Les hôpitaux à Annaba ne respirent pas la santé et on n'a guère l'impression en y pénétrant d'être dans des centres censés traiter des malades ou soulager des souffrances, tant la négligence, le laisser aller, le désordre ainsi que l'indisponibilité des moyens sont flagrants et interpellent les autorités du secteur. Un secteur moribond qui a besoin lui-même d'une thérapie de choc pour sortir de cette léthargie qui l'a plongé dans cette situation. Au service des urgences du CHU Ibn-Rochd, les patients affluent de partout, d'Annaba, des localités voisines et des wilayas limitrophes, un service débordé, des médecins qui n'en peuvent plus et des infirmiers qui courent dans tous les sens pendant que des malades attendent dans les couloirs et dans la grande salle. Certains ne trouvent même pas ou s'asseoir, d'autres ont la «chance» d'avoir pu trouver une chaise roulante, d'autres encore crient de douleur avant qu'on veuille bien s'occuper d'eux, une à deux heures plus tard. Et puis, il y a ceux qui passent directement sans se soucier de ceux qui sont là depuis des heures parce qu'un infirmier, un agent de sécurité ou un responsable est intervenu pour eux pour qu'ils soient pris en charge rapidement. «Le cas de ce patient est urgent !», lance-ton à l'adresse des malades pour couper court à toute réclamation. Le personnel médical n'est pas du tout formé pour l'accueil et c'est à peine s'il ne rabroue pas le malade, pourtant censé être entre de bonnes mains, et l'on a l'impression que le soignant fait à contrecœur son travail alors qu'il est payé pour le faire. Ce qui est sûr c'est qu'on ne se dépêche pas et on fait tout pour que des soins qui prennent normalement, au maximum, 10 à 15 minutes se prolongent pour durer jusqu'à ¾ d'heure et ce pour ne pas avoir à faire passer beaucoup de malades. Une situation très mal vécue par les patients qui ne manquent pas de faire la remarque et parfois de s'en prendre à ces soignants. Question hygiène et propreté dans presque tous les hôpitaux et établissements de santé de proximité ce n'est pas vraiment la priorité des responsables, puisque l'on voit traîner par terre toutes sortes de choses qui ne devraient pas normalement être dans ces lieux censés donner l'exemple : des mégots de cigarettes, des traces de sang séché, des restes de papier cellophane et une crasse incrustée à la base des murs et qui doit être là depuis des années. Avec tout cela, il y en a qui font des consultations, un moyen d'arrondir leurs fins de mois en conseillant, en envoyant des malades chez le privé dont on loue les compétences en citant des guérisons spectaculaires de telle ou telle maladie dont souffrait telle ou telle personne. Le malade confiant et crédule y va tout droit pour subir toute la panoplie d'examens «bidon» et d'analyses dans des laboratoires avec lesquels le dit médecin est en relation et c'est le patient qui débourse à chaque fois sans pour autant guérir du mal dont il souffre.
Les hôpitaux et centres de santé sont devenus des lieux de recrutement pour les cliniques privées et les médecins dits spécialistes.
Une vérité pas bonne à dire mais que tout le monde dénonce sans que rien ne soit fait pour arrêter cela. Ce sombre tableau est quelque peu «éclairé» par ces hommes qui se sont dévoués à la médecine et au sens de l'humain pour aider, assister et soigner les malades. Il y en a qui travaillent plus de 10 heures par jour pour prendre en charge des personnes blessées lors d'accidents, des diabétiques, des hypertendus, des cardiaques, des insuffisants respiratoires ou des asthmatiques. Médecins spécialistes du secteur public, chirurgiens, neurochirurgiens, oncologues, radiologues ou autres, personnels paramédical, et même ceux affectés à l'entretien font leur travail et le font bien. Ce qui force le respect et amène la reconnaissance des malades qui louent leur gentillesse et leur sens du devoir et surtout de l'humain. Ces personnes, dans cet environnement où la négligence et le laisser aller sont ambiants, redonnent de l'espoir aux centaines de malades qui affluent de toute la région. L'hôpital Ibn-Rochd reçoit chaque jour 200 malades d'Annaba et des six wilayas voisines, des malades correctement pris en charge malgré le manque de moyens. A titre d'exemple, ces médecins ont pratiqué, en 2012, 19 000 interventions chirurgicales, dont 5 000 opérations dans l'urgence, une performance pour ce corps médical qui a pu durant la même année prendre en charge 6 600 évacuations à partir des autres wilayas. Un hommage doit leur être rendu malgré la déliquescence générale qui frappe le secteur de la santé que certains veulent mettre à genoux coûte que coûte.
M. R.


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