Tandis que les combats font rage dans le nord du pays entre la nouvelle alliance de rebelles syriens, proche de l'opposition, et les groupes armés liés à al Qaïda, notamment, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) (une cinquantaine de morts parmi les rebelles), l'armée syrienne a conclu une trêve avec les troupes de l'Armée syrienne libre (opposition) à Barzé, un grand quartier de Damas. Une démarche qui intervient quelques semaines après un premier accord qui a eu lieu à Moadamiyat Al Cham, banlieue rebelle de la capitale, permettant l'entrée de la nourriture pour la première fois depuis des mois. « Après d'intenses négociations au cours des derniers jours entre le régime et l'Armée syrienne libre (coalition rebelle) grâce à des médiateurs du quartier, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre les deux parties », a affirmé un comité local d'opposants dans un communiqué. Les deux bords se sont mis d'accord sur « le retrait de l'armée syrienne de Barzé, la libération des prisonniers (de Barzé) détenus par le régime et la réouverture des routes », précise le texte. Néanmoins, les militants ont affirmé que les rebelles « sont les seuls habilités à organiser la vie du quartier ». Si le deal n'a pas été confirmé par les autorités syriennes, l'agence officielle Sana a fait savoir que des unités de l'armée sont entrées dans le quartier, « ont récupéré les armes lourdes (des rebelles) et ont désamorcé des bombes dans des maisons ». L'agence a également signalé que « 200 membres de la prétendue Armée syrienne libre et du Front Al-Nosra (djihadiste) se sont rendus », tandis que les militants ont soutenu qu'aucun membre de l'ASL ne s'était rendu. Sur le plan politique, Ahmed Jarba, qui dirige le Coalition nationale syrienne depuis juillet 2013, a été réélu pour six mois, à Istanbul, à la tête de ce groupement. M. Jarba l'a emporté avec 65 votes contre 52 à son seul rival, Riad Hijab, qui avait déserté les rangs du président syrien Bachar Al Assad avant de rejoindre l'opposition. Réconforté dans son poste, ce dernier aura la lourde tâche de convaincre la plus grande composante de la Coalition, à savoir le Conseil national syrien, de prendre part à la conférence de de Genève prévue le 22 janvier.