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LE CHEF DE L'ETAT A LA REUNION DU COMITE DES DIX DE L'UA SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : «L'Afrique n'est en rien responsable de la dégradation du climat»
Publié dans Horizons le 31 - 08 - 2009

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a fait une contribution lors de la réunion du comité des dix de l'Union africaine sur les changements climatiques, qui s'est tenue en marge de la session spéciale de l'UA consacrée aux conflits en Afrique. Voici le texte intégral : «Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers frères,
Le Comité des chefs d'Etat, mis en place par le Sommet de Syrte de juillet dernier, est de nature à renforcer de manière significative l'action de notre continent et sa visibilité dans le débat international sur les changements climatiques, en particulier à l'approche de la Conférence de Copenhague de décembre, qui devrait couronner les négociations engagées pour l'adoption du nouveau régime climatique mondial.
Le défi des changements climatiques constitue incontestablement à l'heure actuelle le défi majeur auquel fait face notre planète en raison de la dimension considérable de ses effets sur nos écosystèmes, nos économies et nos populations.
Il est clairement établi aujourd'hui que l'Afrique n'est en rien responsable de la dégradation du climat causée par la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère depuis plus d'un siècle. Aujourd'hui encore, elle ne contribue que de manière dérisoire aux émissions de gaz à effet de serre, avec moins de 4 % du total mondial. Bien mieux, l'Afrique apporte par ses écosystèmes et ses vastes forêts, une contribution inestimable au maintien de l'équilibre écologique mondial. Mais il est malheureusement également établi qu'elle sera, en revanche, l'une des principales victimes de cette dégradation. L'Afrique subit déjà les effets néfastes de ce dérèglement depuis de longues années. En effet, les phénomènes extrêmes frappent de manière de plus en plus fréquente et de plus en plus dangereuse les populations de notre continent, créant ainsi un nouveau type de réfugiés et augmentant le dénuement et la pauvreté, en dépit des efforts sans précédent accomplis au cours des dernières années pour mettre fin à ces fléaux.
Les inondations, les sécheresses prolongées et la désertification rampante sont autant de facteurs qui menacent la sécurité alimentaire de nos peuples. Nul doute qu'ils seront confrontés à eux de manière plus dramatique encore dans l'avenir et que leur prise en charge constituera un fardeau de plus en plus lourd pour nos budgets et un frein aux programmes de développement de l'Afrique si elle n'est pas soutenue par un effort international conséquent.
Il est clair que l'Afrique ne peut, à elle seule, venir à bout de ces problèmes. La responsabilité de la communauté internationale est clairement engagée pour aider notre continent à assurer son développement économique et à honorer l'engagement auquel il a souscrit pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.
Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Notre réunion et celles qui l'ont précédée montrent, on ne peut plus clairement, le degré d'importance que l'Union africaine accorde aux changements climatiques et la maturité avec laquelle nous, Africains, devons aborder et résoudre ces défis. Nous participons tous à la concrétisation de la décision de notre auguste institution d'intégrer, dans nos politiques et programmes de développement nationaux et sous-régionaux, les stratégies d'adaptation à ce phénomène.
Nous formulons le vœu que les effets positifs de ces stratégies soient rapidement perceptibles dans la vie quotidienne de nos concitoyens et qu'une véritable culture des changements climatiques soit diffusée parmi eux tant par le biais de nos systèmes éducatifs qu'à travers les réseaux de la société civile.
La responsabilité du monde industrialisé dans ce que nous vivons aujourd'hui est clairement établie par la Convention des Nations unies sur les changements climatiques et son Protocole. De même que son engagement ne peut être contesté.
Seul, du reste, le monde industrialisé est en mesure de transformer la menace des changements climatiques en véritable tournant vers l'avènement d'une économie verte porteuse de nouvelles opportunités pour tous et créatrice d'emplois et de richesses. Pour toutes ces raisons, il se doit d'être à l'avant-garde du combat pour ralentir et arrêter le changement climatique, au nom d'une solidarité où les pays historiquement responsables de la détérioration du climat doivent prendre la plus grande part du fardeau.
Or, comme on peut le constater à travers les données les plus fiables produites par les institutions internationales, peu d'efforts ont été faits dans ce domaine : les engagements pris à Rio et à Kyoto n'ont pas été suivis d'effets. Notre continent n'a vu ni financement de programmes d'adaptation et encore moins de transfert de technologie et de renforcement de capacités dont il a grand besoin pour répondre aux défis qui nous attendent.
Si la première période de Kyoto a failli à sa mission, nous avons grand espoir que les négociations en cours aboutiront, à Copenhague, à un accord équitable au bénéfice de la communauté internationale tout entière. Ces négociations, qui doivent préparer la deuxième période d'engagement des pays développés pour l'après 2012 doivent être menées dans le strict respect des principes de la Convention et des dispositions du Protocole de Kyoto, sans lesquels elles perdraient toute raison d'être poursuivies. Des tentatives sont menées çà et là pour remettre en cause des acquis durement arrachés par la partie la plus touchée par le phénomène des changements climatiques et diluer les responsabilités. Cela ne saurait être acceptable et me semble de nature à compromettre les efforts visant à aboutir à la mise en place d'un accord consensuel. Cet accord doit exprimer sans ambiguïté les attentes de notre continent en matière de financement et de transfert de technologie qui sont prioritaires pour le développement de nos pays et la prospérité de nos peuples.
La position commune africaine, élaborée à Alger en novembre 2008 et mise à jour à Nairobi en mai 2009, atteste de la volonté commune de parler d'une voix dans les arènes internationales de négociations. Elle démontre une conscience aiguë du rôle que le continent se doit de jouer pour préserver ses droits au développement et à la prospérité de ses peuples.
Cette démarche solidaire et consensuelle doit continuer à guider notre participation aux importantes échéances qui nous attendent. Tout manquement à cette obligation de cohésion et de solidarité risque de se traduire de façon négative sur l'efficacité de notre démarche d'ensemble. Je suis persuadé que cette première réunion de notre mécanisme constituera une contribution incontestable à cette démarche.
Je vous remercie».


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