La maison de la culture Rachid-Mimouni de Boumerdès a abrité, trois jours durant, la troisième édition du Salon de l'enseignement et de la formation professionnels qui s'est clôturé hier. Cette manifestation a été inaugurée, jeudi dernier, par le wali de Boumerdès, Abbas Kamel, en présence des directeurs des centres de formation et des responsables locaux du secteur. Cet espace d'interaction entre les différentes parties concernées a permis à l'ensemble des postulants de s'enquérir de la formation et des éventuels débouchés. Ils ont assisté également à des démonstrations faites par des stagiaires, chacun dans son domaine. Ce Salon a pour but, justement, d'orienter et d'informer les futurs candidats sur les différentes spécialités offertes par le secteur et les conditions d'accès. Toutes les communes de la wilaya étaient représentées par les centres de formation implantés sur leur territoire. Stagiaires et enseignants ont pris part à cette rencontre très instructive. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du programme d'information et de sensibilisation en prévision de la rentrée de février, a été précédée par une caravane qui a sillonné l'ensemble du territoire de la wilaya, mais aussi de portes ouvertes organisées au sein des centres de formation. Ce Salon, qui se veut un espace ouvert où il est possible de s'informer sur tout ce qui a trait à la formation, est également un espace interactif qui regroupe les jeunes et les partenaires économiques et sociaux, tels que l'Ansej et l'Angem. L'objectif étant de faire connaître les offres du secteur en matière de formation et de débouchés, en mettant en exergue les avantages qu'offre le secteur, notamment les mécanismes d'emploi. La formation professionnelle n'est plus le réceptacle de ceux qui ont échoué au bac ou au BEM. Au contraire, elle est très prisée par certains bacheliers qui préfèrent faire une formation de courte durée et travailler juste après. C'est le cas de Mohamed qui a un diplôme en menuiserie aluminium et qui compte commencer à travailler dès qu'il aura terminé son stage. « Je sais que je ne vais pas chômer, j'ai déjà une idée, et les stagiaires qui ont commencé à travailler ont déjà des commandes », a-t-il dit. Une cinquantaine de spécialités ont été exposées. Les stagiaires et autres candidats ont eu droit à des informations relatives aux modes de formation, aux nouvelles spécialités et aux avantages dont bénéficient les stagiaires durant leur formation, tels que la bourse d'études, la pratique d'activités sportives et culturelles au sein du centre et les stages pratiques. En plus des métiers traditionnels tels que la couture, l'artisanat, les travaux publics, l'industrie du cuir, l'agriculture, la coiffure, de nouvelles spécialités ont été ajoutées qui collent directement à l'environnement immédiat et où la matière première est disponible. Des démonstrations ont été faites sur place. Pour la spécialité tourisme, des tables ont été dressées donnant l'impression qu'on est dans un restaurant de luxe. Les stagiaires de l'Institut national spécialisé de la formation professionnel Djennadi El Arbi d'El Kerma (Boumerdès) s'affairaient avec minutie à préparer leurs mets et à garnir la table comme il se doit. Les stagiaires de la boucherie, une spécialité introduite depuis 3 ans, du centre de formation Mohamed-Bouzidi de Bordj Ménaïel, dont la formation dure une année à l'issue de laquelle un CAP de type 2 leur est remis, savent maintenant distinguer entre une bonne et mauvaise viande. « On reconnaît une viande à sa teneur en myoglobine, en présence de l'oxygène elle est rouge, quand elle est désoxygénée, elle est violacée. Les signes d'altération sont la couleur rouge foncée, l'acidité, l'odeur et la texture collante », dira Benyacoub Amirouche.