Le Parti de la liberté et de la justice a décidé de ne pas présenter de candidat à l'élection présidentielle et de temporiser jusqu'à ce que la liste finale des candidats retenus soit publiée par le Conseil constitutionnel pour prendre position. Autrement, l'option du vote blanc n'est pas à écarter. C'est ce qui a été décidé par le bureau national élargi du partiPour le président du PLJ, Mohamed Saïd, cette position face à la prochaine échéance électorale n'a pas été prise « par attentisme mais par prudence », étant donné que la liste finale des candidats n'est toujours pas validée par le Conseil constitutionnel. Le PLJ émet également des réserves sur l'organisation « exclusive par l'administration » qui a démontré, par le passé, sa « partialité ». Pour ce qui est de la candidature du chef de l'Etat, l'ex-ministre de la Communication a rappelé qu'il n'est pas contre dans la mesure où la Constitution le permet. Toutefois, il a souligné que, sur le plan légal, « le Premier ministre, tenu par le devoir de neutralité, ne devait pas s'impliquer dans cette campagne ». « Sur le plan moral, je me suis posé la question pourquoi M. Sellal et la Présidence ont annoncé la candidature du président de la République », affirmant que chaque candidat devra soumettre au Conseil constitutionnel un dossier médical prouvant sa bonne santé. Et de poursuivre : « C'est au chef de l'Etat de décider, en son âme et conscience, d'assumer ou non cette lourde responsabilité. » Et pour éviter qu'une telle situation se répète lors des prochains scrutins, Mohamed Saïd a proposé que la prochaine Constitution doit comporter une loi obligenat les candidats à se prononcer une semaine après la convocation du corps électoral.