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Le Grine-Belkacem à l'œuvre
Lancement de la campagne d'évaluation des poissons
Publié dans Horizons le 19 - 03 - 2014

L'équipage du bateau Grine-Belkacem était plus que ravi de sortir en mer en cette journée de mardi 18 mars. Le temps était idéal. Ni chaud ni froid avec un vent faible. Cela tombait à pic. Le navire scientifique battant pavillon algérien pouvait lancer sa première campagne annuelle d'évaluation des poissons pélagiques. Parmi les invités, des membres du groupe scientifique chargé de la mission et le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi. C'est ainsi que le bateau de recherche, dont l'acquisition est récente, a quitté le port d'Alger en direction de la côte de Zemmouri, à Boumerdès. Une fois en mer, le sondeur du navire se met en marche. Doté de trois fréquences, il détecte, entres autres, l'emplacement exact des bans de poissons. La sardine est l'espèce à laquelle on accorde le plus d'attention. Une fois les bans repérés, l'équipage se prépare pour une pêche scientifique. Elle permet le prélèvement d'échantillons pour expertiser, d'un côté, la variété des espèces et d'un autre, évaluer les paramètres biologiques (poids, sexe et âge). L'objectif est d'arriver à une estimation approximative du volume de la productivité et de la biomasse des stocks en totalité de nos ressources pélagiques. Définir la démographie des espèces en somme. Dans la cabine de pilotage, les résultats donnés par le sondeur sont soigneusement examinés. C'est de là que le feu vert est donné pour le lancement du filet de pêche. Les dauphins qui suivent le bateau sont une preuve supplémentaire que la zone ciblée regorge de poissons. Plusieurs membres de l'équipage s'activent autour d'une espèce de rouleau gigantesque pour dérouler le filet de pêche et le jeter à la mer. Une opération simple mais périlleuse. Un faux geste et les pêcheurs rejoindront le filet ! Ce dernier restera une heure trente environ dans la mer. Le bateau diminue sa vitesse. Passé ce délai, l'équipage procède au « virement » du filet. Là, une espèce de grue soulève le filet au-dessus du pont arrière. Le chargement s'ouvre et libère la charge. Du rouget, du merlan, des pieuvres, des raies, coquilles saint Jaques et autres espèces de poissons se débattent dans un dernier sursaut de vie au milieu des ordures et autres gravats rejetés par l'homme à la mer. Les pêcheurs font le tri. Chaque espèce est mise dans une caisse en plastique. « Nous n'allons pas étudier les espèces mais cette pêche nous donne déjà une idée de ce que nous avons, avant de nous lancer dans la campagne qui assurera une couverture des frontière Ouest jusqu'aux frontièrex Est à 24.000 nautiques (40 km environ) de la cote, sur 92 radiales », explique le chef de mission de cette campagne, Benoui. Une radiale est une sorte de couloir d'une longueur de 20 et de 200 mètres où vivent les poissons. Une fois les poissons dans les caisses, on les arrose d'eau pour un premier nettoyage.
Déchets récoltés dans la mer : un casse-tête
Quant aux ordures et blocs de pierre, ils sont tout simplement jetés à la mer. Mais pourquoi des blocs de pierre en plein mer ? « Certains navires de pêche jettent volontairement ces blocs pour empêcher les petits métiers d'accéder aux poissons », confie un membre de l'équipage. Quant à transporter les ordures et ces pierres jusqu'au port, c'est tout simplement hors de question. Car le site n'as pas de système de gestion des déchets qui proviennent de la mer. « Nous avons un programme de bacs d'huile pour récupérer les huiles usagées des bateaux de pêche. Les ports sont en train de s'en équiper. Dans l'étape suivante, nous passerons à la partie de la mer. Mais pour cela, il nous faut le concours des pêcheurs d'une part dans la collecte des ordures et d'autre part, du ministère de l'Environnement. Trier et évacuer les déchets nécessitent des moyens », indique le ministre de la Pêche. Tout objet ou produit non naturel jetés dans la mer, d'après le chef de mission de cette campagne, est une source de pollution. Même les déchets déversés dans les oueds finissent dans la mer. Toutefois, toujours selon lui, l'Algérie est classée parmi les pays les moins pollués de la Méditerranée. La campagne d'évaluation qui se fait pour la troisième année consécutive par les scientifiques algériens s'occupera également de la détermination des paramètres du milieu, de la température et de la salinité de la surface de l'eau notamment. « Nous nous occupons également du milieu marin et des questions de l'environnement », souligne le chef de mission. La première opération, dite acoustique, démarre au lever du soleil. Une prospection tout au long des radiales avant de procéder à une pêche d'identification d'une demi-heure. Une autre campagne d'évaluation est prévue à la fin du printemps pour expertiser le nombre de sardines surtout durant la période de ponte. « Notre productivité est stable. Elle est estimée à 16.000 tonnes en 2013. C'est une productivité sur laquelle l'homme ne peut intervenir. Une productivité à 100% naturelle. Elle peut baisser ou connaître une hausse. Mais la productivité ne pourra pas doublée. Le bassin méditerranéen est connu pour sa diversité d'espèces par rapport aux océans mais également par son manque d'abondance », fait savoir M. Benoui. Il fera remarquer également que la problématique des prix du poisson n'est pas vraiment en rapport avec la productivité mais surtout avec la demande qui a doublé. D'où les mécanismes pour augmenter la production, dont l'aquaculture. Les risques qu'encourent les pêcheurs dans l'exercice de leur métier, qui se fait de nuit dans des conditions difficiles, peuvent justifier également la hausse des prix du poisson. Car ce que l'équipage du Grine-Belkacem et l'équipe scientifique redoutent le plus tout au long de cette campagne de trente jours, c'est bien le mauvais temps !


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