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Promotion – Dires d'un délire de Hamza Moussaoui : Delirium d'un mage de mots
Publié dans Horizons le 27 - 09 - 2010

Hamza Moussaoui nous donne le tournis à force de mots vertigineux. Il en use et en abuse sans modération. Une sorte d'exutoire que ce recueil à la fois prose et poésie. Fait d'intermèdes existentialistes tantôt, tantôt philosophiques. Un écrit explorateur du sentiment humain. Que le cœur guide, commande et impose en dichotomie parfaite avec l'esprit. Dans une fougueuse et intense extrapolation de l'être, du moi, du surmoi et tout ce qui touche aux émotions profondes qui émanent de la tête et du corps. Comme un ensemble disant, parlant, révélateur d'une situation, d'un comportement, d'un devenir en gestation.
L'auteur le déclare ouvertement dans une folie grandissante, sans frontières, sans limites. Il en fait l'annonce de prime abord dans le titre de ce petit opuscule qui fait écrire grand «Dires d'un délire, dans la peau d'un fou de carnation schizo».
Sur 83 pages, le poète se laisse aller à la divagation, à la dépression, à l'amenuisement du ressentiment, de la rancœur, de la désuétude qui s'éprend de l'homme, pour changer son attitude, emporter ses facultés mentales et sa force énergique et mettre ses tréfonds à rude épreuve.
C'est toute la sensation qui anime les textes qui s'embrouillent et s'en mettent pleins les adjectifs et les qualificatifs.
Hamza Moussaoui ne s'embrasse pas des mots qu'il met sens dessus-dessous, à l'envers, qu'il malmène et range comme il le sent ou plutôt comme son être le vit et tente de l'exhumer pour mieux sortir de son enfermement de schizophrène, appréhender le dehors en tentant une échappatoire coûte que coûte.
D'ailleurs, c'est de ce dedans dans lequel les tourments s'entremêlent que l'auteur fait un état des lieux de son état. D'où il fait jaillir ces mots douleur, l'amplitude et la grandeur de leur effet dévastateur quand ils sont situation avant qu'ils ne finissent dans une expiation salvatrice.
De l'amour, du bonheur, de la joie, du soleil… et bien d'autres élocutions qui frisent la libération côtoient d'autres expressions qui dénotent d'un mal-être généralisé, rampant comme une maladie incurable : démon, bataille, hallucination, gouffre, inexistence…
Non pas une vue de l'esprit mais une réalité qui guette et exige de l'auteur d'être à la hauteur de ce quelque chose auquel il se sent incapable de se hisser à moins de s'affranchir de cette schizophrénie, à doses de psychanalyse et de psychologie, auxquels les écrits de Moussaoui ont recours pour essayer d'expliquer ce qui l'habite, le hante et le démonte. Et quand le poète se calme, il entretient d'amour. Des amours là aussi extrêmes qui le submergent à ne plus savoir s'en défaire. Car, écrit-il en page 17 : «… En fait, j'ai deux cœurs, l'un dans la poitrine, qui bat en chercheur et donneur d'amour, et l'autre dans le crâne, qui réfléchit en penseur de l'amour». Ainsi se poursuit la quête de l'être interrogé par celui qui arrivera en fin de parcours, non à destination mais à la raison qu'il avoue l'avoir désertée par des «écrits souvent gauches et moches» en reconnaissant «être le propre du fou»
Hamza Moussaoui dont les mots déferlent tel un torrent indomptable, finit par s'accommoder de cette extravagance et en appelle à une écriture libérée de tout joug langagier. Même la rime quand elle a lieu est déprimée. Il met à profit toutes les images, les tournures, les métaphores et les emprunts à un vocabulaire pris d'assaut sans ménagement.
Le reflet fidèle d'un état en gestation… L'auteur a su en apporter un avant-goût. Le lecteur vivra le reste.


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