Aux cris de « Dilma dehors », quelque 2.500 personnes ont manifesté, samedi dernier à Sao Paulo, pour exiger le départ de la présidente, Dilma Rousseff, réélue dimanche dernier pour un second mandat avec 51,64% des voix contre 48,36% pour Aecio Neves, qui promettait un coup de barre libéral pour regagner la confiance des investisseurs et relancer la septième économie mondiale. Les manifestants ont brandi de grandes pancartes contestant la transparence du scrutin, critiquant les politiques du gouvernement et jugeant « corrompu » et « voleur » le Parti des travailleurs au pouvoir ainsi que l'ancien président, Luiz Inacio Lula da Silva, Rousseff a succédé. Certains d'entre eux ont crié des slogans contre Cuba ou agitaient des pancartes « contre le communisme ». D'autres ont demandé même une « intervention de l'armée ». Sans rassembler autant de monde, d'autres manifestations contre Dilma Rousseff ont eu lieu samedi dernier dans des villes comme Curitiba et Manaos (Amazonie).