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« Nous avons dégagé des circuits sécurisés pour le tourisme »
Mahmoud Djemaâ, wali de Tamanrasset
Publié dans Horizons le 20 - 12 - 2014

Quelle est la situation économique et sociale dans la wilaya de Tamanrasset ?
La situation en matière économique se caractérise par un programme important en matière d'investissements publics qui touche pratiquement tous les secteurs d'activité et tout ce qui est activité économique au niveau de la région d'In Salah en matière d'agriculture. Il s'agit aussi de l'activité économique dans la région de l'Ahaggar, en ce qui concerne principalement les activités liées aux secteurs des services, du tourisme et de l'agriculture. Au niveau de la bande frontalière, nous sommes en train d'encourager les projets d'équipement public qui sont projetés principalement à In Guezzam et à Tinzaouatine, d'autres réalisations qui doivent créer les conditions de vie décente pour la population, principalement en matière de couverture sanitaire et socio-éducative. Concernant le secteur de la santé, deux hôpitaux qui sont programmés à In Guezzam et Tinzaouatine ainsi que deux lycées dont les travaux seront engagés au plus tard le premier trimestre 2015. Il y a aussi des projets relatifs à l'habitat rural. Nous sommes en train de dégager un important programme au niveau des communes d'In Guezzam et Tinzaouatine. Toutes ces actions doivent permettre à court terme de doter ces deux communes frontalières d'équipements nécessaires pour stabiliser et couvrir les besoins de la population. Ces investissements vont contribuer à la création d'une nouvelle dynamique sur le plan social à travers la création d'emploi. Il y a aussi des entreprises qui s'installent dans la wilaya. Et parallèlement, un programme en matière d'encouragement agricole a été mis en œuvre à In Guezzam.
Tous ces grands investissements n'ont pas empêché l'émergence de contestations...
Il est clair que l'un des grands défis de notre pays et pas uniquement à Tamanrasset est d'adapter l'appareil de formation et de l'éducation, surtout au niveau de l'enseignement supérieur, aux besoins l'économie, surtout l'économie locale. Là, il y a beaucoup d'emplois qui sont créés grâce à ces investissements. Concernant les contestations, nous sommes en train de les traiter avec les associations et les jeunes pour veiller à ce que la réglementation en matière de recrutement soit respectée. Généralement, lorsqu'il y a une revendication, les services habilités à savoir l'inspection du travail, la direction de l'emploi et la direction des affaires sociales prennent en charge les doléances exprimées par les jeunes. On arrive toujours à dégager des solutions en pareille situation.
D'aucuns estiment que ces manifestations d'essence sociale ont été manipulées dans le but d'entraîner l'Algérie dans le chaos ...
Moi qui suis chargé de gérer les administrés de la wilaya, je traite les problèmes qui se posent tous les jours. On doit réfléchir et chercher les causes pour pouvoir en apporter les meilleures solutions. Les préoccupations liées l'emploi, la non-prise en charge des problèmes en matière d'assainissement, l'état des routes, les revendications en matière de couverture sanitaire, l'éducation etc, sont des préoccupations qu'il faut traiter et surtout prendre en ligne de compte. Maintenant, il faudrait peut-être avoir une autre approche. C'est pourquoi le principe de la démocratie participative, visant à faire participer la population à la gestion des affaires locales, va permettre, si manipulation il y a, de découvrir si ces revendications sont nées de la réalité ou elles c'est l'œuvre d'une manipulation. Je n'ai pas d'avis à donner, mais, en tant que wali, je me dois de traiter tous les problèmes qui se posent dans la wilaya sur la base d'un respect mutuel. Il faudrait que les solutions qu'on dégage émanent de la réalité. Certes, on ne peut pas apporter des solutions à tous les problèmes qui se posent, mais on peut avoir l'intelligence de les programmer, de les traiter et lorsqu'il y a un contentieux, il est essentiel que chacun fasse des concessions pour éviter d'aller vers l'affrontement. Nous n'avons pas le droit de stigmatiser ou de dire que quelqu'un est train de poser des problèmes. Notre devoir c'est de dire la vérité à la population.
Les pouvoirs publics évoquent la mise en œuvre d'une démocratie participative qui associera mieux la société civile à la gestion locale. Peut-on savoir ce qui se fait en la matière à Tamanrasset ?
En tant que premier magistrat de la wilaya, je prends toujours le soin d'organiser des rencontres et des consultations avec la société civile. A mon sens, c'est à travers ces rencontres qu'on peut identifier les préoccupations et les contraintes de la population locale. Ces réunions sont élargies aux élus de l'APW et de l'APC. Ce qui permet d'apporter les solutions progressivement en fonction des moyens dégagés par l'Etat. Dans l'élaboration de plans de développement économique, j'ai demandé aux présidents d'APC d'arrêter les priorités des actions en coordination avec la société civile. La démocratie participative n'est pas uniquement avec les collectivités locales mais avec l'ensemble des professions. Nous avons des agriculteurs qui sont organisés aussi bien à Tamanrasset qu'à In Salah pour avoir une représentation et pour dégager des programmes que l'Etat doit soutenir et accompagner. Toutes ces actions sont en train d'être maturées et seront affinées avec les rencontres et la réflexion que vient de lancer le ministère de l'Intérieur au niveau national. Les walis sont instruits d'organiser une journée de réception. A Tamanrasset, nous organisons cette réception tous les lundis. La lutte contre la bureaucratie, la prise en charge des problèmes de la population, le règlement des litiges, c'est un travail de tous les jours. Quand il y a cette participation de la population et quand on respecte les propositions pertinentes de la société civile, je sens que la population participe activement à cette démarche et à cette nouvelle politique initiée par les pouvoirs publics.
Selon des agences de voyage, le tourisme se meurt à Tamanrasset. Y a-t-il un plan pour le relancer ?
Il y a les événements qui se produisent aux frontières du pays. Au niveau de Tamanrasset, nous nous sommes réunis avec les représentants des agences touristiques et nous nous sommes mis d'accord pour dégager cette année quelques circuits sécurisés et commencer à organiser le flux touristique l'année prochaine, et ce, pour permettre à ces agences de renouer avec leurs activités. Cette décision a été prise en concertation avec tous les services concernés en l'occurrence les membres de la commission de sécurité et la direction du tourisme. Les sites concernés par cette réouverture sont entre autres, le plateau de l'Assekrem et le tombeau de Tin Hinan. Les agences touristiques ont été invitées à se regrouper pour essayer de rentabiliser le dispositif en place. D'ici la fin de l'année et le début 20156, on pourra faire un bilan de ces décisions.
Les ressortissants de l'Afrique subsaharienne sont nombreux à avoir élu domicile à Tamanrasset. Quelle est la stratégie des autorités face à l'immigration clandestine ?
La lutte contre l'immigration clandestine est un autre problème. L'Algérie a toujours toléré, pour des raisons humanitaires, ces entrées en provenance notamment du Mali. Les migrants fuient les événements qui se passent dans cette région. Dernièrement, il y a eu la demande du gouvernement nigérien de rapatrier ses ressortissants. Nous avons réalisé le mois dernier un centre d'accueil qui peut prendre en charge les populations qui transitent par Tamanrasset et que nous acheminons vers la localité frontalière d'In-Guezzam pour leur rapatriement en étroite coordination avec les autorités nigériennes. Le phénomène de l'immigration n'existe pas uniquement en Algérie. Pour traiter ce problème, il faudrait s'attaquer aussi à ses causes, c'est-à-dire les guerres et parfois les conditions socioéconomiques. L'Algérie a toujours essayé de traiter ces problèmes d'immigration, notamment dans le Sud, avec une approche humanitaire. Là où l'Algérie peut aider, elle le fera sans hésitation. Avec le gouvernement nigérien, il y a une entente quant au rapatriement de ses ressortissants. Il y aura peut-être d'autres étapes qui seront développées avec ce pays.
Comment se déroule l'opération de rapatriement des ressortissants nigériens ?
Les autorités algériennes ont veillé à ce que cette opération se fasse dans de meilleures conditions de réussite en matière de transport, de prise en charge sanitaire et alimentaire. Au niveau de Tamanrasset, on veille à ce que le séjour de ces migrants dans le centre d'accueil soit convenable. Tous les services y sont mobilisés à commencer par le Croissant-Rouge algérien qui encadre ces ressortissants. Il y a aussi les services de la santé et ceux de la protection civile. Nous avons mis en place une cellule composée des services concernés et les services de la sécurité pour sécuriser ce site et l'accompagnement des migrants depuis les limites de Ghardaïa jusqu'à Tamanrasset et puis vers leur pays. Les autorités nigériennes à travers le consul nigérien à Tamanrasset ont constaté de visu ces conditions que nous sommes en train de parfaire.
Qu'en est-il de la situation sécuritaire à nos frontières ?
Nos forces armées veillent à la sécurisation de nos frontières. C'est une mission confiée au ministère de la Défense nationale. Il y a des interventions pour lutter contre la contrebande, et tous les actes qui touchent à souveraineté nationale. De ce côté-là, nos forces armées font leur travail convenablement.
Le virus Ebola est apparu au Mali. La wilaya a-t-elle pris des mesures pour parer à tout risque de propagation en Algérie ?
Je peux vous assurer que nous avons pris nos dispositions. Nous avons des unités de contrôle au niveau de Tinzaouatine et d'In Guezzam, de l'aéroport de Tamanrasset avec tous les équipements nécessaires. Nous sommes en train d'affiner ce dispositif pour parer à toute éventualité.


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