Le Congrès général national (CGN), ancien Parlement libyen en exercice à Tripoli en dépit de l'élection d'une nouvelle chambre des représentants en juin dernier, a annoncé, jeudi dernier, sa participation au dialogue parrainé par les Nations unies si celui-ci est organisé en Libye. « Nous annonçons que nous allons participer activement et sérieusement aux prochains rounds des négociations qui se tiendront en Libye », a affirmé le vice-président de cette Chambre, Salah al-Makhzoum, plaidant pour une « participation au prochain dialogue de tous les courants politiques » car, selon lui, « ceux qui s'étaient rendus à Genève ne représentaient pas réellement » les parties en conflit dans le pays. Le Congrès, qui n'avait pas participé aux deux rounds du dialogue interlibyen qui se sont déroulés dans la ville suisse, « est d'accord pour organiser des pourparlers dans toute ville acceptée par les parties. Cependant, cet accord dépend des stipulations annoncées auparavant, qui consistent à accepter la décision de la Cour suprême sur l'inconstitutionnalité de la Chambre des représentants et à considérer le CGN comme étant un corps légitime », a ajouté Makhzoum dans un communiqué. Les Nations unies ont annoncé, dans la même journée, la programmation des prochaines négociations en Libye « à condition que la logistique et la sécurité soient assurées », a soutenu la mission des Nations unies pour ce pays (Misnul) en proie à des violences depuis la chute de Maâmmar El Gueddafi en 2011. Des milices islamistes, dont certaines affilées à Daech, « terrorisent les populations à travers des exécutions publiques, des flagellations... », a alerté Human Rights Watch après que le groupe Ansar Charia ait mis en place une cour et une police islamiques dans une partie de Benghazi afin d'« appliquer la loi de Dieu ». L'école américaine de Tripoli avait été évacuée la veille après une attaque à la grenade qui n'a pas explosé. La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices notamment islamistes, qui a rappelé le CGN et installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé les nouvelles instances dirigeantes, installées depuis à Tobrouk, près de la frontière égyptienne.