Inscrite sous le thème « Formation, pratique et perspectives », une rencontre de deux jours, portant sur la femme algérienne dans les médias, a eu lieu, hier, à l'Université des sciences de la communication Alger 3. Ainsi, le rôle de la femme algérienne dans les médias, son apport, le fondement de la formation, la politique médiatique, compensation, place et perspectives, ont été les principaux sujets débattus à l'issue de cette journée. En effet, selon les différents invités ayant pris part à cette rencontre, dont Nouara Saâdia Djaâfar, Zhor Ounissi, Naâma Abbas, en quelques années, l'image de la femme algérienne a incroyablement évolué dans les médias ; et cette proportion devrait s'accroître grâce à l'Institut national des sciences de l'information et de la communication qui reçoit, chaque année, un nombre important d'étudiantes. Pourtant, il y a quelques années, les femmes journalistes ont dû faire face à beaucoup d'obstacles. Aujourd'hui, qu'elles soient dans la presse écrite nationale ou régionale, à la télévision ou à la radio, les femmes sont largement majoritaires. Selon le Pr Rabah Chrayat, doyen de l'Université d'Alger 3, 58% des professeurs au sein de cette université sont des femmes et 67% d'étudiantes. Pour sa part, Mme Malika Atoui, présidente du département formation et communication à l'Institut national des sciences de l'information et de la communication, parle de 61,3% de femmes journalistes. Elle estime que le sujet de la femme dans les médias est vital, y compris dans le volet de la formation continue et les principes de la communication. Elle ajoutera que la tendance s'est féminisée aujourd'hui avec l'ouverture médiatique, et les femmes ont enfin pu occuper des postes de responsabilité comme celui de secrétaire de rédaction, rédactrice en chef et même PDG d'un journal. « La profession s'est féminisée à une cadence accélérée et a tendance à s'accroître, puisque la majorité des élèves de l'Ecole de journalisme sont des filles », dira-t-elle. « Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans le domaine de la communication », a-t-elle ajouté. Meriem Bedjaoui, enseignante à l'Institut des sciences de l'information et de la communication, a rendu hommage à la défunte écrivaine Assia Djebar. « Elle restera à jamais le symbole de l'émancipation de la femme algérienne, elle a su, avec art, marquer de son empreinte la littérature en mettant à profit tous les genres dans une écriture originale », dira-t-elle. Un film documentaire réalisé par le Centre international de presse retraçant le parcours de la femme algérienne dans les médias a été diffusé au cours de cette première journée.