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« Nissae Madina » et « Riq Chitane » animent la scène
4e Festival national du théâtre féminin
Publié dans Horizons le 07 - 03 - 2015

Dans la matinée, le public a eu droit à une lecture dramaturgique assurée par le Pr Makhlouf Boukrouh autour de la pièce « Nazahate El mechtak oua ghassat el ochak fi madinet teriak fi l'Irak ». Cet enseignant en sciences de l'information et de la communication à l'Université d'Alger 3 nous parle, à cœur ouvert, de cette œuvre qui a été écrite par un Algérien en 1847. « Les critiques, les chercheurs et les hommes de théâtre disent que c'est le premier texte dramatique écrit en arabe dans le monde arabe. Cela veut dire que l'Algérie est pionnière en matière d'écriture dramaturgique. Cette découverte a été faite par Phillips Ordrock, un éminent chercheur britannique. Il a trouvé ce texte à la bibliothèque de la Sorbonne, Paris, en 1996. On a effectué le déplacement pour authentifier le texte, puis on l'a édité, après on a diffusé l'information », dira M. Boukrouh qui a évoqué les caractéristiques, la construction dramatique, la langue de ce texte original, tout en le comparant avec les premiers textes arabes comme ceux de Marouane Nekkache, Khalil Kebbani ou encore Molière. De même, deux groupes de comédiens professionnels et amateurs ont bénéficié de deux ateliers de formation, le premier s'articule autour de l'interprétation théâtrale, dirigé par le dramaturge algérien Ziani Chérif Ayad, et le second sur la diction théâtrale, donné par l'enseignant égyptien à l'ISMAS, Saïd Nasr Salim, qui confiera que « la diction théâtrale n'est pas considérée. Pas seulement en Algérie mais dans le monde arabe en général. C'est navrant. L'idéal serait d'intégrer cette matière pour l'enseigner aux étudiants. » M. Salim explique : « C'est par le biais de la diction théâtrale que le comédien transmet fidèlement le message de l'auteur du texte. Dans la diction, on retrouve des règles immuables qu'on doit respecter comme le découpage du texte, s'initier à la technique de respiration. Néanmoins, la parole demeure indispensable et on ne peut pas éliminer la parole du 4e Art. » Selon Ziani, « ces ateliers s'inscrivent dans la continuité du travail que je fais depuis des années. Cet atelier que j'ai appelé « texte nu », va permettre aux participants de découvrir un récit qu'on travaillera ensuite pour lui conférer des émotions dans le jeu, créer un univers. En bref, initier des comédiens à s'emparer d'un texte, et comment lui donner une vie et le rendre vivant.
Le théâtre pour traiter de la tare humaine
En fin d'après-midi, deux spectacles de théâtre concourent pour la première journée du 4e Festival du théâtre national de la création féminine. Il s'agit de « Nissae Madina » du Théâtre régional de Constantine et « Riq Chitane » de l'association culturelle des arts dramatiques « Sarkhat rokh » de Tamanrasset. Dans la première pièce de théâtre, l'intrigue met en scène les astuces de Sir John Falstaff, campé par Chaker Boulemdaïs qui décide de courtiser « Dame Page » et « Dame Ford », deux bourgeoises des Windsor. Epris du gain facile et maladroit, il envoie la même lettre d'amour aux deux femmes, ne changeant que la signature. Quand les deux amies et confidentes découvrent la combine, elles décident de se venger, d'une manière subtile et burlesque. Le public a eu ainsi à apprécier durant une heure et vingt minutes, un décor olympien, des costumes qui renvoient au XVIIe siècle (1602). Cette troupe est composée de six acteurs, en l'occurrence Djamel Mezouari (Monsieur Ford), Mouni Boualem (Madame Page), Chaker Boulemdaïs (Sir John Falstaff), Sabrina Boukaria (Mlle Quickly), Labiadh Ramzi (propriétaire d'un hôtel), Najla Tarli (Mme Alice). Ces jeunes ont apporté détente, joie, rêve et évasion. Leurs performances surprenantes allient agilité, talent et poésie, et ce, même si la metteure en scène Chahinez Negouache a remplacé à la dernière minute la comédienne Mouni Boualem qui s'est fracturé le pied. Elle a, elle-même, joué le rôle de Madame Page. Avec un public réduit mais de qualité, la seconde représentation a aussi intéressé et captivé l'assistance : un monodrame « Riq Chitane », d'après une idée originale de l'Irakien Hassan Abou El Fatah, du metteur en scène Aziz Abdelkader, de l'association culturelle des arts dramatiques « Sarkhat rokh » de Tamanrasset. Ce texte traite de l'identité, de la condition féminine, des conflits sociopolitiques comme le « printemps arabe ». C'est dans un décor simple fait de quelques parpaings, un imzad, un tambour, un morceau de drap, un coffre , que Ouahiba Bali entre en scène en passant par la grande salle. Elle exécute, dans le silence, quelques pas feutrés avant de monter sur scène. Un silence de cathédrale. Elle s'exprime en arabe classique et sublime le personnage d'Attiaf. Elle relate la relation père-fille, son amour grandissant pour son père. A travers ce monodrame, Ouahiba Bali réussit à exprimer les états d'âme actuels après la perte de son père, la tare humaine, sa révolte face à un monde en perdition et ses illusions perdues. C'est en fait une histoire qui touche les susceptibilités les plus rudes pour exposer l'intensité de ce monodrame. L'objectif, à travers cette pièce de théâtre, est de mettre en scène les sociétés actuelles, ses stigmates... Entière et chevronnée, Ouahiba Bali a su exploiter sa matière dans un souci de simplifier la lecture et la compréhension de l'œuvre, qui lui a coûté sa santé, vu qu'en dernier elle s'est affaiblie et a créé une atmosphère d'affolement et d'inquiétude. Plus de peur que de mal surtout que Ouahiba Bali a repris ses esprits et a retrouvé son équipe. On nous dira qu'à la fin de chaque représentation, elle « dépérit », à cause de sa passion et son exaltation démesurées pour le théâtre.


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