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L'Afrique interpelle l'ONU
Sahara occidental
Publié dans Horizons le 31 - 03 - 2015


L'Union africaine reprend la main dans le dossier de la dernière colonie africaine, inscrite dans le statut des territoires non-autonomes et frappée de déni de légalité. Un déni que conforte le reniement de l'occupant des engagements internationaux, dûment contractés dans le plan de paix de septembre 1991, et surtout l'impuissance avérée de l'Onu à prendre ses responsabilités historiques en matière de décolonisation. Le temps des clarifications est venu pour le Maroc afin de s'engager dans la démarche référendaire reconnue, selon les principes et les dispositions pertinentes de la Charte de l'Onu, aux territoires non-autonomes qu'il a lui-même revendiqués, en 1963, pour le Sahara occidental pliant alors sous le joug de l'occupation espagnole. Paradoxe ? Un demi-siècle plus tard, la dernière colonie africaine ne compte aucun Africain dans les rangs du fameux « Groupe des amis du Sahara occidental » apparenté, à l'exception notable de la Chine, au Conseil de sécurité dont il est de notoriété publique que certains membres s'identifient corps et âme aux thèses marocaines. Face aux dérives d'un processus vidé de sa substance légale, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Salek, juge, dans une conférence de presse tenue hier au siège de l'ambassade de la RASD à Alger, parfaitement légitime « le rappel à l'ordre » de l'Union africaine, initiant en 1984 la résolution AHG104 en faveur de l'autodétermination et rapidement cautionnée par l'Assemblée générale de l'Onu. Cette base essentielle du partenariat entre l'Afrique et l'Onu a trouvé sa juste consécration dans le plan de règlement de 1991, signé sous la pression des armes par le défunt roi Hassan II, hanté par le cessez-le-feu salvateur, et renvoyé aux calendes grecques par son fils Mohammed VI, cumulant les désaveux infligés de James Baker à Christopher Ross, aux émissaires du secrétaire général de l'ONU. La montée au créneau de l'UA se décline en réquisitoire en « 12 points » adressé, à la veille de la prochaine session d'avril, au Conseil de sécurité, appelé à prendre toutes ses responsabilités pour le maintien de la paix et de la sécurité mondiales. Le chef de la diplomatie sahraouie a fortement salué le sursaut d'autant plus incontournable que la crédibilité de l'Onu et de l'UA, en garantes des accords de paix de 1991, a été gravement compromise par les tergiversations marocaines et la flagrante partialité de certaines puissances européennes en faveur des positions de l'occupant défendues à coup de veto en contrepartie de parts de marché illégalement détenues, notamment dans l'exploitation éhontée des richesses sahraouies. « Le temps est venu pour certains membres du Conseil de sécurité de cesser le recours au veto qui bloque le processus de décolonisation », a martelé Salem Salek, lors des débats. Le constat coule de source pour le Conseil de sécurité, dérogeant à sa vocation première pour devenir un « instrument de blocage ». Plus, il est considéré, à juste titre, comme « une partie du problème ». Dans son énoncé, la position africaine interpelle fondamentalement le Conseil de sécurité à « tout mettre en œuvre pour hâter le processus de décolonisation du Sahara occidental », soutenue par « une action internationale renforcée et coordonnée ». Pour les Sahraouis, il est d'une grande importance qu'une date butoir rapidement fixée, en avril, pour stopper la longue pratique de la fuite en avant de l'occupant affairé, 24 ans après la signature des accords de paix et 40 ans après le déclenchement du conflit, à prolonger l'impasse préjudiciable aux efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu, Christopher Ross, et de l'émissaire de l'UA, l'ancien président Joaquim Chissano. Il devient, de ce fait, impératif de pallier l'absence de tout progrès des négociations en avril, telle que mentionnée dans le rapport du SG de l'Onu du 10 avril 2014, prévoyant « un examen complet du cadre fixé en avril 2007 ». L'élargissement à 10 chefs d'Etat et de gouvernement (2 pour chacune des 5 régions d'Afrique du comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement, institué à la 15e session de l'OUA, 18 au 22 juillet 1978) et la mise en place d'un « groupe international de contact sur le Sahara occidental (GIC-SO) sont également privilégiés. Dans le chapitre des droits de l'homme, une mission dans les territoires occupés et dans les camps des réfugiés est au menu de la commission africaine des droits de l'homme pour vivre la tragédie d'un peuple outrageusement réprimé, voué à l'exil et à la séparation imposée par le mur de la honte. Tout comme il a été injustement et illégalement privé de ses ressources au mépris du « principe de la primauté des habitants des territoires » sahraouis. La voix de l'Afrique, qui tonne des vérités historiques longtemps occultées, sera-t-elle entendue ?

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