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« Mon interprétation obéit à l'humeur du moment »
Entretien avec Amina Karadja, interprète de musique andalouse
Publié dans Horizons le 07 - 04 - 2015

Vous êtes considérée comme l'une des plus belles voix du patrimoine musical andalou, notamment dans sa version Gharnati (école de Tlemcen). Parlez-nous de vos débuts dans la musique...
J'ai commencé à chanter très tôt, vers l'âge de 5 ans. J'ai fait le conservatoire de musique à Tlemcen à l'adolescence puis j'ai rejoint l'orchestre Mustapha-Belkhodja, l'actuel El Kortobiya, sous la direction du maître Cheikh Salah Boukli Hacène. Ce dernier m'a découverte un jour en train de chanter et a décidé de faire de moi la soliste du groupe. Je m'en rappelle très bien : j'étais très réservée. Mais j'ai fini par faire un essai. J'ai joué un Mçadder de la nouba Mdjenba « Maâchouquoune mine ghaydi el hissen ». C'était un moment inoubliable. Je n'ai pas arrêté depuis. A chaque festival, à chaque fête, je fais mes solos. J'ai connu aussi Fawzi Kalfat qui faisait partie du même orchestre. Il m'a beaucoup aidée dans le lancement de ma carrière.
A l'instar de beaucoup d'interprètes d'andalou, vous avez opté pour une variété de répertoire comme le hawzi, laâroubi...
Vous n'êtes pas sans savoir que les deux modes que sont le hawzi et laâroubi font partie de ce prestigieux patrimoine poétique et musical dont j'ai toujours le plaisir d'interpréter des textes, tels que Mayli sadr hnine, Ya daw aâyani, etc.
Comment peut-on décrire votre style d'interprétation ?
Mon interprétation obéit constamment à l'humeur du moment. Façon de dire que je n'interprète jamais un morceau de la même façon deux fois de suite. J'estime que chanter, c'est raconter et quand on raconte on vit l'histoire tout simplement.
Qui sont vos idoles, femmes et hommes ?
Dans le domaine andalou, je ne dirais pas que j'ai des idoles mais plutôt une attache particulière au grand maître aussi bien de l'andalou que de laâroubi et du hawzi, Cheikh Redouane Allah yarahmou. Il est inimitable et j'essaye de m'inspirer de son art. Il a beaucoup influencé ma façon de chanter. Pour moi, il reste un grand artiste. Il y a aussi, bien entendu, Cheikh Abdelkrim Dali, Cheikha Tetma, Fadila Dziria et bien d'autres encore, Allah yrahamhoum. Ils nous ont laissé des trésors et c'est à nous de bien les utiliser et de leur donner la valeur qu'ils méritent.
Après avoir fréquenté les bancs de l'école andalouse, vous entamez une autre aventure dans les studios. Parlez-nous en.
Je vais sortir mon nouvel album et pour moi, c'est un rêve qui se réalise. Un rêve secret longtemps enfoui au fond de moi et qui a pris forme grâce à ma rencontre avec le grand Farhat Bouallagui. On a décidé d'un commun accord de faire un album classique andalou, solfié tout en respectant bien sûr les mélodies et en gardant l'âme de la nouba tlemcénienne. Un travail colossal.
Vous faites partie de la troupe « Chaâbi au féminin » qui a récemment animé un récital à la salle Ibn Khaldoun. Parlez-nous de cette aventure bien atypique...
Grandiose a été ce récital. En tout cas pour moi, ça été un grand honneur de venir à Alger et chanter le chaâbi, surtout dans une grande salle comme Ibn Khaldoun. L'aventure a commencé il y a deux ans lorsque Mourad Achour a décidé de faire chanter ce patrimoine musical assez viril par des femmes. Il a pensé à moi, parce que j'avais, auparavant, rendu hommage à el hadj Hachemi Guerouabi. J'étais ravie parce que je ne voulais pas rester dans le seul répertoire andalou. Je me balade comme ça d'un style à un autre. Dans cette aventure, j'ai fait la connaissance des autres chanteuses que j'apprécie beaucoup. D'ailleurs, on est toutes devenues des amies. C'est une grande aventure pour moi. Chanter en tenue moderne et debout, c'est une grande première. Et ça c'est passé en France et en Algérie.
Quels sont les grands évènements auxquels vous avez pris part, que ce soit en Algérie où en France où vous résidez ?
Ces deux dernières années, je me suis surtout consacrée à mon album qui sortira bientôt inch Allah. J'ai fait aussi de belles choses. Je pense bien évidemment au « Chaâbi au féminin ».
La musique andalouse en France prend de la mesure depuis quelques années. Comment appréciez-vous cette évolution ?
C'est une musique qui ne laisse personne indifférent. Je ne peux qu'apprécier le fait qu'elle soit connue en France et pourquoi pas dans le monde entier !
Quels sont vos projets futurs ?
Mes projets ? J'en ai plein. Il y a ceux qui sont en train de prendre forme et qui prennent la direction que je souhaite et d'autres qui restent encore dans le domaine du projet ou tout simplement du rêve. Attendons d'abord mon album, puis on verra !


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