L'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power, a réclamé, vendredi dernier, une « enquête impartiale » sur la manière dont ont été traitées par l'ONU les accusations de viols d'enfants portées contre des soldats français de l'opération Sangaris en Centrafrique. Cette enquête, a-t-elle expliqué, devrait se concentrer sur la rapidité avec laquelle les accusations ont été transmises aux autorités compétentes et avec laquelle celles-ci ont réagi, ainsi que sur la nécessaire protection de l'anonymat des victimes et des témoins. Mme Power a qualifié les accusations contenues dans un rapport de l'ONU de « très crédibles et très troublantes » et demandé que les pays concernés « agissent avec énergie pour déterminer les faits et punir tous les responsables ». Outre la France, le rapport de l'ONU met en cause des soldats tchadiens et de Guinée équatoriale, selon une ONG qui a eu accès au document. Les autorités françaises ont ouvert une enquête, fin juillet 2014, après avoir été saisies du rapport de l'ONU transmis à la mi-juillet par un fonctionnaire du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Anders Kompass, sous le coup d'une enquête interne pour avoir fait fuiter le rapport sans en expurger les éléments permettant d'identifier victimes et témoins.