Le Népal a rouvert, hier, les sentiers de l'Everest pour la saison d'automne, accordant les premiers permis d'ascension depuis le séisme meurtrier et l'avalanche qui avaient ravagé son camp de base en avril. Des centaines d'alpinistes avaient dû abandonner leur ascension après l'avalanche, marquant une deuxième saison estivale sans visiteurs pour le plus haut sommet du monde. En 2014, la mort de 16 guides népalais dans une avalanche avait décidé les autorités à fermer les chemins d'accès au sommet. Cette année, l'alpiniste japonais Nobokazu Kuriki tentera pour la cinquième fois d'atteindre le sommet. La saison d'automne est considérée comme plus risquée à cause des vents puissants et de la baisse des températures sur les pentes de l'Everest. M. Kuriki, qui a perdu neuf orteils dans une précédente tentative de gravir l'Everest, sera épaulé par une équipe de cinq personnes mais montera du deuxième camp au sommet en solo. Quatorze équipes ont déjà demandé un permis d'ascension pour la saison d'automne, selon l'office de tourisme népalais. Le Népal, très dépendant du tourisme avec ses huit sommets supérieurs à 8.000 mètres, avait demandé à des experts internationaux d'évaluer la sécurité des chemins les plus prisés par les randonneurs dans l'Everest et la région de l'Annapurna. La plus grande partie des gîtes d'accueil et des chemins de trekking sur l'Everest n'ont pas été endommagés par le séisme, selon leur rapport. Cinq zones à risque ont été identifiées le long du parcours principal et une évaluation complète devra être menée après la mousson. Le célèbre chemin de trekking du Langtang, détruit, demeure fermé aux randonneurs. Les deux séismes du 25 avril et du 12 mai ont fait plus de 8.700 morts et détruit près d'un demi-million d'habitations.