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« Le peuple peut être rassuré pour les trois ou quatre ans à venir »
Ouyahia fait sa rentrée politique
Publié dans Horizons le 12 - 09 - 2015

Ahmed Ouyahia a affirmé « attendre la mouture finale du président de la République ». Il a estimé que les déclarations relatives à l'annonce de ce rendez-vous pour les semaines prochaines « sont exagérées », préférant se référer aux déclarations du président de la République qui a annoncé l'amendement de la Constitution dans les prochains mois. En précisant que ce dossier est géré par le président de la République, Ahmed Ouyahia dira aussi que le mode de son adoption, « par voie référendaire ou à travers le vote du parlement », relève aussi des prérogatives du président de la République.
Pas de lutte au sommet de l'état
« Il n'y a aucun conflit au sommet de l'Etat. Le pouvoir de l'ombre, la guerre des clans, le président qui est bloqué par certains, il n'y a rien de tout cela. Il n'y a qu'un seul président de la République qui assume tous les pouvoirs que lui confère la Constitution. Il n'y a aucun conflit mais juste une volonté de préparer le projet de révision constitutionnelle avec le plus grand sérieux ».
Situation économique : il faut faire attention d'ici 5 ans
A propos de la situation économique du pays, Ahmed Ouyahia a été catégorique : « La crise économique n'est pas le résultat d'un système ou d'une gouvernance en Algérie », a-t-il affirmé, précisant que tous les pays dont les revenus sont tributaires du pétrole connaissent des problèmes et opèrent des ajustements pour faire face à la crise. Il a estimé que l'économie algérienne est diversifiée et elle est constituée de 30% d'hydrocarbures, de 10% d'agriculture, de 5% d'industrie et de 18% des services. « Il faut conforter notre capacité d'exportation et notre compétitivité », a-t-il suggéré. Pour Ahmed Ouyahia, il est absolument nécessaire de dire certaines vérités au peuple. « La situation est difficile mais elle n'est pas encore dramatique ». Les décisions prises durant les 15 dernières années par le président de la République ont fait que l'Algérie n'a que 400 millions de dollars de dettes et ce, grâce au payement par anticipation de la dette extérieure. Le président a également interdit le retour à l'endettement extérieur.
Les réserves de change ont atteint 193 milliards de dollars. On a dépensé 34 milliards cette année et il reste 150 milliards de dollars. On a une marge de sécurité. Grâce à ces réserves, nous n'avons pas besoin de recourir à l'endettement extérieur », a tranché Ahmed Ouyahia. A propos des dispositions de la loi de finances pour 2016, il a estimé que si le gouvernement a besoin de recettes, il peut procéder à de petites augmentations des taxes ou de hausse des prix de certains produits comme le carburant. « Il faut expliquer tout cela aux citoyens ». Pour lui, le gouvernement a pour mission « de mettre en place des facilitations, de rationaliser les dépenses ». Il a estimé que si les dépenses de l'Algérie continuent à ce rythme, il ne restera aucun centime dans les caisses d'ici 5 ans. Pour cela, l'Algérie doit prendre un certain nombre de mesures dont la réduction des importations, le travail et doit s'attaquer de manière courageuse à l'économie invisible. A propos du crédit à la consommation, Ahmed Ouyahia s'est montré sceptique. « Après la dépréciation du dinar, on va être amené à augmenter les taux d'intérêt », a-t-il dit. Ahmed Ouyahia s'est réjouit par contre du maintien de la règle 51-49%. « Nous sommes d'accord avec la politique du gouvernement et avec 90% des choix faits. La loi de finances va arriver au parlement et sera débattue. Le RND va proposer des amendements mais finira par l'adopter ». Ouyahia n'a pas écarté l'introduction de l'impôt sur la fortune « dans très peu de temps » car la justice sociale impose « qu'il faut aller chez tout le monde ». Pour lui, « la licence d'importation entrera en vigueur prochainement car c'est un dispositif indispensable pour réduire les importations. »
« Le point de vue du RND complète celui du gouvernement »
Ahmed Ouyahia a saisi cette occasion pour rappeler la position et les engagements politiques du RND vis-à-vis du président de la République, du Gouvernement et du Premier ministre Abdelmalek Sellal en insistant, « qu'il n'a jamais été question de le critiquer ou de commenter sa gestion ». « Nous sommes partie prenante au gouvernement avec six ministres. Vous imaginez un responsable du cabinet du président attaquer le Premier ministre ? », s'est-il interrogé. En tant que parti politique, le RND a un point de vue qui « complète celui du gouvernement ». « Je connais les difficultés du gouvernement dans la gestion. Les partis politiques qui y sont ont le devoir d'expliquer la situation à l'opinion publique », a-t-il indiqué.
Pas de parti politique pour Madani Mezrag
« Madani Mezrag ne va pas créer de parti politique », a par ailleurs affirmé Ouyahia, précisant que les différentes lois promulguées sur ce sujet sont claires. Pour lui, cet ancien responsable de l'AIS tient des rencontres annuellement dans la ville de Jijel pour discuter avec ses compagnons des différentes questions. En rappelant que cette année coïncide avec le dixième anniversaire de la charte de la paix et de la réconciliation nationale, Ahmed Ouyahia estime qu'il ne faut pas saisir cet évènement pour attaquer ou critiquer la politique de la paix qui est un processus 100% algérien. Il a estimé que « l'Etat n'a pas exclu les cadres du parti dissous et de l'AIS de la scène nationale et leur convocation pour participer au processus de consultation politique sur la révision constitutionnelle est une preuve qu'ils ne sont pas mis à l'écart. »
La situation sécuritaire n'est pas menacée par la dissolution du GIS
Ouyahia est ensuite revenu sur les derniers changements opérés dans l'organisation des services de sécurité. « La sécurité du pays n'est pas menacée par la dissolution du GIS dont les éléments sont répartis entre la DSPP et l'ANP », a-t-il dit. « Est-ce que le président Bouteflika est Néron qui a brûlé Rome ou est-il un opposant qui cherche à casser le système national de sécurité ? » s'est interrogé Ouyahia à propos des réactions suscitées par ces changements. Le SG par intérim du RND a tenu à rappeler que durant le règne de Bouteflika, les services de sécurité ont connu trois bonds qualitatifs à travers le renforcement et la modernisation de leur équipement, la professionnalisation et le retour à leur mission initiale qui est la défense du territoire national depuis la réduction de l'activité terroriste.
« On ne s'arme contre personne », a-t-il souligné, en précisant que ces étapes ont permis aux éléments de l'ANP de faire face aux menaces terroristes aux frontières aux crises au Mali et en Libye. Il a expliqué que la dissolution du groupement d'intervention spéciale (GIS) est intervenue dans ces circonstances. « A sa création en 1998, elle a été la seule unité d'élite spéciale de l'Algérie. En 2015, le terrorisme a reculé et l'Algérie compte des dizaines d'unité spéciales et des dizaines de personnes qui travaillent dans la police, la gendarmerie et l'armée dans des unités spéciales.
Ces unités sont spécialisées dans l'intervention dans les villes où l'ANP n'opère pas », a explique Ouyahia. Pour la lutte antiterroriste, l'Algérie a des troupes spéciales et des commandos qui ont réglé le problème de Tiguentourine. « Scorate n'a pas été dissous », a-t-il affirmé. « C'est une unité de renseignement qui a été transférée à l'état-major et qui travaille avec l'ANP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. »
Le pôle de soutien de Bouteflika : un choix stratégique
Interrogé sur l'initiative du pôle de soutien au président de la République, le SG par intérim du RND a estimé que la divergence suscitée par cette annonce se limite à l'appellation seulement. « Je ne crois pas que nous ayons commis un crime lorsqu'on a lancé cette initiative » a-t-il dit. « Le FLN reste l'allié du RND », a-t-il affirmé. Ouyahia estime d'autre part que la création d'un « pôle » ou d'un « front » est « une affaire stratégique, dans la mesure où le camp de la majorité doit se renforcer dans ces circonstances difficiles ».
L'état ne tourne pas le dos aux patriotes
« L'Algérie n'a pas abandonné les patriotes et les gardes communaux et ne va pas leur tourner le dos », a, par ailleurs, souligné Ouyahia. « La prise en charge n'a peut-être pas été à la hauteur. Néanmoins, l'Etat ne va pas leur tourner le dos. Je leur demande juste de ne pas se faire manipuler par les politiques », a-t-il ajouté. Le conférencier a affirmé que la dissolution du corps de la garde communale a été suivie par le placement 32.000 éléments dans plusieurs secteurs et 68.000 autres ont étét engagés comme contractuels dans les rangs de l'ANP.Concernant l'initiative du FFS visant la tenue de la conférence de consensus national lancée en 2013, Ouyahia dira qu'elle « ne convient plus à la démarche du gouvernement qui a sa propre feuille de route. »


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