Le nouveau programme national de mise à niveau des PME sera lancé à partir du début de ce mois. Il ambitionne de toucher plus de 20.000 PME évoluant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que les industries mécaniques et électroniques, le BTPH, la pêche et les services. Doté d'une enveloppe financière supérieure à 380 milliards DA, ce programme consiste à renforcer les capacités de gestion et d'organisation, à améliorer les systèmes de qualité, à former les personnels, et à appuyer les investissements matériels des entreprises bénéficiaires. Le ministère de l'Industrie et de la PME a confié les premières actions de mise à niveau à l'Agence nationale de développement des PME (Andpme) et à ses délégations régionales en collaboration avec les directions de wilaya et les centres de facilitation. On s'attend à ce que ce programme développe un peu plus le tissu industriel national et améliore sa participation dans la création d'emplois et de richesses. Les responsables des PME insistent toutefois sur une application «ciblée» et «efficiente» de son contenu, afin d'éviter toute déperdition d'efforts humains et financiers. Il doit être mis en œuvre, disent-ils, selon une stratégie «claire» et «opérationnelle» à en croire le Forum des chefs d'entreprises. Selon son président, les ressources humaines doivent être placées «au centre de cette mise à niveau, sinon elle n'aura jamais les résultats escomptés». Pour une autre organisation patronale, l'association «Care», on estime que les montants financiers annoncés dans le cadre de ce nouveau programme sont «au niveau des ambitions de l'Algérie», appelant les pouvoirs publics à «éviter de commettre les erreurs qui ont conduit les programmes précédents à l'échec, telles que la lenteur de la mise en œuvre et les procédures bureaucratiques». La mise en application «flexible» et «rapide» du programme témoigne, dit-on, d'une réelle prise de conscience des pouvoirs publics de l'impératif de contribuer au soutien et au développement des PME. Le dispositif doit être basé sur des actions ciblées mais aussi rapides.Pour l'Association des banques et des établissements financiers, le programme est «intéressant aux yeux des banques» puisqu'il tend à rendre les entreprises «plus fortes et donc plus solvables». Quant au président du Conseil national consultatif pour les PME, le programme «va insuffler une dynamique de l'outil national de production et de réduire par conséquent les importations». Sa mise en œuvre doit concerner «tous les secteurs d'activité» et agir directement sur l'environnement des entreprises (administration, banques...)