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« un catalyseur d'aspirations identitaires légitimes »
Si El Hachemi Assad, secrétaire général du Haut-commissariat à l'amazighité
Publié dans Horizons le 19 - 04 - 2016

Le secrétaire général du HCA souligne que le 20 Avril est, aujourd'hui, conforté par un acte mémoriel de reconnaissance historique et par un statut politique que lui confère, désormais, l'officialité de tamazight. Mais au-delà de cet acquis, le SG du HCA estime que la quête identitaire amazigh continuera et qu'aucune « ressource n'est à négliger à quelque niveau que ce soit », lance-t-il. Evoquant l'apport du HCA à l'amazighité, Assad a soutenu que cette institution constitue, et elle le restera, une tribune pour les chercheurs en tamazight pour s'exprimer et rendre visible le résultat de leurs efforts.
Tamazight est reconnue langue officielle en Algérie. Il est prévu également de créer une académie de la langue amazigh. Qu'est-ce qui va changer concrètement ?
L'officialisation de tamazight implique des changements concrets sur le terrain. La consécration au statut officiel de tamazight est un autre acquis qui signifie que l'Etat mettra davantage de moyens pour rattraper le retard accusé en matière de recherche, de développement, d'enseignement et de diffusion de tamazight.Le plus important aussi est le rapprochement culturel et linguistique des citoyens qui, dans l'avenir, connaîtront les deux langues nationales et officielles de l'Algérie ainsi que les contenus culturels qu'elles véhiculent, cela est le gage d'une cohésion sociale sans faille.
Sur les plans de l'aménagement de la langue et de son développement scientifique, l'avènement de l'académie augure une ère plus favorable. Un budget sera alloué spécifiquement à l'aménagement de tamazight et à la recherche dans tous les domaines de l'amazighité. L'officialisation fonctionnerait donc à la fois comme un stimulus et une garantie.
Le combat identitaire est-il arrivé à son terme après la promotion de tamazight au statut de langue officielle ?
Si l'on considère cette officialisation et ses conséquences bénéfiques comme une fin en soi, on peut répondre par l'affirmative. Toutefois, un esprit lucide n'ignore pas que l'après officialisation demeure la phase féconde pour asseoir l'identité amazigh comme le premier socle, chronologiquement, de l'identité nationale algérienne et que l'officialisation, justement, offre plus d'opportunités et de sérénité quant à la restitution de ce fondement identitaire, dilapidé à travers les siècles par la pression des identités, des langues et des cultures venues d'ailleurs.
Le cas échéant, la quête identitaire amazigh continuera. Cependant, pas sous forme d'un « combat », terme qui connote la violence, mais de construction censée être efficace, paisible et prépondérante. Restaurer et moderniser la langue amazigh sous l'égide d'une institution scientifique qu'est l'académie, généraliser l'enseignement de cette langue, promouvoir la culture et réhabiliter l'histoire des Amazighs ; ce qui ne peut mieux se faire qu'après cette officialisation. N'est-ce pas là la continuité du combat identitaire ou plutôt de sa construction et sa consolidation ?
Quel est l'apport du HCA à la cause identitaire amazigh ?
En premier lieu, le HCA prodigue une aide matérielle et morale à tous ceux qui travaillent en langue amazigh et sur tamazight. D'abord en leur offrant une tribune pour s'exprimer et rendre visible le résultat de leurs efforts, ensuite par le parrainage des projets de recherche et d'édition pour pérenniser les œuvres qui ont du mérite. Plusieurs centaines d'ouvrages sont à l'actif de notre institution et, depuis une année, nous propulsons la coédition avec des éditeurs étatiques et privés comme axe stratégique.
L'apport du HCA consiste aussi dans les conventions qu'il établit avec d'autres institutions étatiques, ce qui ouvre des perspectives à l'amazighité de toucher plusieurs sphères officielles avec une vision pragmatique et une généralisation de l'utilisation de tamazight d'une manière graduelle et planifiée.
Cette année, la célébration de l'anniversaire du printemps berbère intervient au lendemain de l'officialisation de la langue amazighe. Quelle lecture faites-vous du 20 Avril 80 ?
Effectivement, cette année, elle intervient après l'officialisation de la langue amazigh. Le Haut-Commissariat à l'amazighité célébrera cette date symbole avec davantage de fierté et d'enthousiasme au regard du nouveau contexte induit et des perspectives d'essor ouvertes à tamazight par son officialisation dans la Constitution. Le 20 Avril est le catalyseur d'aspirations identitaires légitimes des citoyens et le creuset d'une victoire d'étape déterminante arrachée de haute lutte par eux. Il est aujourd'hui conforté par un acte mémoriel de reconnaissance historique et par un statut politique que lui confère, désormais, l'officialité de notre langue, tamazight. Cette avancée ne peut qu'être saluée et fructifiée en ce sens qu'elle offre des conditions plus favorables et des voies mieux appropriées pour l'entame de vrais chantiers pour le développement et la promotion de tamazight. Au-delà de cet acquis et loin de toute querelle et discordance au regard des enjeux, c'est l'immensité du travail restant à accomplir qui doit nous rassembler. Aucune ressource n'est à négliger à quelque niveau que ce soit. Toutes nos énergies, nécessairement complémentaires, sont à utiliser pour l'atteinte de l'objectif partagé : conférer à tamazight (langue et culture) la place légitime qui lui revient.


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