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Saveurs d'antan
Hommage à Cheikh Bouamrane
Publié dans Horizons le 24 - 04 - 2016

L'association des amis de la Rampe Vallée, qui porte le nom du chahid Arezki Louni, multiplie les initiatives où la mémoire du vieil Alger ressuscite à travers des traditions, des tranches d'histoire ou des figures artistiques qui nous replongent dans le passé. Dans l'après-midi de samedi dernier, ils étaient nombreux dans l'enceinte du CEM « Soummam », une école de garçons qui, contrairement à Mcid Fateh, réservée durant la période coloniale aux « indigènes », était mixte. Située à l'orée de la Medina et de Bab El Oued, elle accueillait les enfants de la Casbah et les fils d'ouvriers européens. L'enseignement était dispensé en français et pour appendre l'arabe, il fallait se rabattre sur l'école « Echabiba » un peu plus haut. Cette dernière était dirigée par le grand poète Mohamed Laid El Khalifa et cheikh Abderrahmane El Djillali y assurait des cours. Les potaches venaient d'une maternelle qui jouxte l'établissement, ouverte aussi aux filles avant que celles-ci n'aillent rejoindre plus tard d'autres établissements comme l'actuel lycée Frantz-Fanon. Tidadini Mourad, fringant retraité de la SNS, parle avec émotion de ses anciens maîtres et camarades. Il n'a pas oublié les noms. Sur de vieilles photos en noir et blanc, il tente, avec d'autres, de reconnaître dans la rangée d'enfants sagement assis un tel ou tente de repérer tel autre. « C'est une époque où l'on priait pour que le maître tombe malade mais on n'a jamais eu cette chance et puis le directeur pouvait le remplacer au pied levé », dit mi-sérieux mi-plaisantin Yacef.
On rit encore avec émotion des mésaventures d'un tel. On prend des photos aux côtés du maître qui arrive dans un fauteuil roulant. On demande des nouvelles d'un tel et on cite des noms d'un haut officier de l'armée, du président de la FAF ou du défunt Benouis, l'ex-PDG d'Air Algérie, tous passés par là. Un peu comme si une part de leurs succès et de gloire retombait sur chacun.
Parenthèse enchantée
De nombreuses personnalités dont le parcours a croisé celui de Cheikh Bouamrane étaient là. Réda Bestandji, un pionnier du scoutisme, a parlé de sa rencontre avec celui qui mit sur pied dans sa ville natale d'El Bayadh la première section des SMA. Zoheir Ihadadene, universitaire, a évoqué leur collaboration au journal El Moudjahid et l'élaboration, alors qu'ils étaient professeurs à l'université d'Alger, du dictionnaire des savants maghrébins.
Tahar Gaid à côté d'Ali Haroun plus discret, a narré des souvenirs liés au séjour de l'ex-ministre de la Culture. Bouamrane avait assisté à une rencontre de l'Unesco du temps où lui était ambassadeur en Tanzanie. Les intervenants, à l'instar de Saïd Chibane, ont mis en exergue la défense par le cheikh Bouamrane d'un islam de tolérance et la dureté de l'époque coloniale. Devant ce dernier visiblement fatigué et soutenu par sa fille Fadhila, d'anciens élèves ont restitué, en cette journée de « grande émotion », comme le dira Lounis Ait Aoudia, le président de l'association, une époque. « L'éducation familiale contrebalançait le discours de l'école, notamment de certains maîtres, car nous savions qui nous étions » ajoutera celui qui fit ses premiers pas dans cette école.
Dans leurs bouches, ils dressent le portrait d'un Cheikh Bouamrane « élégant, discret et toujours en blouse noire ou grise » se souvient Yahia Bouraba. Cette parenthèse enchantée se ferme en 1956 et Yahia se souvient du dernier jour. Le cheikh, qui habitait à côté, en guise d'adieux, avait ramené des cacahuètes et du thé avant de quitter l'école où il assurait des cours en CM 2. Au-delà des retrouvailles chaleureuses, c'est tout un univers que l'hommage à un homme, connu pour ses nombreux ouvrages en arabe et en français, a dévoilé. L'enseignant raciste Tur, le Corse Catiglioni côtoyait Ounnas le naturalisé dont la femme était la seule institutrice et M. Fabre communiste. Tout directeur qu'il était, il était plus proche des indigènes que des pieds noirs. On ressort des lieux comme si l'on venait de relire une page de la « Grande maison », même si Bouamrane n'est pas dépeint comme l'enseignant que décrit Dib. On a gardé davantage de lui les qualités de pédagogue et l'autorité.


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