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Ces quartiers qui veulent vivre la nuit
Alger
Publié dans Horizons le 06 - 08 - 2016

Dans la capitale, les quartiers réputés animés ont gardé la même ambiance tandis que les endroits où il ne se passe quasiment rien n'ont pas changé, tout comme les horaires de fermeture des magasins. Au centre-ville, aux environs de 18h, les rideaux des commerces baissent un par un, laissant place à une timide activité circonscrite dans les chapiteaux dressés par l'APC, près de la Grande-Poste, qui vendent des souvenirs et des objets artisanaux. Didouche-Mourad, très fréquenté pendant la journée, est aussi un quartier où tout s'arrête la nuit. La fermeture de la plupart des établissements se fait entre 18h et 19h30, selon la saison.
Les magasins de prêt-à-porter sont généralement les premiers à baisser rideau. Peu après, ce sont les cafés et enfin les restaurants et autres fast-foods, qui temporisent souvent à cause du nettoyage de leur magasin. Seuls les buralistes et les cybercafés résistent à la morosité de la nuit. A la place Audin et la Grande-Poste, où les terrasses longent les rues, le décor a changé. Un mobilier plus accueillant entouré de plantes vertes. Des tables et des chaises surmontées de parasols sont visibles. Mais la transformation s'arrête là. Sans jeu de mots, il est encore tôt pour que ces établissements se décident à fermer plus tard. Même si l'on n'en parle pas beaucoup, la rue Didouche-Mourad et la place Audin sont des lieux particulièrement fréquentés par les sans-abri et les mendiants. Ces derniers commencent généralement leur « service » en fin de journée. Néanmoins, les quartiers d'Alger ne sont pas tous les mêmes et quelques-uns, notamment de la banlieue d'Alger, animent la ville à leur manière. A Staouéli, les commerces veillent jusqu'à 4h du matin. Entre restaurants et fast-foods, magasins de prêt-à-porter et crèmeries en tous genres, Staouéli a su forger sa réputation de petite ville côtière animée et conviviale qui vit la nuit. Plein de gens vendent de petites choses aux alentours des restaurants : des cacahuètes, des jouets pour enfants, du tabac évidemment, du thé...
Des quartiers situés sur la côte est d'Alger, tels que Bordj El Kiffan et Tamentfoust (ex-la Pérouse), par exemple, ont toujours attiré les visiteurs. L'animation nocturne n'est toutefois pas l'apanage de ces vieux quartiers puisque de nouvelles cités créées récemment veillent la nuit. L'exemple de Sidi Yahia est édifiant. Il y a moins d'une quinzaine d'années, en lieu et place de cette artère commerçante, il n'y avait tout simplement rien. Aujourd'hui, des restaurants, des magasins et des cafés branchés sont ouverts jusqu'à des heures tardives. Sidi Yahia reste cependant destiné à une certaine catégorie de clients. Des gens plutôt aisés et ceux qui les accompagnent.
Draria est plutôt une vieille connaissance des familles. Ce quartier du sud-est de la capitale fait parler de lui en raison des nombreux restaurants spécialisés dans les grillades. Les amateurs de brochettes s'y bousculent. Un endroit particulièrement prisé pour les sorties en famille. En arrivant sur place, ce qui attire le plus l'attention, c'est le nombre de familles qui s'y rendent. Certaines n'arrivent que vers 21h, avec la certitude de trouver les établissements ouverts. A Draria, on a l'embarras du choix. « Draria est un endroit sécurisé où les gens peuvent sortir en famille. Vous savez, lorsque la sécurité est garantie, il n'y a vraiment pas besoin d'une décision gouvernementale pour pousser les commerçants à veiller », nous dit un père de famille. Le soir, Draria n'est pas accessible en bus. Les visiteurs des lieux doivent être impérativement véhiculés, ce qui exclut de fait les gourmets habitués aux transports en commun. Dans toute la capitale, les transporteurs privés qui pullulent durant la journée sont totalement absents le soir. Un problème à résoudre. « Partout dans le monde, lorsqu'il y a le transport et la sécurité, la ville s'anime naturellement », assure un commerçant.
Bab El Oued est le quartier populaire par excellence. Un quartier où les cafés ferment particulièrement tard, surtout en été. A côté des cafés, ce sont aussi les crêperies qui font le plein de clients. Un autre quartier, qui commence à faire parler de lui la nuit, Bir Mourad Raïs. Toutefois, c'est une autre paire de manches. Certains magasins et commerces n'ouvrent qu'après 22h passé, d'autres attendent minuit pour lever le rideau. Après avoir longuement médité sur la question, c'est le gérant d'un fast-food qui avoue vouloir fuir les impôts et dit ouvrir son commerce sans registre du commerce. Un local bien arrangé, aux couleurs chatoyantes et à une disposition de tables et de fauteuils qui plaisent à première vue. « Je n'ai pas eu le temps de retirer mon registre du commerce. J'ai commencé le soir pour au moins avoir quelques revenus le temps de régler ma situation et pouvoir ouvrir la matinée », nous dira le gérant.
Sur une terrasse de Sidi Yahia ou en plein centre- ville, il est difficile de tenir une conversation convenable sans se faire interrompre par un mendiant en quête de pécule ou autres. Comme quoi, il faut toujours être sur ses gardes même si le souci sécuritaire d'antan est loin derrière nous.


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