Le Centre culturel Aïssa-Messaoudi a abrité, hier à Alger, le lancement du premier numéro de l'émission culturelle « Sijilat oua maâna » de la Radio nationale, animée par le journaliste Abderrezak Djeloul, autour du rôle du ministère des Moudjahidine dans la préservation de la mémoire nationale. Invité à cette rencontre pour représenter le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui est pris par d'autres engagements, Djamel Eddine Miadi, directeur du Centre national de la recherche dans le Mouvement national et la Révolution du 1er-Novembre 1954, a souligné la nécessité de préserver la mémoire nationale. Il a rappelé le rôle primordial et les efforts consentis par le ministère des Moudjahidine dans la préservation de la mémoire nationale, des monuments historiques et la réhabilitation des cimetières ainsi que la participation massive à l'écriture du livre national. « La preuve, mille titres, dans le registre de l'histoire, ont été publiés depuis 2002 jusqu'en 2015 », note-t-il. Pour Miadi, les générations montantes doivent préserver la mémoire collective et se remémorer, sans cesse, les grands sacrifices de nos prédécesseurs pour le recouvrement de la liberté et la dignité. Dans le même sillage, il a rappelé le rôle du ministère des Moudjahidine dans la préservation de la mémoire nationale, en accordant une grande importance à l'écriture et la diffusion de l'histoire à travers divers supports tels le livre, le cinéma... Interrogé sur l'affaire de restitution des crânes de résistants algériens du début de la colonisation française, dont les restes mortuaires sont au Musée de l'homme de Paris, il répond que « l'Etat prend en charge ce volet ». Il poursuit que le ministère des Moudjahidine œuvre actuellement, en collaboration avec celui des Affaires étrangères, pour une prise en charge optimale de cette question dont l'histoire remonte à plus d'un siècle. Notons que ces restes mortuaires appartiennent, entre autres, rappelle-t-on, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, Cheikh Bouziane, Moussa El-Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui. Rappelons que le Centre d'études et de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er-Novembre 1954 a été créé en 1995. Djamel Eddine Miadi est à la tête de ce centre depuis le 4 novembre 2015. Ce centre s'assigne à réaliser, entre autres, les projets concernant la recherche dans l'histoire de l'Algérie. Plusieurs ouvrages sur l'histoire sont édités en arabe, en français, en anglais et prochainement en tamazight, suite à une convention signée dernièrement avec le Haut-Commissariat à l'amazighité. Il informe que onze longs métrages et 33 films documentaires ont été réalisés sur la période coloniale en Algérie, depuis 2007 à 2015. Au sujet des films documentaires sur les héros et les symboles de la guerre de Libération, il affirme que plusieurs œuvres sont actuellement en cours de tournage, à l'instar du film sur le martyr Larbi Ben M'hidi qui est prêt à 85%. Miadi conclut en révélant une série de projets comme la publication de livres, l'organisation de colloques et conférences à l'échelle nationale sur l'histoire de l'Algérie et la réalisation de films documentaires sur la guerre de Libération nationale.