• Il est inutile de chercher une salle au mois de juin ou de juillet, les réservations se font des mois à l'avance. Officiellement, la cité des Ponts compte plus d'une trentaine de salles des fêtes agréées par la Direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG). Elles sont réparties, pour la plupart, dans des zones de faible densité de population comme les zones industrielles. Un commerce qui a fleuri ces dernières années, en raison notamment de la forte demande surtout en cette période d'été mais aussi à cause des changements dans les traditions d'autrefois où les mariages étaient généralement organisés dans la maison familiale. Parfois, il est inutile de chercher une salle au mois de juin ou de juillet, les réservations se font des mois à l'avance. En l'espace de quelques années, ces établissements ont connu un succès fulgurant, devenant des lieux incontournables pour célébrer des mariages, elles enregistrent un chiffre d'affaires annuel de plusieurs millions de centimes par an. Aujourd'hui, pour louer une salle, les familles des mariés doivent débourser en moyenne 5 à 15 millions de centimes, tout dépend des salles, des lieux, de la période et de l'horaire. Mais si certaines salles des fêtes remplissent plus ou moins les conditions d'hygiène, de confort et de sécurité, il existe malheureusement celles qui ne respectent aucun critère. Alors que d'autres travaillent carrément dans la clandestinité car n'ayant aucune autorisation officielle. C'est le cas par exemple d'un étage de villa dans la cité El Mouna qui a longtemps servi de salle de fêtes et qui a été fermée cette année après les nombreuses plaintes déposées par les voisins pour cause de nuisance sonore. Cet été donc, les services de la qualité et de la répression des fraudes de la Direction du commerce semblent vouloir mettre un terme à toute l'anarchie qui sévissait durant toutes ces années en créant des brigades spéciales. Ces derniers ont d'ailleurs entamé des tournées pour contrôler les infractions liées à l'hygiène et à la sécurité à l'intérieur des salles de la ville. Cette mesure intervient surtout pour parer à d'éventuelles intoxications alimentaires très fréquentes en cette période de grandes chaleurs, car il faut savoir que ce ne sont pas seulement les produits alimentaires qui sont responsables des intoxications mais aussi l'absence d'hygiène dans les cuisines. En effet, beaucoup de salles ne disposent pas d'équipements nécessaires (chambres froides notamment) et d'espaces aménagés pour permettre aux familles de cuisiner dans les meilleures conditions. Un gérant d'une salle des fêtes située à la zone industrielle Palma nous a révélé que vu les prix du marché, certaines familles ne sont pas exigeantes en matière d'hygiène dans les cuisines, préférant parfois même louer des garages aménagés en salles de fêtes. La direction du commerce a mobilisé cinq brigades et leur travail s'effectuera en trois étapes : la première consistera à relever les infractions commises, la seconde sera préventive avec une formation destinée aux gérants et au personnel des salles de fêtes et enfin la dernière sera répressive avec la procédure des sanctions prévues par la loi comme les amendes ou la fermeture des établissements.
